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Actualité de l'école de voile croisière Bretagne Atlantic Yachting,

Stages de voile habitable pour équipiers et chefs de bord/ skipper, voile en flottille, stage de régate, voile en famille, milles nautiques permis Suisse

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Voiliers course - croisière

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07.11.2024 Retour sur la saison 2024

Une Saison qui s'est terminée par une superbe semaine de flottille sur Perseus et Orion, début octobre. Nous avons eu, jusqu'au bout du plaisir à naviguer, en Bretagne, sur nos bateaux, et surtout à jouer notre rôle de formateurs auprès de nos stagiaires.  Alors, nous nous réjouissons de repartir pour une nouvelle saison en 2025! Merci à toutes et tous, merci à la Bretagne pour la richesse des impressions du quotidien, merci à nos bateaux et donc à ceux qui les ont conçu, dessiné et construit! Les voiliers sont une magnifique interface entre la nature et l'homme!

Les stages 2024

Les stages de manoeuvres de port, ont été menés sous format classique (6 jours/ 4 participants) ou bien avec des variantes de durée et de programme: plus courts avec moins de participants (nombre de manoeuvres par pratiquant, théoriquement identique). Tous ces formats ont très bien fonctionné. Il existe une prise de risque avec un format plus court: l'impact d'une météo défavorable. En l'occurrence, nous avons pu très bien travailler et les participants, atteindre, le plus souvent, un bon niveau de maîtrise.

Une autre variante a été de combiner le stage de manoeuvres de port avec un autre thème de travail: manouvres de port et spi ou manoeuvres de port et chef de bord. Là aussi, grâce à nos bateaux, leur équipement, et par une bonne planification des navigations, nous avons pu réaliser de manière satisfaisante les deux projets. 

Cette saison, Perseus a pris une place plus importante en raison des différents stages "250 milles". Armé d'une quille droite descendant à 2,45 m et d'un grand mât carbone, Perseus est une "machine " remarquablement efficace pour faire de la route avec une haute vitesse moyenne et un haut niveau de confort. Il a été engagé aussi sur un stage hauturier (A/R Irlande), en parallèle d'Orion. Les deux bateaux n'ont pas cherché à navigué en flottille, mais ont navigué dans un timing très proche.

La VAE de Gaëlle pour le BPJEPS

(Brevet professionnel du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour l'enseignement de la voile croisière)

Gaëlle a travaillé l'hiver dernier à la rédaction de projets, documents pédagogiques qui ont été évalués par un jury. Ce travail a été le reflet de la compétence et de la qualité pédagogique des stages de Gaëlle. A l'issu d'un examen oral, le BPJEPS Croisière lui a été validé. Seules 2 VAE ont été validées sur la session. Les documents rédigés par Gaëlle représentent des outils précieux en interne, pour les skippers de l'équipe. 

La vie à bord

Pour les skippers permanents, tenir une saison, avoir envie et être en capacité chaque jour, de repartir pratiquer, naviguer, former un équipage, nous nous devons d'être dans la meilleure forme possible.

Pour les participants, "sortir" et rentrer tard, éventuellement alcoolisé n'est évidemment pas non plus la meilleure base pour bien tirer partie de la journée suivante.

Il est désormais mentionné dans les conditions d'inscription que les participants soient rentrés au bateau, le soir pour 23h et que chacun puisse s'endormir dans un bateau aussi silencieux que possible (pas toujours évident, donc inutile de se ré.

La consommation de boisson alcoolisée est un sujet qui reste à discrétion de chaque skipper. Il n'y a a priori jamais eu d'excès de la part de l'un d'entre nous. Pourtant, chacun de nous a pris conscience qu'une consommation quotidienne présentait des risques et a donc modifié ses habitudes. Nous trinquons, par exemple, volontiers au jus de pamplemousse. Le jus de pamplemousse devient "prisé" à bord et remplace souvent la bière au "rafraîchissement d'amarrage"!  

La météo

Il a plu partout, mais pas en Bretagne.... oh la la ton nez s'allonge, Loïck!

Oui, bien sûr, il a plu aussi en Bretagne. Mais de manière générale, il pleut beaucoup moins en mer que à terre. Donc, nous prenons effectivement (beaucoup) moins de pluie qu'à terre et surtout qu'à l'intérieur des terres. Les cirés de qualité permettent de naviguer au sec... Il y a cependant une alternative aux cirés "Offshore"... le bon vieux ciré ou vareuse "Guy Cotten", porté depuis des générations par les pêcheurs. Ca coûte un peu plus de 100 € et c'est étanche pour très longtemps!

Le nombre de jours non navigables pour cause de trop de vent ou pas assez a été très faible. On a cependant constaté une plus grande imprécision dans les prévisions météo, avec les différents modèles souvent pas d'accord entre eux. Nos bateaux équipés de différentes possibilités de voiles d'avant et permis de faire face à peu près tout le temps. On s'est pris notamment plus de 45 nds (pas du tout prévus), au près, sous solent arisé, en Baie de Quiberon. Belle expérience pour nos stagiaires de barrer dans ces conditions!

La flottille

Au fil du temps, des acquisitions de bateau, nous avons pris conscience de la taille de flottille qui nous allait bien. Il est alors apparu, qu'avec la base de l'équipe actuelle, 4 bateaux étaient le maximum, gérable correctement. Méaméamé, le 35 match n'a donc pas été engagé cette année et a été remis en vente par Boris (propriétaire du bateau). Méaméamé va désormais faire le bonheur de nouveaux propriétaires, stagiaires de l'école que nous apprécions beaucoup!   

Cette saison encore, comme chaque année, depuis 2007, nous n'avons du annuler aucun stage. Il s'agit d'un défi permanent, d'avoir des bateaux prêts à naviguer et des skippers prêts à assurer pleinement leur fonction. Les incidents peuvent arriver, mais jusqu'à ce jour, nous avons pu faire face! Même en cas d'effectif insuffisant, nous mettons un point d'honneur à maintenir le stage. Nous ferons toujours tout notre possible pour que cela reste ainsi!

Et en 2025?

Des nouvelles Grand Voiles pour Orion, Taranta et Grace O'Malley! Nous conservons pour chaque bateau le concept actuel, pleinement satisfaisant.

L'équipe de skippers devrait peu évoluer avec Gaëlle et Loïck, Boris, David et Clément (en fonction du temps qu'il pourra libérer).


04.11.2024

Courrier à Sandrine Le Feur, députée de la 4ème circonscription du Finistère et au Ministre de la Mer, Fabrice Loher

Origine :
Loïck FEAT – 52 ans
7, rue des Frégates
29233 CLEDER
École de croisière « www.bretagne-atlantic-yachting.eu »
Lorient/ Brest
Tel : 06 79 13 34 08

Madame La Députée, 
Lors des dernières élections législatives, je vous ai apporté mon suffrage, suis donc heureux de votre élection et vous transmets  mes félicitations.
J'espère que le courrier qui suit va vous interpeller, et que vous aurez à cœur de le transmettre à Monsieur Fabrice Loher, en sa qualité de Ministre de la Mer, et aussi à vos autres collègues députés, susceptibles de s'engager pour faire avancer les sujets suivants.
Le 3ème point devrait vous intéresser plus directement de part votre fonction de présidente de la Commission « développement durable ».
 
Saviez-vous que la consommation d'alcool n'est pas limitée à bord des bateaux de plaisance non-professionnels ?

Ceux qui connaissent le nautisme, et de toute évidence, Monsieur le Ministre de la Mer, sont au courant que le grand navigateur Hervé Laurent, marin reconnu et très appréciée dans le nautisme est décédé le 29/30 août dernier suite à un « accident » entre l’île de Groix et Larmor Plage. Hervé Laurent était alcoolisé au moment de prendre les commandes de son semi-rigide l'accident (source sûre, Monsieur le Ministre est sûrement au fait des éléments de l'accident, comme probablement tout le « monde » de la voile de course). Cette information n'a pas été communiquée dans la presse. Cet accident n'a donc pour l'instant pas de vertu pédagogique. C'était légal. Même s'il n'est pas très glorieux pour un grand marin de décéder ainsi, son « sacrifice » pourrait être l'occasion de faire évoluer les pratiques et la réglementation.
Suite à la disparation en Mer d'Eric Tabarly, qui trouvait inutile le port du gilet de sauvetage, celui-ci s'est largement répandu. Si les plus grands navigateurs succombent lors de ces accidents, c'est que le risque d'accident est beaucoup plus élevé chez les pratiquants amateurs. Alors merci Eric, et j'espère pouvoir dire merci Hervé , même si nous regrettons beaucoup ta disparition.   
La France fait en la matière figure d'exception. Tous les pays pour lesquels j'ai fait une recherche ont mis en place une limitation d'alcoolémie identique à celle de la conduite des automobiles. C'est le bon sens, non ?
Pour les professionnels du nautisme, pour qui une limite a été instaurée, l'alcool a « quasiment disparu » des pratiques (dixit article ci-dessous).
Voici un lien vers une interview de la gendarmerie maritime à ce sujet.
https://www.bateaux.com/article/34898/alcool-en-bateau-le-point-de-vue-des-autorites

De manière générale, en France, il y a une complaisance évidente (de tous les partis politiques) sur le sujet. D'un côté, les médecins, le corps éducatif, les Parents essayent de faire de la prévention, de l'autre côté, les alcooliers, avec une force marketing considérable et leur travail de lobbyisme réussissent à obtenir ce qu'ils veulent des politiques (si on veut se rassurer, en Allemagne, c'est encore pire).

Pour rappel, le lien vers Santé Gouv.fr donne quelques chiffres sur le sujet de l'alcool en France.
https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/addictions/article/l-addiction-a-l-alcool

Avec ses près de 50 000 morts (et un coût de 120 milliards pour la société) par an liés à l'alcool, on se dit que le potentiel d'amélioration est considérable. Il semble, d'après les propos du gendarme maritime interrogé, qu'il n'y a pas de statistiques suivies des accidents liés à l'alcool dans le nautisme. On ne trouve pas non plus ces chiffres dans les bilans des CROSS/ Préfectures maritimes. Étrange, n'est il pas ?  
A l'heure où tout le monde cherche des milliards d'économies ou de recettes, où on manque de personnel hospitalier, où es forces de l'ordre sont à bout, cela paraît pour le moins « étonnant » que l'alcool ne soit pas un sujet d'intérêt.

Nous sommes plusieurs fois par saison confrontés à des fortes alcoolisations de plaisanciers. Inutile d'informer la gendarmerie, ils ne viendront que si un corps flotte dans le port. Ils ne peuvent rien faire pour empêcher l'accident de se produire. Il en est de même pour les capitaineries. Nous faisons notre travail de citoyen, surveiller autant que possible, informer la gendarmerie, le CROSS, la capitainerie, voire manœuvrer nous même le bateau d'une personne alcoolisée. Avec la situation réglementaire actuelle, pas d'intervention possible et roulette russe : accident ou pas accident ? suspense …  Cette question est en partie entre les mains des responsables politiques.
 
Visionnez le spot campagne de la Préfecture Maritime Méditerranée !  
https://x.com/Premarmed/status/1676213840768368640?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1676213840768368640%7Ctwgr%5Ed1cf6c6b521e3b1f2106895009609b9769dbf64e%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fbo-pic-regions.francetelevisions.tv%2F

L'absence de limitation de l'alcool en plaisance est juste une aberration qui n'a que trop duré.

Saviez vous qu'il n'existe pas de permis/ certification « voile » pour les plaisanciers en voilier ?
Quelles en sont les conséquences ?
Nous constatons en mer de plus en plus, que certains plaisanciers ignorent complètement les règles de priorité sur l'eau. Nous entendons à la VHF, par des appels de détresse, que les CROSS/ SNSM sont beaucoup sollicités en raison d'une incompétence manifeste de certains usagers. Cette non-connaissance du balisage, et des règles élémentaires conduit à des accidents et à beaucoup d'interventions de la SNSM.
Là encore la France fait figure d'exception ! Tous les autres pays européens ont un permis (même le Luxembourg) ou une certification qui a une valeur de permis, (Grande Bretagne) reconnu mondialement.
Est-ce qu'un permis ou certification obligatoire améliorerait les choses ? Compte tenu de l'évolution de la plaisance, oui, de toute évidence, au moins pour la location.
La pratique de la plaisance a beaucoup évolué. On est passé historiquement d'une pratique d'usagers formés (souvent par l'environnement familial) à de plus en plus une pratique « plate forme de location ». Il paraît moins cher de louer des gros voiliers que des appartements en bord de mer. Les gens raisonnables, depuis longtemps se forment. Les « inconscients » louent des bateaux, sans maîtrise et sont souvent dangereux pour eux mêmes et pour les autres. 
Bien évidemment, l'industrie dont la seule boussole est la rentabilité, accompagne parfaitement ce mouvement de la « voile  consommation ».
La lecture d'une interview du directeur marketing de Bénéteau (Voiles & Voiliers de septembre), illustre sans aucune gène ce propos.
Des capteurs installés par Bénéteau dans des flottes de location en Méditerranée ont permis de constater que les « voiliers » Bénéteau  se déplacent  80% du temps au moteur.
L'absence de permis bateau, ou/et  d'une vraie formation « voile »  sont une partie de l'explication. C'est aussi et surtout le type de bateau développé depuis 20 ans, où à bord, ce qui sert à faire fonctionner le bateau à la voile est considéré comme gênant, est donc simplifié, réduit, supprimé. Les bateaux sont devenus des gros cubes offrant beaucoup de prise au vent et peu de fluidité pour passer dans la mer.  Les départements marketing ont pris la direction des entreprises et n'ont bien entendu aucune vocation vertueuse ou éducative, leur boulot, c'est de vendre, et vendre avec de la marge.
On y apprend aussi que les réservoirs de carburant des bateaux à moteur sont trop petits de 20 l pour aller des Baléares à la Corse / Sardaigne. Voilà le rêve que nous propose l'industrie du nautisme.
L'industrie automobile n'a aucune gène à raconter qu'elle est vertueuse alors qu'elle produit massivement des SUV. L'industrie nautique joue du même pipeau avec des bateaux « caravane/ apéro », dont la vocation n'est clairement pas le déplacement à la voile, comme le confirme l'article de Bénéteau, révélant 80%  du temps de navigation au moteur. Merci pour l'information Monsieur Girotti.  
Le phénomène touche aussi de plus en plus la Bretagne. On voit chaque année toujours plus de « voiliers » naviguant au moteur, même dans des conditions parfaites de navigation . Et sans surprise, les voiliers anciens naviguent beaucoup plus à la voile que les bateaux récents. Chercher l'erreur !
A l'origine, la justification de l'absence de permis pour la plaisance à la voile, est le fait que la voile est le mode de déplacement principal et le moteur, accessoire ! Effectivement, c'était vrai dans les années 70/80. Puisque le moyen de déplacement principal des voiliers est le moteur, il est temps d'arrêter l'hypocrisie et de rendre obligatoire, à minima un permis bateau à moteur. 

Contrairement à ce que laisse entendre l'absence de permis/ certification voile, la conduite d'un voilier exige une compétence beaucoup plus large que sur un bateau à moteur. Un permis/ certification « voile » devrait, si on est cohérent avec la difficulté de la pratique, être plus conséquent. 
En encourageant à une vraie formation à la voile, il y aurait peut-être une chance de développer à nouveau une vraie pratique de la voile, et les grands chantiers se remettraient à construire des vrais voiliers. 
Saviez vous que dans de nombreux ports de plaisance, ce sont les agents de port qui guident,  poussent, sécurisent des manœuvres de port ? On part désormais du principe que celui qui sait manœuvrer son bateau est l'exception. Est-ce « normal » ? Ce service « gratuit », est donc intégré au tarif des ports de plaisance (qui ont bien sûr aussi beaucoup augmenté ces dernières années).
Quel certificat / permis serait pertinent ?
La FFVoile considère que le N4 de sa progression est le niveau requis pour être chef de bord autonome.  C'est effectivement un qualification sensée garantir une expérience et un bon niveau de maîtrise technique. 
Il existe aussi, comme source d'inspiration, les certifications anglaises qui sont faites de manière pertinente.
Le temps n'est il pas venu de proposer un permis répondant à des normes internationales ? Le sujet est plus complexe que celui de la limitation de l'alcool pour la conduite des bateau, certes, mais aller vers une exigence, au moins pour les voiliers en location, aurait la vertu de faire rentrer dans les esprits de certaines personnes que l'apprentissage de la voile de croisière doit être pris au sérieux. Pour les propriétaires de bateau, le fait de ne pas être correctement formé devient vite très onéreux.
   
Autre incohérence de la réglementation : la puissance des moteurs sur les bateaux à moteur .
Les bateaux à moteur surpuissants, (entre des mains peu expérimentées) sont dangereux et bien entendu polluent en proportion de la puissance engagée. 600 cv sur un bateau de plaisance de 9m n'ont aucun sens, aucune utilité. 
Les permis bateau sont passés sur des bateaux en général à la puissance très modeste, avec de surcroît très peu d'heures de pratique (2 H) pour le candidat. Ensuite, les titulaires peuvent louer des bateaux surpuissants... 
Pourquoi y a-t'il d'un côté une réglementation très stricte pour l'automobile et de l'autre une absence de réglementation pour les bateaux à moteur ? Le CO2 produit par les bateaux à moteur est il moins nocif pour la planète que celui des automobiles ?

La mer devient un haut lieu de la société de consommation. D'un côté, les grands discours (tout verts) de l'industrie et des politiques, de l'autre la réalité des pratiques et des compagnies d'assurance, qui elles, se désengagent de la plaisance, ou refusent de payer en cas d'alcoolisation du chef de bord.

Pourquoi est-ce si compliqué de taxer ce qui est nuisible à l'homme, et d'utiliser ces recettes pour financer ce qui est pour bon pour l'homme ?  
Pour l'Europe, les boissons alcoolisées, c'est classement nutriscore F et pour la France ? Il y a suffisamment de consensus scientifiques pour faire la part des choses. Les politiques contre le tabac ont montré une certaine efficacité . Le sujet du sucre (qui est ressorti dernièrement), paraît aussi frappé au coin du bon sens... Et pourtant, ce n'est pas gagné...
L'absence de taux d'alcoolémie limite dans le nautisme est une aberration, mais de toute évidence, au niveau national, c'est un sujet qui fait l'objet de complaisance politique. Alors, pour les nouvelles générations, les femmes, les finances publiques, l'hôpital, les secours (SNSM, pompiers...), la société, les forces de l'ordre, on bouge ?

A l'opposé de la société de consommation poussée par l'industrie, un remarquable engagement est  démontré par « Grain de sail » qui transporte des centaines de tonnes de marchandise à chaque traversée de l'Atlantique, exclusivement à la voile (moteur utilisé pour les manœuvres de port uniquement). C'est une démonstration magnifique que la voile est un moyen très efficace de déplacement et de transport et est très peu émetteur de CO2. Pour cela, il faut un vrai voilier (pas un bateau apéro) et quelques semaines de formation.

Ce courrier est totalement désintéressé.  Mon école fonctionne bien et je n'ai pas d'ambition de la développer.  Il s'agit d'un courrier d'un citoyen, qui estime avoir suffisamment d'expérience pour pointer les incohérences de nos réglementations et d'informer les responsables politiques sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas forcément.
Je me tiens à disposition, si je peux aider d'une manière ou d'une autre, mais toutes les informations, compétences sont disponibles auprès de la gendarmerie maritime, les CROSS / Préfectures Maritimes, la FFV, compagnies d'assurance, bateaux écoles, ports de plaisance. Monsieur le Ministre de la Mer connaît très certainement tous ces acteurs du nautisme et serait parfaitement à même de faire avancer les 3 sujets évoqués ci-dessus : Limite de l'alcool, permis/ certification, et réglementation /taxation des bateaux à moteur.
Vous remerciant pour votre engagement,
Restant à disposition,
je vous prie d'agréer, Madame La Députée, l'expression de mes salutations distinguées,
Loïck FEAT

Expressions humoristiques de marins anglais

  • Sailing: the fine art of getting wet and becoming ill while slowly going in the wrong direction at great expense.

  • Money can't buy you happiness. But it can buy you a yacht big enough to moor alongside it.

  • "In theory, there is no difference between theory and practice. In practice, there is."   
    (Corollary: 'It looks good in practice, but will it work in theory?')

  • There are four types of skipper: those who have been aground; those who are aground; those who are about to go aground.... and liars.

  • You start with a bag full of luck and an empty bag of experience. The trick is to fill the bag of experience before you empty the bag of luck.

  • It is better to be approximately right than exactly wrong.

  • You cannot change the direction of the wind. You can, however, trim your sails.

  • The best time to reef is when you first think about it. When you think it's time to shake it out, have a cup of tea first!

  • Once you've realized it's time to reef, it's too late

  • It is infinitely easier to shake out a reef when you are bored, than to tie one in when you are scared witless (out of your mind).

  • Keep looking around. There's always something you've missed.

  • It's always better to be on shore wishing you were out there, than out there wishing you were on shore.

  • In any passage plan, the weather and sea get more votes than you.

  • An Estimated Position is better than no EP, even if you are not there

  • Boat maintenance

  • Rule One: For every complex problem there is a simple answer.

  • Rule Two: The simple answer is wrong.

  • Rule Three: Every job will cost three times as much and take twice as long as your first estimate - if you are lucky.

  • If you didn't swallow it, don’t put it in the heads.

  • Racing:

  • Never interrupt your opponent when he is making a mistake.’- Napoleon Buonaparte

  • Boat speed makes you a tactical genius.

  • I never race, except when another boat is on the water


L'Arkea Ultim Brest Challenge

Qu'est ce qu'un ULTIM?

Un Ultim est un trimaran de 32 m de long, 23m de large, avec un mât de 37m et un poids de 15 tonnes environ, dont tous les bateaux récents sont équipés de foils et pouvant maintenir des moyennes journalières de 30 à 35 nds et dépasser les 40 nds. Il s'agit de bateaux très complexes techniquement

Une course pour rêver, une course de tous les dangers, une course de très grands marins, une course remportée par Charles Caudrelier dont la victoire est méritée et n'a pas été interrompue par le sort.

Une course pour rêver... des voiliers pouvant enchaîner des journées à plus de 30 nds  voire 35 nds de moyenne font forcément rêver. Mais une course de tous les dangers car à ces vitesses, souvent au delà de 40 nds, tous les impacts, y compris avec les vagues, sont potentiellement dangereux.

Une course de tous les dangers, l'état des bateaux

Il a été courageux, osé, de la part des organisateurs, sponsors de lancer cette course. En effet, l'expérience des tours du monde sur ces bateaux montre qu'il est difficile de faire un tour du monde sans casser d'appendice, foils, dérive, safrans. Cette course n'a pas fait exception à la règle avec des soucis sur tous les bateaux et un KO, SVR Lazartigue.

Gitana 17, skippé par Charles Caudrelier, est arrivé avec de nombreux bobos, mais le bateau a fait le tour a une vitesse moyenne de plus de 23 nds sur la route parcourue!. Charles Caudrelier était inquiet, stressé, est-ce que le bateau va tenir jusqu'au bout? N'ayant pas le recul d'un tour du monde en ULTIM, et ayant constaté la casse de pièces a priori incassables, l'inquiétude était compréhensible. Mission accomplie! Bravo à Charles et son équipe!

Dès la première dépression, une vague provoque une brèche dans le carénage de bras de liaison avant tribord. Heureusement, cette partie n'est pas structurelle et Charles réussit à stabiliser avec des sangles. Après le Cap Horn, La GV a été abîmée et a failli le contraindre à l'escale. Charles avait réduit sa voilure trop tard. Cette petite erreur lui a donné ensuite du travail de réparation qu'il a pu assurer seul, sans escale. Merci Charles pour cette petite piqûre de rappel... "Quand tu te rends compte qu'il faut prendre un ris, c'est trop tard". En Anglais "Once you've realized it's time to reef, it's too late".  En conséquence, le meilleur moment pour prendre un ris, c'est dès que tu y pense!

Sodebo, arrive semble t'il, en meilleur état.

Seul le démontage intégral du bateau, l'analyse de chaque pièce, l'examen de la coque aux ultrasons permettra aux équipes, skipper, architectes de connaître l'état réel du bateau, de l'accastillage, des espars. De nombreux enseignements pourront être tirés, afin d'améliorer encore la fiabilité de ces machines... et leurs performances, s'ils veulent aller encore plus vite. En Imoca, la tendance n'est plus d'aller plus vite, en vitesse de pointe, mais d'avoir une vitesse moyenne plus élevée. 

SVR Lazartigue s'est arrêté en Afrique du Sud car le choc sur la dérive centrale n'était visiblement pas réparable dans des délais raisonnables. 

Banque Populaire:  Armel Le Cléac'h a eu des problèmes de fiabilité (erreurs humaines ou techniques?) qui on eu des conséquences importantes. L'escale liée à son Gennaker décroché qui a arraché le balcon avant + des problèmes d'hydrauliques sur un foil l'ont mis dans une galère météo et ont permis aux premiers bateaux de s'échapper.

A proximité des Açores, il a eu une avarie qui lui a imposé d'arrêter le bateau et de passer 10 h à vider son bateau et à réparer. Ce qui est étrange est que les vagues aient réussi à causer une brèche sur le pont... et cela dans des conditions très maniables. Armel est déçu et épuisé par cette course.

Les problèmes de fiabilité sur les bateaux les plus fréquents, ont porté essentiellement sur l'hydraulique des foils et les systèmes d'enrouleurs. 

L'aspect sportif:     

Mise à part Charles Caudrelier et Tom Laperche qui se sont battus sur toute la descente de l'Atlantique, avec un engagement à la limite du raisonnable, il y a eu peu de matchs directs. Après la violente collision de SVR Lazatigue avec  un OFNI, Charles Caudrelier a bien sûr été triste pour Tom mais était heureux aussi de pouvoir lever un peu le pied. Comme en Formule 1, les dépassements se sont faits pendant les arrêts au stand.

En effet, aucun des bateaux n'a été en mesure de faire le tour sans escale. A chaque fois, ce sont des équipes qui se déplacent en avion.

Thomas Coville, le plus expérimenté a magnifiquement géré cette course et termine 2ème. Le classement est celui là et il aurait tout à fait pu être un autre.

Thomas Coville a déclaré, à Charles, lors de ses félicitations pour le vainqueur "ta trace m'a fait rêver", bravo!

Armel Le Cléac'h a eu des vitesses globalement plus élevées que Thomas Coville, mais son deuxième arrêt, pour cause de safrans détruits (bille de bois et autre OFNI) et la misère météo qui a suivi ne lui ont pas laissé l'opportunité de revenir sur Thomas Coville. 

Le classement de cette course, bien que gagnée par le plus rapide dans la première partie de la course, relève aussi d'une loterie, qui a éliminé tôt Tom Laperche, alors qu'il faisait jeu égal avec Charles Caudrelier. 4 bateaux pouvaient gagner cette course à la régulière.

Les étrangetés de cette course qui ne font pas rêver...:

Armel Le Cléac'h s'est fait livrer un safran latéral et un safran central, grâce à l'intervention de la Ministre des Sports auprès des autorités brésiliennes afin d'obtenir un passe droit pour éviter les procédures douanières. Ah, on est clairement dans le monde des grands!, celui des grands de ce monde... qui font leurs petits arrangements entre eux... même dans la voile!! Heureusement que les poursuivants de Armel étaient loin derrière, car il aurait été  dommage qu'on dise qu'il a eu sa 3ème place grâce à un coup de fil...

Une autre étrangeté... l'escale de 3 jours du vainqueur aux Açores, afin de laisser passer une grosse dépression et de saisir une fenêtre météo.  3 nuits à l'hôtel, ça fait déjà moins "aventure"...   Sa considérable avance, liée à sa vitesse dans la première partie de la course et son absence d'escale préalable lui ont donné cette large latitude. 

Enfin une étrangeté technique. Que des systèmes de foils, ou d'enrouleurs se bloquent, ça se comprend facilement. Que des OFNIS détruisent les appendices des bateaux, c'était attendu... mais que les vagues ouvrent une brèche sur le pont d'un bateau (celui de Banque Populaire), c'était sans doute inattendu!. Une nuit entière à vider le bateau et à réparer... après avoir été au bord de la panique et de la perspective que le bateau allait sombrer.

Pour nous tous, ce qui nous souhaitons avant tout, est que chaque skipper rentre au port et retrouve ses proches... 

Les différences avec le Vendée Globe

Sur cette course, le routage est assuré à terre par 2 personnes. Le skipper est avant tout "pilote" et est chargé de mener sa monture, de l'entretenir, la réparer et de rester lui même opérationnel. Les skippers auront magnifiquement rempli leurs missions.

Les escales sont autorisées sur cette course, et on aura compris que cette règle était indispensable. Il fallait simplement rester 24 h minimum en escale.

L'assistance est autorisée sur cette course et on a compris que les moyens investis pouvaient être considérables!

Les règles sont adaptées à cette course, mais on des conséquences considérables en termes de budget et de conséquences écologiques.

L'aspect écologique

Euh, passons à la rubrique suivante.

Pendant que les sponsors, organisateurs, le monde de la voile se gargarise d'écologie, heureusement, les skippers sont plus discrets sur le sujet. Il vaut clairement mieux pour la planète faire un tour du monde en jet privé qu'en ULTIM, avec notamment des allers et retours en avion d'une équipage partout sur la planète, mais aussi tout le fonctionnement global du développement, fabrication, réparations, démontage, communication... 

On imagine bien que l'univers de ces projets sont infiniment loin de la pratique de la voile ou de la régate. Les (dizaines) de millions d'€ nécessaires à ces projets, les déplacements d'équipes en avion, interrogent beaucoup sur le sens de cette course.

La seule justification possible, donnée par Thomas Coville est qu'il n'y a que "le partage qui donne du sens à un projet de tour du monde en ULTIM en solitaire". 

Le sujet des cétacés est pris au sérieux. On ne sais pas trop si les zones rendues interdites, car a priori denses en nombre de cétacés, l'ont été pour protéger les cétacés ou les bateaux.  Comme les deux vont de paire, c'est très bien!

Bilan pour les skippers

Naviguer à 35 nds est épuisant. La course est de son point de vue plus épuisante qu'un Vendée Globe. En Imoca, il y a des moments de répis, à bord des Ultims, il semble que non.

Les récits de Charles Caudrelier et de Armel Le Cleac'h, ne font pas rêver. Pour l'intégrité physique des skippers, les Ultims semblent beaucoup moins durs que les Imoca modernes. Pour la fatigue nerveuse c'est visiblement encore une autre dimension. La vitesse extrême, est stressante par nature. Un objet flottant, un animal marin ou une grosse vague, peuvent à chaque seconde mettre fin à l'aventure.

Thomas Coville, le plus expérimenté autour du monde en solitaire de ces marins, semble avoir davantage savouré son Tour du Monde. Le bateau est peut -être aussi mieux fiabilisé? plus marin? peut-être aussi un peu moins véloce?... C'est le seul qui n'avait pas spécialement envie que ça s'arrête! 

Armel était là pour gagner, mais ses ennuis techniques combinés à des collisions avec des OFNIS / OFIS et la météo défavorable ne lui ont pas permis de réaliser ses objectifs.  Le classement des 4 premiers, y compris Tom Laperche aurait pu être tiré aux dés, et le vainqueur aurait mérité sa victoire! Cela montre que 4 duos bateaux / skippers étaient au top et que sur une telle course, le facteur chance a une place prépondérante. C'est pour cela que la plupart des tentatives de record échouent! Faire un tour du monde à haute vitesse, sans casser de pièce majeur relève en partie du hasard. 

L'état d'épuisement des skippers, par moment est dangereux, en particulier à proximité des côtes, ou en croisant la route des cargos, de pêcheurs.  Un grand respect pour ces marins qui avant toute chose ramènent leur bateau au port.

Le plaisir à bord de ces bateaux ne semble pas venir spécialement du bateau en lui même, qui est plutôt une énorme source de stress, mais des beautés de la nature, franchir le mythique Cap Horn, les levers et couchers de soleil, revoir Ouessant... Terriens et plaisanciers  peuvent avoir accès aux mêmes émotions en se baladant sur une côte, en forêt, ou bien-sûr en mer, mais il n'est pas nécessaire d'aller loin pour vivre de grandes choses!

La Transat "Retour à la Base 2023",

Une transat retour suivie avec passion et vécue avec passion et très forte intensité par les coureurs!

Les coureurs avaient annoncé avant le départ vouloir rentrer tranquillement, limite mode "convoyage"... avant même le passage de ligne de départ ils naviguaient surtoilés!! 

Cette transat a été créée pour différentes raisons:

  • Lorient, le centre du monde "IMOCA" n'avait pas d'arrivée de grande course. L'organisation a été financée essentiellement par des fonds publics.
  • Les coureurs avaient besoin d'une course "ambiance Vendée Globe" et de qualification.
  • Pour des raisons écologiques: que les bateaux reviennent à la voile plutôt qu'en cargo.Tous les bateaux sont arrivées. Beaucoup de voiles déchirées, un démâtage, à 12 milles de Groix et différents problèmes techniques habituels! En mode convoyage, le bilan écologique aurait été parfait, en l’occurrence, il est donc "moyen".

La météo qui a accompagné cette course était relativement engagée mais pas de gros temps dangereux. C'est surtout l'état de la mer, souvent croisée  et les hautes vitesses qui ont violemment secoué les IMOCA.

Cette course permettait aussi à la plupart des skippers de quasiment valider leur inscription au Vendée Globe 2024. Mission accomplie!

Enfin cette course permettait justement de mettre à l'épreuve les bateaux et les skippers en vue du Vendée Globe!

Un certain nombre de bateaux a donc été maltraité par leur skipper, d'une part parce qu'en course, certains ne savent pas faire autrement que naviguer  pied au plancher (la régate/ la course souvent, ça rend "con"!), d'autre part pour vraiment tester le matériel.

De l'autre côté, les bateaux ont aussi testé les skippers!! Tour les skippers se sont fait bien secouer et beaucoup ont des blessures, plus ou moins graves... Il y a cependant clairement une différence entre les foilers et les non-foilers. C'était visiblement nettement plus vivable à bord des non-foilers.  

La grande question est "comment allons nous survivre à un Vendée Globe, compte tenu de la multiplicité des phases où ce genre de conditions de mer et de météo peut se produire (il n'y avait rien d'exceptionnelle sur cette course)?"!!. Evidemment tout les coureurs ont en vue de chercher à améliorer l'ergonomie de leurs bateaux, notamment pour pouvoir se nourrir, dormir et régler leurs voiles.   

Depuis une dizaine d'années, TOUS les bateaux neufs sont équipés de foils, et un certain nombre de bateaux à dérives ont été équipés de foils!

Voler implique aussi d'atterrir (amérir)... et en foiler, comme la mer n'est pas plate et le vent pas linéaire, il s'agit davantage de "chutes" que d'amérissage!! Dans le sens de houle, plus ils vont vite, plus ils plantent avec de la vitesse dans le bas de la vague (La houle se déplace à 13-14 nds)! Souvent cela signifie, planter, enfourner, avec des chocs et des violentes décélérations.

Jean Le Cam, n'est pas convaincu par les foilers, notamment pour des raisons de coût! Quant au confort, on a compris que c'est souvent infernal!.

Jean Le Cam, s'est donc fait construire un IMOCA neuf, à dérives. Hélas, n'ayant pu prendre le départ avec les autres (départ 6 jours après), car son bateau n'était pas prêt, il n'y a pas eu de comparaison directe avec ses concurrents. On a quand même noté qu'il pouvait aussi effectuer des hautes moyennes (autour de 22 nds). Son nouveau bateau va donc clairement plus vite que le précédent, mais hélas , le gain de vitesse se fait au détriment du confort. Sa qualification pour le Vendée Globe est quasi assurée! Bravo Jean, on te soutien à fond!!

Sur le plan sportif, cette course a été la consécration de Yoann Richomme... et c'est une surprise pour pas grand monde ! Il a effectué un décalage au Nord au bon moment et a ensuite géré souverainement une avance de plus de 70 milles sur Jérémy Beyou. C'était davantage dans l'idée d'aller tester son bateau dans des conditions rudes, qu'un choix tactique qui lui a fait prendre cette décision. Il a ensuite pu faire un long tout droit pendant que les autres devaient se recaler régulièrement vers le Nord. Il explique aussi que son bateau est une vraie réussite qui a matière à inspirer les autres équipes. Il pense clairement avoir le bateau le plus performant de la flotte (avec son sister ship de Thomas Ruyant). Il pense aussi que le confort et l'ergonomie à bord de son bateau sont nettement meilleurs chez lui que chez certains concurrents. On peut donc dire bravo à toute son architecte (Antoine Koch - Tip & Shaft design) et coureur sur la Transat Jacques Vabres. Pourquoi?

Le bateau dessiné par Antoine Koch est moins large, a un nez plus fin, et un cul plus fin. De même, sa coque est plus en V (et donc moins en U). Sa vitesse sur eau plate est inférieure à celle de la génération précédente mais sa vitesse moyenne dans une mer formée est supérieure. Tiens donc, reviendrait on davantage aux fondamentaux du bateau : diminution de la surface mouillée, fluidité, passage dans la mer ?!). Les accélérations et les freinages sont plus progressifs et donc la vitesse moyenne est supérieure. Un bateau plus marin quoi!!

Voir l'interview complète (en anglais).

https://www.tipandshaft.com/en/imoca-en/antoine-koch-decodes-the-new-imoca-paprec-arkea/   

Un autre grand favori, Thomas Ruyant (avec le même bateau que Yoann Richomme), après avoir établi un nouveau record de distance en 24 h (539 milles) a subi une importante casse de matériel et ne pouvait plus utiliser sa GV, et n'était donc plus compétitif.

En 3ème Sam Goodchild et 4ème Boris Herrmann! Ça fait plaisir que les coureurs d'autres nationalités se battent aussi pour les premières places. Sam Goodchild aurait perdu 5 kg en 9 jours. Les conditions de "vie" (survie) à bord, ne lui ont pas permis de se nourrir correctement.

Damien Seguin, sans main gauche et avec une grosse blessure à l'index de la main droite réussit à terminer 5ème! On lui souhaite la meilleure récupération possible!

Sauf problème technique, les nouveaux bateaux /récents sont donc devant.

Samantha Davis 6ème (sacrée bataille avec Damien Seguin), Isabelle Joschke 9ème, Pip Hare 11ème, Clarisse Crémer 12ème, ont fait de très belles courses!! De même, Violette Dorange, 22 ans et 23ème!  Bravo Mesdames!

Clarisse Crémer, avec ses 2 transats A/R réussit donc déjà sa qualification Vendée Globe, après s'être fait débarquer du projet "Banque Populaire" pour cause de naissance... Messieurs les banquiers, un sujet à méditer?

Clarisse Crémer avait constamment, le pied sur le frein et sur l'accélérateur (en raison de sa nécessité de qualification) mais réalise malgré tout les places honorables sur les deux transats! Bravo Clarisse!    

Justine Mettreaux (Suisse) ne participait pas à la transat retour, alors à l'année prochaine!

Autre phénomène de cette course, la spectaculaire remontée de Tanguy de Turquais... parti avec 18 heures et 1500 milles de retard et qui revient à la 20ème place, après avoir fait un touch and Go en Martinique (laver son linge et manger un steak!). Lazare, son bateau, avait eu une collision avec un OFNI peu après le départ de la Transat Jacques Vabres, a été réparé puis avait réussit à prendre le départ avant la fermeture de la ligne de départ de la Transat Jacques Vabres! Tanguy est un miraculé de ces deux transats!! A fond dans l'esprit Lazare!!

Alan Roura (15ème) paraît être en progression sur un IMOCA visiblement particulièrement difficile à mener et dur (l'ancien d'Alex Thomson!)

Les marins ont des niveaux de performance et d'engagement incroyables, (un accident fatal n'a rien d'improbable), les bateaux sont dingues mais montrent de plus en plus une grande fiabilité, la lutte fait rage entre les anciens et les nouveaux.... tout cela rend ces courses en IMOCA particulièrement passionnantes!! Dans une telle transat, s'il n'y a pas de naufrage, d'accident grave ou mortel, tout le monde est vainqueur!!

La Transat Jaques Vabres 2023

La course des ULTIMS, avec des bateaux aux vitesse phénoménale mais une course peu intéressante sur le plan sportif. Le match a eu lieu entre Banque Pupulaire (Armel Le Cléach et  Sébastien Josse) et SVR Lazartigue (François Gabart et Tom Laperche). L'aspect intéressant était les vitesses supérieures de Banque Populaire en descente sous le vent et vitesse supérieur de SVR Lazartigue en remontée au vent. Est ce que cela tient aux performances des bateaux ou aux réglages trouvés par les équipages, c'est la question!). Cela a été le seul vrai match de la course. Les chiffres, eux sont spectaculaires, 26,75 nds de vitesse moyenne sur 9263 milles nautiques dont toute la remontée de la Manche au près, jusqu'au passage de front dans l'Ouest de la Bretagne. Grâce à cette haute vitesse, la flotte des ULTIM avait pu passer avant l'arrivée de la tempête Ciaran, qui a été redoutable!

L'autre point très positif est que les 5 bateaux sont arrivés à destination sans casse majeur. Le 7 janvier 2024 partira la course autour du Monde en ULTIM en solitaire ! SVR Lazartigue est cependant en chantier (en décembre), après la course car des fissures ont été détectées dans un bras de liaison.


En IMOCA

La course a été à nouveau gagnée en IMOCA par Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur leur nouveau bateau. C'est un doublé puisqu'en 2021 ils avaient gagné cette même course sur le bateau qui termine 3ème. Ils ont choisi d'aller chercher les alyzés et faire de la luge avec régulièrement un empannage pour se replacer par rapport au flux principales:

3 explications à la victoire de la route Sud!

Leur nouveau bateau, semble, d'après les dires de Thomas encore plus fait pour ces conditions! La route Nord n'a visiblement pas été envisagée par l'équipage (pas adaptée au bateau).

Des vitesses supérieures à celles attendues. Visiblement, il y a toujours plus de vent dans le Sud que ce qu'annonce les prévisions météo! C'est une constatation que nous faisions lorsque nous allions aux Canaries.

Une réussite bien entendu humaine, de deux hommes, bienveillants, attentifs qui ont repoussé les limites sur cette course... et contents d'arrivée, car malgré les belles glissades au portant, les IMOCA sont tout sauf confortables... Thomas Ruyant est aussi un maître de la discipline, il connaît très bien ces bateaux!

2ème place pour Yoann Richomme et Yann Eliès. On ne présente plus Yann, sur le circuit, à haut niveau depuis très longtemps. Yoann, lui, a gagné de manière spectaculaire la route du Rhum 2022 en Class 40! Yoann fait partie, dès sont arrivée en IMOCA, de l'élite des marins. Yann le coureur au large, expérimenté n'a pas du tout apprécié la sortie du Golfe de Gascogne (il a dit, "moi je n'aurai pas fait ça, avec mon bateau") où les bateaux et les équipages se sont visiblement fait massacrer. Yann a dit "on s'est fait mâcher". Yoann a parlé, de bateaux "un peu, un peu dingos".  Des "milliards de fois" où le foil décroche, tu retombes de 2m... tout cela ne fait pas rêver et pourtant les gars y retournent (pour la fabuleuse sensation de vol?). Pour eux l'option Nord ne l'a pas été en raison de ce qu'ils avaient déjà vécu dans le Golfe.  Eux aussi avaient un bateau neuf, encore un peu plus performant que la génération précédente, mais moins marin? )

3ème place pour Sam Goodchild et Antoine Koch, sur le bateau vainqueur de 2021. Antoine fait partie des architectes des deux bateaux gagnants de cette course! Doublement sur le Podium! Bien que maîtrisant toute la conception des IMOCA, c'était pour lui intéressant de vivre la réalité de bateaux qui vont très vite même dans des conditions modérées (23 nds de vitesse avec 17 nds de vent!!), et des conséquences de ces vitesses très élevés avec notamment des plantages souvent douloureux. La physique calculée a été complétée par la physique ressentie et sans doute pas intégralement calculée!

4ème place pour Charal pour Jérémie Beyou et Franck Cammas qui ont la frustration de n'avoir pas pu se battre pour la victoire. Un problème technique ne leur a pas permis d'utiliser la voile d'avant adaptée sur la majeur partie de la course mais satisfaction d'avoir trouvé des solutions pour limiter la perte de performance sans cette voile! Ils ont par ailleurs trouvé les alyzés un peu ennuyeux sur la durée, et auraient préféré plus de changements dans le parcours. Les IMOCA n'ont,contrairement aux ULTIMS pas eu le droit de passer le poteau noir. Comme tous, ils ont mal partout, ces bateaux sont tout sauf confortables!!

5ème place pour Samantha Davis, magnifique ! Satisfaction de la performance et de la fiabilité du bateau, grâce à la préparation du bateau et aussi grâce à leurs vérifications rigoureuses du bateau. Grande satisfaction aussi de la bataille, la course, la régate! Là aussi l'inconfort très important des bateaux a été bien souligné (pas faits pour vivre à bord). L'enthousiasme de Samantha est toujours magnifique à entendre!

6ème place, et la plus belle histoire de cette course, celle des Ju-ju : Justine Mettraux et Julien Villion . Ils sont allés au Nord, ont choisi la route la plus courte, adaptée aux "polaires de vitesse" de leur bateau, plus ancien. C'était aussi la route la plus difficile, celle qui a fait rêver tout le monde, nous a tenu en haleine. Des passages de fronts au près puis les bascules de vent avantageuses derrière.  Ils ont été surpris des vitesses très élevées des bateaux de tête, qui ont aussi confirmé qu'ils étaient là où ils devaient être, qui ont bénéficié d'un vent plus fort que prévus, mais qui excellent aussi dans ces conditions. Cerise sur le gâteau, ils terminent en "match racing" et réussissent à passer devant Malizia (Boris Herrmann), avec 1 min et 5 s d'avance!!

Un problème de hook de voile d'avant leur a coûté 2 heures d'arrêt, et une montée dans le mât, assez désagréable pour Julien, qui n'aime pas beaucoup ça... Ils auraient donc pu faire une encore meilleure place, mais c'est la course !

Il est magnifique de voir comment tous ces skippers vivent leur course, à 100% et aussi celles des autres, comprenant les performances de leurs compétiteurs. Il est sûrement tout aussi passionnant pour les cabinets d'architecture navale d'observer les performances et surtout d'entendre les ressentis des coureurs pour savoir dans quelles directions faire évoluer les bateaux! Avoir un architecte coureur (Antoine Koch), doit être très précieux.

Ces courses restent des aventures humaines extraordinaires qui font vibrer, tant qu'ils ne prennent pas tous la même route et que le classement n'est pas uniquement celui du budget, mais que les skippers gardent une place prépondérante! il est notamment magnifique d'entendre avec quel respect et considération les skippers parlent des autres coureurs.   

On notera aussi que les vitesses toujours plus élevées à certaines allures (135° du vent) incitent de plus en plus les coureurs à choisir des routes plus longues  et donc augmentent certains risques. Les architectes réussissent clairement à faire des bateaux qui vont de plus en plus vite mais les impacts qui en découlent sont inouïs ! Il semble que les marins un peu âgés ne soient pas emballés par les machines actuelles, on comprend pourquoi!  

Les bateaux à dérive, sans foils n'ont clairement pas pu suivre le rythme des foilers de tête, mais beaucoup ont malgré tout tenu tête à de nombreux foilers! C'était aussi une course dans la course, avec notamment Roland Jourden, qui fêtera bientôt ses 60 ans, qui a montré qu'il était encore un grand coureur au large! Bravo et respect!

La mer, espace de liberté ou de non droit pour la plaisance? et les assurances, qu'en pensent t'elles...

Pas de permis voile en France... ok, même si c'est très étrange, on comprend que ça puisse se discuter...

Pas de limitation de vitesse? au delà de 300 m des côtes, elle est en principe libre. Très étrange! Pleine balle entre Lorient et Groix ou en Baie de Quiberon? c'est légal! Oui, parfois, il y a des accidents graves ou mortels. Consommation astronomique de carburant sur certains bateaux, sans état d'âme. On a même appris, grâce à Elise Lucet,  qu'il était possible pour les riches de payer leur carburant détaxé, grâce à une astuce fiscale!

Alcool sans limite... Récemment, la SNSM est allée chercher de nuit un voilier dont l'équipage était complètement ivre. Compte tenu de la situation, elle s'est fait accompagner par deux gendarmes. Le forfait d'intervention a probablement été facturé... mais l'ivresse de tout un équipage, y compris du skipper (séquestré) ne représentent pas une infraction en Plaisance amateur. Très, très étrange! Autant de personnes mobilisées, dont des bénévoles, des moyens importants pour de la consommation d'alcool dans la plus parfaite impunité?

Je me souviens d'un pilote de bateau de plongée (bénévole) convoqué au tribunal pour l'absence de cloche réglementaire sur un bateau de plus de 12 m... Cherchez l'erreur!

Voir l'article:

https://www.bateaux.com/article/44368/la-rochelle-la-snsm-mobilisee-pour-venir-en-aide-a-un-equipage-ivre-qui-a-sequestre-son-skipper

En Méditerranée, en partie grâce aux plate-formes de location de bateaux, qui permettent de démocratiser l'accès aux voiliers et donc en partie de venir passer des semaines festives, moins chères que dans des appartements, et potentiellement plus sympas, il y a une forte augmentation des sinistres... Avec pour résultat que certaines compagnies d'assurances se désengagent. C'est le cas de la compagnie d'assurances, qui couvre l'école de voile (la Sambo).

La branche plaisance n'est pas rentable. Les choses ne vont donc pas pouvoir continuer ainsi!

L'aspect matériel des choses, bien évidemment concerne en premier lieu les assureurs.  Il y a l'aspect humain avec potentiellement des accidents mortels comme l'illustre la campagne de prévention de la Préfecture Maritime Méditerranée .

Voici des chiffres et leur évolution.

48 morts en mer en 2022

Le ton avait déjà été donné le 4 mai dernier par le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, préfet maritime de la Méditerranée. Avec un constat inquiétant. En 2022, le CROSS Med a une nouvelle fois été confronté à une activité intense : + 2% d’opérations conduites, + 4.5% d’opérations impliquant la vie humaine et +30% de décès, 48 morts en mer au total.

Depuis 2019, ces chiffres sont en très forte augmentation : + 57% d’opérations conduites et + 169 % de décès. Et cela en dépit d’une sensibilisation accrue et d’une présence en mer renforcée.

https://twitter.com/i/status/1676213840768368640

Nous avons nous-même été confrontés à une situation de forte alcoolisation à Groix d'un navigateur, où j'ai (Loïck) du prendre la commande du voilier pour aller l'amarrer en sécurité, puis ensuite assurer une surveillance du navigateur pour sa sécurité... la gendarmerie ne se disait pas concernée: "un bateau est un lieu privé et on y fait ce qu'on veut"...  En revanche, aller chercher un corps flottant, fait partie des missions de la gendarmerie...

L'incompétence à bord des voiliers (location le plus souvent) et / ou l'alcool/ autres drogues sont donc légaux. Il est cependant illusoire de penser que parce que c'est légal, la pérennité de cette manière de pratiquer le nautisme est pérenne. 

Notre assureur m'a confié que les assurances plaisances étant déficitaires, il est possible que les réassureur demandent l'abandon de cette branche, ou à minima l'interdiction de la location, forte augmentation des tarifs / franchises. Les assureurs font de plus en plus le tri, mettent des exigences, interdisent les locations...

Etrange et dommage que les pouvoirs publics ne se saisissent pas de ces questions ! désintérêt? lobbyisme? Ou bien, tout simplement parce qu'en France, on "n'enmerde pas les gens avec ça" (citation).  

Là aussi, même si la réglementation ne fixe de limite à la consommation d'alcool en plaisance, il est pourtant possible, probable que l'assureur refuse de payer en raison de "l'incapacité du chef de bord à naviguer".

Après on petit tour d'horizon des tolérances dans d'autres pays européens, la France, semble faire figure d'exception. D'après un magazine allemand de voile 70% des accidents et 60% des morts en bateau de plaisance sont liés à l'alcool.

Réflexions globales sur la voile croisière et l'écologie

L'écologie est dans tous les discours, les écogestes sont bien étudiés (voir Voiles & voiliers d'octobre 2023), les chantiers s'efforcent de réduire leur impact CO2....

Adrien Hardy, coureur au large milite pour l'arrêt de la construction de bateaux de course, car il y a de son point de vue de quoi s'occuper encore longtemps avec les bateaux déjà existants et demande que les courses se fassent sous forme de boucle (arrêter les transats "one way" notamment), ou avec des courses retour. Il souligne aussi qu'aller faire de la voile à l'autre bout du monde, en avion est aussi extrêmement polluant... d'autant plus dans des bateaux climatisés! Nous partageons pleinement les travaux de Voiles & Voiliers et les prises de position de Adrien Hardy!

Nous souhaitons apporter notre contribution par notre expérience, en effet...

NOUS VOYONS BEAUCOUP TROP DE BATEAUX NAVIGUER AU MOTEUR

Quel est le problème de naviguer au moteur?  L'inconfort, la fiabilité du moteur comparée à la voile, brûler du carburant de manière inutile et dégrader sa grand-voile en la laissant faseyer pendant des heures.

Comment l'éviter:

Une bonne planification des navigations:

  • Programmer sa semaine en tenant compte de la météo et des marées est la base!!
  • Naviguer autant que possible avec le courant de marée en Manche /Atlantique.
  • naviguer de préférence au portant par vent soutenu et au près par vent faible.
  • Eviter d'avoir à revenir le dernier jour de la location contre du vent fort... la semaine de croisière risque de laisser un coût amer!
  • Et enfin, ce qui devrait peut-être le premier élément, avoir envie de faire de la voile. Les usagers des voiliers aiment ils la voile?

Le bateau en lui même:

Nous nous étonnons trop souvent de voir des bateaux anciens, de taille modeste, filer à la voile (au près en particulier) alors que les bateaux récents paraissent ne pas avancer ou sont au moteur... De même en régate, on voit des bateaux anciens ou bien des bateaux typés régate, très peu de bateaux des 20 dernières années.

Au fil du temps, les bateaux dit de "croisière" ont grossi. Les flancs sont plus hauts, ils se sont élargis, surtout par l'arrière, puis actuellement par l'avant. Si ces lignes peu fluides sont conjuguées à un poids important et peu de surface de voile, cette augmentation de la surface mouillée, sera très négative dans le petit temps.

De même que les voitures SUV ne sont pas optimisés pour assurer leur fonction de transport de personnes sur la route, (faible efficacité du véhicule en raison de leur mauvaise aérodynamique, de leur garde au sol trop élevée et de leur surpoids pour un volume intérieur très quelconque), les voiliers de croisière ne sont pas optimisés pour se déplacer à la voile: trop de poids, trop de prise au vent, grande surface mouillée, peu de surface de voile. C'est pour le port ou le mouillage et les allures portantes dans la brise que ces bateaux sont optimisés. Et lorsque les carènes, au fil des mois de saison ne sont plus aussi propres ou que les couches d'antifouling s'accumulent, les performances sont encore plus dégradées que sur les bateaux aux lignes plus fluides (moins de surface mouillée). 

Qu'un voilier avance à 7 ou 8 nds, vent de travers ou au largue, avec 15 nds de vent, cela n'est pas important. Mais s'il faut 10 nds de vent pour commencer à partir et si son angle de remontée au vent est de 50° on comprend bien que la moteur devra jouer un rôle très important. Et avouons le, c'est antinomique avec le projet de faire de la voile!

Cela a pour conséquence que la plupart des bateaux typés "croisière" des 20 dernières années ne sont pas électrifiables. Leurs mauvaises performances à la voile impliquent de rester sur des moteurs Diesel.

Les chantiers qui se lancent dans le remplacement des moteurs diesel par des moteurs électriques le font sur des carènes performantes (le chantier Elan, notamment). Cette tendance à l'électrification des bateaux, devrait à nouveau conduire à présenter des bateaux plus performants.

La presse qui teste les bateaux réussit le plus souvent à faire avancer ces bateau, mais les résultats sont un peu faussés comme pour les homologations des consommations des voitures: des testeurs de haut niveau, des bateaux neufs donc ayant une glisse au top, vides, ayant toutes les options de pont pour bien naviguer et le plus souvent de très belles voiles, bien adaptées à la météo. On est donc loin du bateau de Monsieur tout le monde, chargé, mal équipé et à la carène pas impeccable. Nos voiliers, les bavaria 38 match conservent un étonnant niveau de performance, même bien chargés au départ d'un hauturier

Pour choisir un "bon voilier" en location (donc plus écologique), un coup d'oeil sur les handicaps (tables FFV osiris), permet de se faire une idée: par exemple, un bateau, répandu (y compris dans une "grande" école de voile de Lorient): le Sun Odyssee 379/ 389, de taille très comparable au bavaria 38 match a un handicap de "24", quand le 38 Match a un handicap de 28.5 . Les différences très importantes de performance que nous constatons régulièrement entre nos bateaux est confirmée par cette valeur. Pour affiner un peu, il existe aussi un coefficient de vent léger qui donne une idée de la performance dans le vent faible. Une valeur en dessous de 3 est une bonne valeur. Un coefficient au dessus de 4 implique très probablement de devoir faire beaucoup de moteur dès que le vent mollira. Ce bateau est aussi moins performant que le sun Legend 41 de Denys de 1986... y aurait il de l'enfumage?

Avec cette référence, vous pouvez estimer la performance globale de votre bateau. Ensuite on sait que les bateaux aux arrières larges donnent plus d'appui au portant mais sont moins performants au près, et collent à l'eau dans le petit temps. Les entrées d'eau fines (finesse de l'étrave) passent mieux dans la vague mais donnent moins d'appui au portant... Voilà donc quelques idées sur les qualités /caractéristiques intrinsèques d'un bateau et donc son aspect "écologique". 

Outre l'aspect "écologique", les faibles performances de nombre de voiliers, ont pour conséquence des arrivées tardives dans les ports ou les mouillages et donc le risque de ne pas avoir de place. Ce qui peut être "l'aventure" entre copains en forme, peut vite devenir beaucoup moins drôle avec des enfants ou des personnes qui ont souffert du mal de mer... La performance du bateau est donc à prendre en compte dans sa planification.

A chaque nouvelle génération, les chantiers annoncent des bateaux plus performant... il semble que ce soit enfin le cas, à en juger les tests, le Sun Odyssey 380 notamment... mais étrangement, il est ni très cosy, ni très spacieux. Comme quoi, il y a peut-être des incompatibilités entre un max d'espace, d'équipements, de sécurité et de performances. 

Compétence des usagers... permis/ vitesse / alcool...

Il est clair qu'en France, l'industrie nautique représente un lobby comparable à ce que l'industrie automobile représente en Allemagne. Bien que ce soit une absurdité, il n'y a toujours pas de limitation de vitesse sur de nombreuses autoroutes allemandes et il n'y a toujours pas de "permis voile" en France,  pas de limitation de vitesse au delà de 300 m? La consommation d'alcool est totalement libre sur son bateau, même en mer. Quant au permis moteur, il est inconsistant au niveau de la pratique et apporte donc peu de compétence. Les très nombreux abordages et talonnages, en partie dus à l'incompétence, (la compétence ne protège cependant pas complètement de la grosse bêtise), ou à l'alcool ont des conséquences matérielles importantes, qui font marcher l'économie du nautisme... et la production de CO2/ utilisation des ressources. Le coût écologique ne semble pas une donnée prise en compte dans la réflexion sur un permis / certificat de compétence "voilier", limitation de vitesse, alcoolémie... 

Des vitesses sur l'eau très élevées, souvent rendues possibles par des puissances moteur délirantes, bien entendu légales, n'ont elles aussi rien d'écologiques... Les consommations de carburant peuvent être très élevées. Les limites ne sont pas fixées par les pouvoirs publics mais uniquement par la capacité ou non de payer des pleins de carburant ou par les assureurs qui restreignent leur engagement. L'augmentation permanente des chiffres d'intervention et des décès montrent que les règles doivent évoluer dans le nautisme, tant pour la sécurité des usagers que pour l'écologie! 

La route du Rhum 2022

Forte de 6 catégories, 138 participants, et des conditions météo rudes l'édition de la route du Rhum 2022 a été exceptionnelle! Le passage des différents fronts puis les "grains" dans les Alizés ont été très éprouvants pour les skippers et les bateaux. 

Le départ de la route du Rhum avait été décalé, pour un ensemble de raisons très compréhensibles, en particulier, le devoir de ne pas aller mettre en jeu la sécurité des sauveteurs en mer ! Armel le Cléac'h avait aussi déclaré que jusqu'à 5 m de houle, ça peut aller, mais au dessus, a priori non! Cela est raisonnable d'avoir pris la mer dans des conditions pratiquables par tout bateau de plaisance bien préparé et mené par des marins compétents. Cela confime aussi une certaine "limite" des machines de course actuelles.

Les Ultims,

avec un très haut niveau de performance (plusieurs jours à plus de 30 nds de moyenne!!!),  une excellente fiabilité (à part une dérive cassée) ont montré qu'ils étaient des machines abouties. Aucun skipper n'a pris de risque inconsidérée: une route assez Sud a été choisie par les concurrents. Leur vitesse a permis de réduire le nombre de fronts à passer. La vitesse a donc été, dans cette route du Rhum un élément de sécurité.

Le skipper est le dernier maillon d'une grande chaîne, d'architectes, d'ingénieurs, de techniciens, navigateurs, préparateurs, gestionnaires... L'engagement de l'équipe est considérable mais le rôle du skipper, qui doit rester un "grand marin", et un sportif acharné, n'en est pas réduit. Bravo à ces champions!

Coût d'un Ultim neuf : 13 à 15 millions d'€

Retour des Ultims: Ils rentrent tous par leur propres moyens: c'est en principe plus rapide, plus simple, beaucoup plus écologique et moins cher que par Cargo.

Les Ocean 50,

ces bateaux sont très légers et volages, (ils ne sont pas assurés) la bataille a été sur une bonne partie de la course très, tant le groupe est resté longtemps très compact. La gestion de la sécurité est très difficile, l'un d'entre eux à chaviré, mais le trimaran a été récupéré ultérieurement par Adrien Hardy, aussi un coureur au large de haut niveau qui s'est spécialisé dans ces sauvetages. Un grand Bravo à ces artistes qui ont  réussi à aller vite et à garder leur bateau à l'endroit! Coût bateau neuf: 3 à 4 millions d'€.

Les Ocean 50 rentrent tous par leurs propres moyens, en flottille (pour des raisons de sécurité). Là aussi, question de coût (ce serait 70 000 € sur un cargo!), et bien entendu pour des préoccupations écologiques. Les cargos produisent du CO2 et des rejets de soufre.

Dans la plupart des cas, ce sont les skippers en titre qui convoient leur bateau pour le retour.  

En Imoca,

on a retrouvé un trio bien connu, Thomas Ruyant, Charlie Dalin et Jérémie Beyou qui s'est livré une lutte acharnée, jusqu'à l'épuisement. L'aspect sportif (aller jusqu'au bout de soi) a été particulièrement présent chez ces skippers, le vainqueur notamment. On se souvient qu'un autre grand skipper s'était endormi et réveillé par un rocher. Les limites de la sécurités sont donc extrèmement minces. Mais là aussi, un très grand bravo!

Fait marquant aussi les belles places réalisées par des femmes: Justine Mettraux, 7ème (sur l'ancien "Charal), Isabelle Joschke, 9ème et Pip Hare, 12ème (qui était dans le top 10, 2H avant l'arrivée). On a quand même l'impression que ce qui manque à certaines femmes pour être encore plus devant... c'est juste le bateau! La progression de Justine Mettraux est en tous cas à suivre!  Un très grand bravo à ces skippeuses, références pour leurs performances et aussi pour l'identification féminine qu'elles portent.  

En termes de fiabilité, le gros stress sur ces bateaux est lié aux chocs auxquels ils sont soumis: leur vitesse très élevée et leurs étraves larges, qui se sont cependant un peu ré-affinées ces dernières années. Il y a, à la fois un gros risque de casse des gréements, les "alarmes de mât", bipent visiblement souvent, et l'intégrité des coques est parfois encore mal menée. Un Imoca a coulé, (le skipper a réussi in extremis à se sécuriser dans le radeau de sauvetage), après avoir pris feu et qu'une batterie au lithium ait explosé, visiblement suite à un court-circuit conséquent à la rupture d'un ballaste, et donc d'une inondation.

Les chocs que subissent bateaux et skippers, face aux vagues, notamment, ne sont pas anodins. Il faut savoir lever le pied pour ne pas tout casser!

L'évolution des Imoca: D'après Charlie Dalun, les nouveaux Imoca vont encore plus vite... quand il y a du vent. Ce sont donc les vitesses max qui augmentent et non les vitesses dans le petit temps. Pour cela, comme nous avons pu le constater lors du Trophée Azimut autour de Groix, ce sont les bateaux avec étraves fines et sans foils (les bateaux anciens) qui étaient les plus performants.  

Coût d'un Imoca : 6 à 7 millions d'€

Le retour des Imoca, se fait surtout à la voile. Le coût du transport par Cargo est de 45 000 € pour ces bateaux. En principe, ils sont fait pour naviguer (!), et ce doit être possible de les ramener sans trop tirer dessus, sans trop les fatiguer... Cependant la météo en Europe en décembre, n'a pas de quoi enchanter les équipages. On leur souhaite un gentil front de Sud Ouest pour les dernières centaines de milles.

En Class 40,

la performance des premiers est magnifique, comparée notamment à celle des Imocas... Le premier, Yoann Richomme, fait aussi bien que le 21ème en Imoca, bateau à foil, très affuté avec lequel Alex Thomson était aux avant postes du Vendée Globe, jusqu'à son retrait. Cela donne une idée de la performance sportive du skipper et relativise un peu la course technologique pour les Imocas. En effet, un Class 40, reste un bateau "normal": pas de quille basculante, pas de mât inclinable, pas de foils, pas de dérives, voiles en polyester tissé, coque en tissu polyeser et résine époxy, et seulement 12,19m, contre 18,28... ça fait plaisir!! C'est certes 2 jours et 7H après le premier Imoca, mais le rapport budget performance est sans doute très intéressant (c'est 1/10 ème du coût du bateau) : coût 600 à 700 milles €!

Bateau ancien ou moderne? les carènes modernes (avec des étraves rondes) sont très efficaces dans le vent fort, et c'est essentiellement ce qu'il y a eu sur cette transat. La jauge de déplacement  d'un class 40 est de 4,5 T. Il est clair que les Class 40 actuels sont totalement optimisés pour cette limite inférieure. Elle est aussi responsable afin que les carènes ne soient pas trop allégées au préjudice de la sécurité!

Sur les Class 40, on comprend cependant que les problématiques des chocs subis soient proches de celles des Imocas, là aussi les étraves très porteuses, (on souhaite rebondir sur les vagues et ne plus les traverser), soumettent les bateaux (et skippers) à des chocs très importants. Les gréements, là aussi certains gréements tombent et les coques peuvent subir des dômmages (une coque s'est fendue, mais le skipper a pu réparer). Sur ces bateaux, comme sur les Imocas, il faut savoir réduire sa vitesse pour ne pas casser.

Le retour d'un Class 40 est moins coûteux (25 000 €) et  est plus long que sur les autres classes de course. Ceux qui ont du temps et souhaitent profiter de l'hiver aux Antilles, à titre perso, pour faire des régates ou exploiter leur bateau commercialement, feront leur retour au printemps prochain avec en perspective de meilleures conditions météo!

En multi "Rhum",

la bataille est belle aussi, bien que probablement moins acharnée... la moyenne d'âge n'est pas la même!!, et les engagements, sont avant tout personnels, sans une écurie derrière. Fait intéressant, les hautes vitesses réalisées par Philippe Poupon sur Flo, le trimaran de Florence Artaud qui avait gagné la route du Rhum en 1990. Un bon bateau reste un bon bateau... et un bon marin reste un bon marin! ça aussi, ça fait plaisir!

On soulignera aussi l'excellente performance de Roland Jourdain avec son catamaran partiellement réalisé en fibre de lin (concept qu'il développe).

Enfin, en Rhum Mono,

là aussi de belles choses avec en tête Jean Pierre Dirk, sur son JP 54, voilier "habitable" basé sur une carène de bateau de course, et aussi la deuxième place de Catherine Chabaud, députée Européenne, (qui a peu de temps pour naviguer) et propriétaire, avec son Mari, du fameux Cigare Rouge de VDH. Cela fait très plaisir aussi!

Dans cette catégorie, naviguent aussi des bateaux qui ne sont pas des bateaux de course, mais des bons bateaux course-croisière. Pour se faire une idée, Perseus, notre 42 match, pourrait y avoir sa place. Avec une performance correcte, il pourrait arriver avant la fermeture de la ligne!

Rubrique "écologie":

Pour la plupart des coureurs au large, la dimension sportive prédomine. Parfois, les risques pris sont trop grands et ça casse.

Parfois, ça démate sans explication sur le moment (le skipper ne tirait pas trop dessus), l'origine du problème est donc à chercher ailleurs (fragilité non détectée à terre?).

En classe 40, 18 abandons sur 55 inscrits, c'est beaucoup. C'est sûrement un bilan pas très écologique!

Un bateau a coulé (incendie puis explosion). On espère qu'une véritable explication technique pourra être donnée. Il y a la question écologique et il y a la question de la sécurité. Le skipper l'a échappé belle!

Une participation écologique, c'est donc de faire sa course en arrivant avec le même matériel qu'au départ. 2 trimarans, n'ont pas encore été récupérés au moment où ces lignes sont écrites.

Réchauffement climatique et incidences sur la course? Catherine Chabaud pense que la grande instabilité du vent qu'ils ont rencontrée dans les Alizés, après les passages des différents fronts, est liée au réchauffement climatique. Les sargasses (algues brunes) sont aussi en quantité beaucoup plus importantes que par le passé, et sont donc le témoin du réchauffement. 

Les voiles ont beaucoup souffert, bien entendu en raison du vent fort au passage des fronts, mais aussi en raison des nombreux grains et des "départs au tas"/ "vrac" dans les Alizés, ça va faire beaucoup de jeux de voiles (des spis notamment) très fatigués!  

Le classement du coût de la performance (rapport entre coût du bateau et performance):

En comparant le coût des bateaux des premiers des catégories actuelles de bateaux de course, voici ce qui en ressort.

La Palme revient incontestabement aux Class 40: 340 heures pour un coût de 700 000 €

En deuxième position, on retrouve les Ocean 50 (trimarans). Ils vont très vite, mais c'est chaud de les garder à l'endroit. 261 heures pour un coût de 4 Mio.  8 fois plus cher pour un temps de course inférieur de 24%

En 3ème position les Imoca: Ils coûtent 30% plus cher que les Ocean 50 (6 à 7 Mio), et vont un peu moins vite (282 h)... mais ne chavirent pas! Avec un Imoca, on peut faire un Tour du Monde... avec un Ocean 50, ce n'est pas du tout recommandé! Ils coûtent 10 fois plus cher qu'un class 40 pour un temps de course inférieur de 18%, ça fait réfléchir un peu non? 

En dernière position du rapport coût/ performance: les Ultim. Ils coûtent plus de 20 fois plus cher pour un temps de course inférieur de 53 %!

Bref la courbe des coûts pour gagner de la performance est exponentielle!  

Le projet de Jean Le Cam de faire des Imoca sans foil (à un coût nettement plus modéré), semble tenir la route, compte tenu de la performance des Class 40 de dernière génération! Voir plus loin le bilan du dernier "Vendée Globe".

Et la gestion de la sécurité sur la route du rhum (rôle humain)?

Une collision entre des Imocas dans la phase de départ, un bateau échoué sur les roches de au Nord de l'Île de Batz, un bateau (grand bateau) s'est mangé une balise (non éclairée), un Imoca a été touché par un cargo et a démâté.

Quelques moralités de ces incidents:

  • Les départs, c'est chaud, voire très chaud, même pour partir en transat!
  • Lorque les balises ne sont pas éclairées, il faut faire un détour important pour ne pas jouer à la roulette russe. En effet, la position sur la carte est théorique, car il faut penser à la longueur de chaîne nécessaire pour amortir des marées et la houle. La position ne peut donc pas être précise.
  • Il n'est pas simple (en fin impossible), d'assurer correctement la veille en course au large en solitaire (malgré l'électronique).

3 multicoques ont chaviré, dont 2 trimarans alors qu'ils étaient en tête de leur groupe.

Ces chavirages rappellent que, n'en déplaise à Olivier de Kersauzon (invité à répondre évidemment, s'il lit ces lignes), traîner du plomb autour de la planète, n'est pas complètement absurde. Cela montre aussi que, être devant et aller jusqu'à l'arrivée est aussi un sacré défi, en particulier sur les multicoques. Gagner une course est une prouesse à différents niveaux:

  • Avoir un bateau fiable que l'on n'a pas trop à bricoler en route. Certains skippers ont pu faire leur course sans rien réparer!! Ceux là avait une très bonne équipe derrière!
  • choisir la bonne route par rapport à la météo. Bien arbitrer notamment entre vitesse et prise de risque de casse (gréement, structure)
  • aller vite! choisir la surface de voile qui donne le max de vitesse sans casser lors des surventes
  •  ne rien taper par manque de vigilence sur la route (balises, roches, concurrents, bateaux professionnels),
  • ne pas se blesser
  • ne pas casser le bateau parce qu'on a trop tiré dessus,
  • rester réveillé jusqu'à l'arrivée, aux moments critiques...
  • avoir plus de chance que de malchance. En multicoque, la "malchance" peut faire basculer le bateau du mauvais côté!

  Cette Route du Rhum, nous apprend beaucoup sur les bateaux, les éléments de la performance sportive, l'esprit d'aventure, l'enfer quand ça va mal et le grand bonheur quand ça va bien. Tout est puissance 10!  

Stage de croisière et diversité humaine

Femmes ou hommes, du Sud la France (avec l'accent chantant), du Nord,  des bretons (du Nord, du Sud, de l'Est, ou de l'Ouest), des Allemands, Suisses, des Belges, hétéro ou homosexuels... nous vivons une certaine diversité géographique et culturelle sur nos stages de croisière... mais cette "diversité" est en fait simplement "apparente"... Nous avons tous plus ou moins les mêmes références,  valeurs, celles de notre civilisation occidentale, et comme nous aimons la nature et la voile, et que nous acceptons de vivre avec d'autres pendant une ou 2 semaines ou plus, nous partageons beaucoup et l'ambiance est le plus souvent très bonne à bord!.

Sur un stage de l'été dernier, malgré les efforts de la skippeuse, l'alchimie n'a pas fonctionnée... ça a plus souvent été davantage "salle d'attente" que retrouvailles familiales! Le stage s'est terminé de manière étrange avec la tenue de propos racistes, et à caractère machistes, qui ont déstabilisé la skippeuse.

Quelques réflexions sur des réflexes "machistes". De manière générale, avec 51,6% de femmes en France, il est difficile de parler de parler des femmes comme d'une minorité...  mais dans le nautisme, en "voile-croisière" notamment, il est clair que  "les Femmes" n'ont pas encore pris toute leur place.

On assiste encore beaucoup (trop) à des stéréotypes: Lors des manoeuvres de port, c'est beacuoup trop souvent Monsieur à la barre et Madame aux amarres... et Madame qui tient l'étrave du bateau jusqu'à ce que ça fasse "tilt" (parfois au bout d'un certain nombre de minutes), qu'avec une amarre qui empêche le bateau d'avancer, (la fameuse garde), l'équipière pourrait être libérée. Si les rôles étaient inversés, la fameuse "garde" serait probablement passée plus rapidement!.

Dans les manoeuvres que nous pratiquons, (à Bretagne Atlantic Yachting), lors d'un amarrage en box, "catway", dans plus de 90% des cas, c'est l'amarre qui est passée en premier.

Certaines femmes, souvent cantonnées dans des fonctions peu intéressantes à bord, voire tenues à l'écart des sujets techniques, intéressants, lors de leus navigations avec leur conjoint, viennent faire un stage de croisière. Nous nous en réjouissons et encourageons totalement cette démarche! Elles apprennent ainsi des techniques qui améliorent la qualité et la sécurité de la navigation avec leur conjoint (dont l'usage de la garde!), leur permettent de prendre confiance, et bien sûr, aussi du plaisir!.

Il existe des stages/ coaching réservés aux femmes. Pourquoi pas, si les tarifs restent "mesurés", sinon, on peut se demander si ce n'est pas l'exploitation d'un "filon marketing"... sur le dos des femmes(!). Chez nous, nous nous efforçons de garder des tarifs très accssibles et d'assurer aux femmes qu'elles auront toute leur place à bord. Le machisme est culturellement, inconsciemment encore très présent et nous nous devons d'y être très attentifs. Nos 2 skippeuses, Gaëlle et Camille, skippeuses diplômées et accomplies, sont des exemples, des références, et peuvent ainsi rassurer les femmes souhaitant s'inscrire à un stage de croisière.

De plus en plus d'exemples de femmes font partie de l'élite de la navigation. La voile est un sport totalement mixte. Des femmes skippent en solo, en course ou en croisière. Chez les enfants, les filles ont largement fait leur place. Et comme les régates sont mixtes, on constate dans les classements qu'il n'y a pas de suprématie d'un sexe sur l'autre. Les "hommes" n'ont pas plus de qualités pour la navigation que les "femmes" . Employer le terme au pluriel n'a en fait aucun sens: Chaque individu, avec ses aspirations, goûts et qualités est différent et peut, aidé par la formation, l'expérience, progresser en sécurité, dans le vaste univers de la voile.

Diversité et racisme en stage de croisière:

Il existe peut-être des milieux où il est de bon ton de tenir des propos racistes. Très clairement, ces propos sont en contradiction avec nos valeurs et tout simplement avec la vie partagée à bord. On imagine bien que des propos racistes peuvent créer une grande difficulté relationnelle à bord.

On ne sait pas exactement où nous mène le changement climatique. Il est cependant sûr que nous, les habitants des pays "développés", nous les personnes éduquées (parce qu'on trie nos déchets?), via nos modes de vie et notre production de CO2, déréglons la planète dans beaucoup de domaines. C'est désormais une évidence que ce sont nos modes de vie qui représentons la vraie menace pour l'humanité, en premier lieu pour les populations du Sud. Les propos racistes envers les populations du Sud, sont, d'autant plus insupportables.

Même sans rouler en gros SUV ou naviguer en bateau à moteur (ou en voilier peu capable de naviguer à la voile), prendre l'avion à tout va... nous profitons plus ou moins du système et le minimum que nous devons aux pays du Sud, c'est de reconnaître que notre capacité de nuisance est bien supérieure à la leur, et donc qu'il y a, et aura, différentes réalités difficilement évitables (migration de population).

Les personnes qui ont des idées racistes (par conviction, par mimétisme, appartenance sociale), restent les bienvenues à bord, mais sont invitées à garder leurs idées pour elles. Les blessures, déstabilisation, crispation que ces propos peuvent engendrer, y compris chez nous, skippers rendent la poursuite du stage très difficile. C'est tout d'un coup, la magie de ce que nous vivons qui disparaît et des problèmes de sécurité (accident à bord) qui potentiellement apparaissent.


Les voiliers course-croisière

Voilà ce qu'écrit un journaliste du site "voiliers.com" en introduction à la présentation d'un voilier "J", bien entendu un excellent voilier.


"Retrouver le plaisir simple et jouissif de faire de la voile

  Quand on largue les amarres avec un voilier pour partir en croisière, l'objectif numéro 1 est bien de prendre du plaisir. On ne va donc pas chercher absolument à naviguer dans un vent soutenu de 30 nœuds ! Bien au contraire, on préférera sortir quand le vent est établi entre 5 et 15 nœuds et une mer belle. Au-dessus, les conditions deviennent dures, le bateau mouille et l'équipage est plus sollicité. C'est pourquoi 95% des navigations de croisière à la voile se situent avec du vent établi entre 5 et 15 nœuds.

Un marché en inéquation avec les usages

Souvent lourds, régulièrement peu toilés, les voiliers de croisière n'aiment pas forcément le petit temps. Les chantiers font le choix d'un grand volume habitable et d'un équipement pléthorique nécessaire pour offrir du confort à bord. Ces voiliers demandent souvent plus de 12 nœuds de vent avant de décoller. En dessous, c'est la mécanique qui prend le relais malgré les efforts pour gréer un gennaker ou autres voiles de petit temps. Voilà pourquoi, on voit beaucoup de voiliers naviguer au moteur pendant la saison estivale.

Sur ce voilier, la performance se transforme en plaisir. Plaisir du toucher de barre avec un safran unique qui "retourne" des informations au barreur.  Avec de l'accastillage et des cordages de qualité, l'équipage garde le contact avec son bateau.

Le dessin du bateau qui n'écoute pas les sirènes du bouchain, artifice pour augmenter le volume habitable. Et aussi, le choix d'un accastillage de qualité…"

Le commentaire de ce journaliste (que je salue!) fait écho à mon chapitre sur les différents types voiliers, les effets de mode... en page d'accueil. Nous avons la liberté de choisir notre manière de naviguer! Et c'est en demandant à l'industrie des voiliers performants que nous les aurons! 
 

PERSEUS: Bavaria 42 match

Après 4 mois de saison avec Perseus...

Après la remontée difficile de Perseus "le long" des côtes du Portugal, (il a fallu partir très loin dans l'Ouest pour s'écarter de la zone de vents forts qui soufflaient tout le long de la côte de la Péninsule Iberique - 10 jours de près), Perseus a atteint sa destination à Port Louis. Bravo Gaëlle et bravo à tout l'équipage!!
En Méditerrannée, hélas, l'équipage a bénéficié de très peu de vent et 80 % de la route jusqu'après Gibraltar ont été fait au moteur. On note malgré tout une vitesse moyenne spectaculaire de 9,3 nds entre 2 points en Méditerrannée.

Perseus avait des petits problèmes d'étanchéité qui ont été résolus entre temps. Il a fallu ensuite attendre la fin du parcours pour retrouver une vitesse moyenne intéressante, (toujours au près!!)


Les qualités de navigation du bavaria 42 match Perseus

Lors de sa remonté, le bateau a impressionné par son équilibre à la barre: 4h30 au près sans avoir à toucher la barre. Magnifique!

Sa vitesse aux allures plus abattues que le près est de très bon niveau. 8 - 9 nds sont sa vitesse normale.
Au louvoyage, il fait jeu égal avec Orion pour ce qui est du cap, et est légèrement plus rapide. Par rapport à Taranta, le maître de la discipline  c'est plus difficile dans le vent faible (spécialité de Taranta). Dans le vent plus soutenu, sa bonne raideur à la toile (comparable à celle d'Orion) lui permet d'être très  efficace.
Perseus passe aussi dans les vagues avec une très grande douceur, ceci, grâce à ses lignes d'eau très fines à l'avant (comme celles du 35 match).

Sa propension à accélérer au surf sur les vagues est tout à fait prometteuse!! Comme ses petits frères même à plus de 10 nds, la barre reste légère, précise, exempte de vibration.
A la barre, comme Meameame,  Orion, ou Grace, Perseus est un vrai bonheur (Taranta est plus physique). C'est donc un modèle d'équilibre, de douceur et d'efficacité. Bravo aux architects (Douglas Peterson) pour toute cette gamme match, magnifiquement réussie. Nous sommes très heureux de réunir ces 3 bateaux!

La vie à bord du 42 match Perseus

Nous saluons et savourons, comme dans les autres bateaux de la flottille, la qualité des boiseries, qui sont d'excellente facture et dans l'ensemble en très bel état.

Les 3 cabines sont parfaites, dans leur volume, rangements. Il s'agit de 3 vraies cabines doubles. La cabine avant a en plus un côté "luxe"!

La salle d'eau n'empiéte pas sur une cabine, est très bien placée et est de taille parfaite.

La cuisine/ le carré: La cuisine en longueur, est très agréable au port. 3 personnes peuvent y oeuvrer sans pour autant se gêner. Et la circulation est toujours facile vers la cabine avant.
Le carré permet de loger confortablement 5 à 6 personnes. A 6, on prèfère cependant rajouter une chaise coté cuisine, afin que chacun soit bien à son aise.
Comme sur les 38, la table d'origine est un peu petite. Elle va donc être un peu agrandie cet hiver (sans dégrader la facilité de circulation à bord).
La hauteur sous barreaux est excellente et permet même aux personnes de grande taille d'être à l'aise!

Les manoeuvres de port:

En raison de son franc bord plus élevé et de sa longueur supplémentaire, la visibilité est moins bonne, pour garer le bateau en marche avant en catway. Cependant, grâce à sa largeur à peine supérieure à celle des 38 match, il rentre quasiment dans les mêmes places . Par ailleurs, le bateau est magnifiquement motorisé et son hélice est très efficace. Il manoeuvre avec la même précision et la même efficacité que ses petits frères! A aucun moment on ne regrette l'absence d'un propulseur d'étrave!

Un voilier dans les valeurs de notre école de croisière Bretagne Atlantic Yachting...

Nous avons enlevé tout l'inutile et qui gène pour la navigation en Bretagne et semi hauturière: Bimini, lazy bag (malgré une bôme de 6m de long!), spray hood et enrouleur de génois.
Nous avons conservé le guindeau électrique car l'ancre et la chaîne sont lourdes (mais au cas où, on saura s'en passer), le pilote automatique (même si nous n'en n'avons pas l'usage) ainsi que la table de cockpit qui se range dans un coffre.
C'est donc un bateau dont l'esthétique n'est troublée par aucun de ces accessoires, dont la visibilité est excellente, et dont la prise au vent est minimum. Un bateau, qui retrouve ainsi ses hautes qualités de navigation! Sans compromis, nous mettons la voile d'avant qui va bien par rapport à la météo!

Les manoeuvres à la voile

Le bateau est doté d'une très grande grand voile. Le problème du bas du rail de GV apparu lors du convoyage a été solutionné après l'arrivée de Perseus et la suite de la saison s'est passée sans difficulté pour l'envoi de la voile.
Les magnifiques winchs, de grande taille donnent toute la puissance nécessaire pour régler les voiles, sans efforts particuliers.
Les voiles d'avant sont identiques à celles de Taranta et donc sans problème pour les envoyer/plier/ stocker.
Le 42 match n'était pas équipé d'un tangon pour un spi symétrique. Un emprunt à Grace a permis de régater avec  un spi symétrique. Il en sera bien entendu équipé en 2022. 

Qu'apporte Perseus en plus par rapport aux 38?

Grâce à sa vitesse supplémentaire (proportionnelle à sa taille supplémentaire), Perseus est encore plus adapté pour parcourir des distances plus grandes dans un temps donné (avis aux chasseurs de milles pour le permis Suisse!)
Grâce à ses 3 cabines de belle taille, le 42 match offre la possibilité de bénéficier (avec supplément) d'une cabine privative confortable ou bien d'accueillir une personne de plus, (soit 5 stagiaires), dans des mêmes conditions de confort que sur les 38 match.

Perseus enlève t'il quelques chose aux 38 match?

Non!!, nous somms rassurés
Nous avons autant de plaisir à naviguer sur nos bateaux habituels (Orion pour Gaëlle et Taranta pour Loïck), après avoir navigué sur Perseus.
Les 38 match sont des bateaux magnifiquement réussis, qui conjuguent avc brio, qualités marines, performances, faciité de manoeuvre, confort et plaisir. Ils restent des bateaux parfaits pour la navigation côtière et semi hauturière!

En revanche, nous sommes vraiment fiers et heureux de réunir toute la gamme "Match" !

Les travaux réalisés, programmés / en cours

Les vernis, l'étanchéité du bateau, l'électronique étaient déjà à jour avant le départ de Barcelone et au cours de la saison. Les marches de la descente sont refaites en vernis époxy bi-composant (4 fois plus endurant que le vernis classique).  

Perseus a été dématé et le haubanage va être refait. Nous restons sur du Rod (tige d'acier) pour le haubanage , et passons sur du dyform (cable toronné avec peu d'allongement) pour l'étai et du textil pour le pataras (très peu d'allongement aussi pour le dynema). 

Le joint de saildrive va aussi être remplacé (pour cela, il faut soulever le moteur).

La carène n'avait pas reçu beaucoup d'attention ces dernières années et les couches d'antifouling à matrice dure, empilées donnent une surface pas très optimisée pour la glisse. Boris a programmé une semaine début décembre pour s'atteler à un ponçage complet de la carène... Le potentiel de gain de vitesse n'est pas négligeable!
La quille et le safran ne demandent que de petites réparations. Le bateau n'a visiblement jamais connu de traumatisme majeur et est structurellement parfaitement sain.
Le moteur a été très bien entretenu et tourne magnifiquement. Il est très puissant (55 ch) et remplit sa fonction avec brio!.


Une superbe ligne, sous l'eau et sur l'eau!


Mars 2021

Nous faisons l'acquisition de PERSEUS (en co-propriété, avec Boris, actuel propriétaire du 35 match Meameame).



Belles voiles, bien bordées, en revanche, nous préférons ranger les pare-batt en navigation et porter un gilet!


Une belle carène, une belle quille!


Ce bateau a essentiellement navigué en régate et est équipé d'un mât carbone, un peu plus haut que le mât standard (de 70 cm). La quille est aussi celle de la version régate, soit 2,46m de TE... c'est 10 cm de plus que celle de Orion et Taranta. On atteint les limites du raisonnable!

C'est une version 3 cabines, dont l'intérêt est de bénéficier à la fois de cabines arrières plus larges de 19 cm par rapport au 38 match en version 3 cabines et d'une salle d'eau qui ne mange pas de la place dans la cabine avant. Le 42 match reste cependant un bateau étroit, pour sa taille, ce qui a des avantages, notamment pour les places de port.

La cuisine est en long sur bâbord, ce qui ne présente a priori pas d'avantage, dans le carré, si ce n'est en matière d'élégance. Il faudra sans doute agrandir la table pour que 6 personnes puissent y trouver de la place confortablement. 

Le bateau est bien entendu aussi un peu plus performant que les 38 match, comme les 38 le sont par rapport au 35.

Comment ce projet a-t'il muri?

C'est d'abord Boris qui a craqué pour ce bateau! Boris est fan de Méaméamé (35 match) et Perseus n'est pas un grand 38 mais en fait, un grand 35 match. Il est donc fin et élégant.

Loïck n'était à la base pas convaincu par le concept. En effet le 42 match, bien que plus long de 1,17 m par rapport au 38 est plus large de seulement 6 cm....

En approfondissant le sujet, il est apparu que:

Le maître bau, (la partie la plus large du bateau) est situé au niveau de la salle d'eau/ table à cartes, alors que dans le 38, le maître bau est situé un peu plus en avant. Les cabines arrières bénéficient donc pleinement de ce maître bau plus reculé et de cette légère largeur supplémentaire. Le gain de largeur dans les cabines arrières, est de 19 cm aux pieds, par rapport au 38 match en version 3 cabines. Il y a donc une plus value réelle et intéressante dans les cabine arrière. 

Le carré, est aussi plus long de 40 cm, ce qui permet à 3 personnes de s'assoir sur tribord + 2 sur les retours. La table est donc conçue pour 5 personnes. Un petite adaptation sera donc nécessaire pour que le carré soit confortable à 6 ou 7.

La cabine avant est un peu moins large que dans le 38 match, mais elle reste pleinement satisfaisante. Par ailleurs, les sanitaires sont à l'extérieur, ils n'empiètent pas sur la cabine avant (comme dans la version 2 cabines du 38 match).

Une surprise de ce bateau, ce qui confirme qu'il s'agit vraiment d'un grand 35 match, c'est l'implantation du mât. Il est donc plus avancé que dans le 38. Cela a pour conséquence de disposer de voiles d'avant dont la bordure est un peu moins longue que sur le 38, et donc nous pourrons continuer à plier les voiles sur le pont du bateau et mettre la voile d'avant qui va bien. L'enrouleur ne sera donc pas indispensable.

Le mât carbone est un "détail" séduisant!

La grand-voile est elle très grande, avec un peu de hauteur supplémentaire (70 cm plus que Taranta au guindant) et 90 cm de plus sur la bordure.

Le plan de pont est identique à celui du 38 match. Le cockpit est un peu plus grand (plus long)...

Nous sommes toujours fan des "match", avec leur étrave fine, qui fend l'eau sans taper, efficace dans le petit temps et au près.  C'est toujours ce qui a motivé Loïck, avec l'acquisition du premier 35 match, et c'est toujours le cas, alors que les évolutions des bateaux actuels ne va pas du tout dans ce sens...

Quels projets sont donc liés à ce voilier...?

Boris compte donc bien en avoir l'usage à titre privé... A priori, sa vie professionnelle actuelle lui permet de pouvoir passer plus de temps sur le bateau... ce ne sera donc pas que le bateau de l'école!

Dans le cadre de nos stages de croisière?

Comme véritable course-croisière, il est donc encore plus rapide et comme il est plus long, il est aussi plus habitable, notamment au niveau des cabines arrières. C'est donc un vrai 3 cabines sans concession! 

Un bateau encore plus rapide est potentiellement intéressant pour ceux qui veulent valider des milles parcourus, nos amis Suisses notamment pour leur permis hauturier!

Un bateau équipé de 3 cabines confortables peut permettre à des familles "nombreuses" ou des groupes d'amis, d'avoir un bateau qui répond à leurs souhaits. C'est effectivement le cas avec déjà plusieurs réservations grâc à cette nouvelle possibilité qui est offerte.

A l'inverse, le bateau peut aussi répondre parfaitement à une demande plus "luxe" pour un nombre réduit de personnes: confort max et performance max!

Pour un programme hauturier, vers des distinations plus éloignées, avec un équipage de 6 personnes, permettant une bonne organisation des quarts, pour une sécurité maximum sur des distances plus grandes (Canaries, Açores...)

Pour les stages côtiers, Perseus n'a pas vocation à remplacer les 38 match, ou d'accueillir plus de personnes à bord. En stage côtier classique, nous resterons à 4 participants.

Le Vendée Globe 2020 - 2021

Un Vendée Globe Exceptionnel!

Des navigatrices et navigateurs de très haut niveau, super entraînés, super préparés, soutenus  par une équipe technique et l'engagement d'un sponsor, sur un parcours qui réunit toutes les conditions météo de la planète, et sur une très grande distance. Ici, pas d'artifice marketing, on est dans la performance, la fiabilité, la persévérance... et les hasards de la nature ou des pollutions humaines!

Une très grande question de cette édition était: Les foilers vont-ils renvoyer définitivement les non-foilers au musée?

Foilers et non foilers se sont battus pour les 10 premières places ! Etonnant après un tour du Monde, alors qu'il était annoncé des différences de vitesses spectaculaires entre foilers et non foilers. 4 non foilers sont dans ce top 10. 

Pour mieux comprendre les différences (ou pas) de performances entre voiliers foilers et non-foilers sur le Vendée Globe.

Les différences de vitesse sont de l'ordre de plusieurs noeuds, aux allures de "reaching" autour du vent de travers, jusqu'au portant (140° du vent).

Le foil agit alors comme la coque sous le vent d'un trimaran, qui de surcroît créée une portance vers le haut : c'est ce qui est génial dans le foil, de la même manière qu'une voile fait avancer un voilier par portance ou qu'un avion vole!  Et de surcoît, il présente un plan antidérive.  Plus le foil est long, plus le bras de levier est important, entre le point de travail du foil et le centre de gravité du bateau (situé au vent grâce à la quille basculée), au lieu de gîter, le bateau monte et réduit considérablement sa surface mouillée, génial! Le bateau réduit donc sa gîte de 5° et "s'allège", jusqu'à 75% de sa masse.

De plus, la quille basulée au vent présente aussi dans cette configuration de bateau en sustentation, et modérément gîté, un plan porteur qui aide encore à la sustentation. La quille basculée permet aussi de gagner 5° de gîte. Whaouh, trop fort!

Tout cela est bien génial, mais qu'est-ce que cela donne à l'épreuve d'un Vendée Globe?

Il va donc sensiblement plus vite... mais voici une série de "mais"!

Au louvoyage :

(zig-zag pour repoindre un point dans l'axe du vent): les foils ne semblent pas apporter de bénéfice en termes de VMG "vitesse de progression réelle dans l'axe du vent", par rapport aux bateaux à dérives. Les bateaux vont certes plus vite... mais avec un angle au vent plus ouvert: donc match nulle au louvoyage.

Dans le petit temps:

Les foils fonctionnent à partir de 14 nds de vitesse. En dessous de cette vitesse, ils créent une trainée supplémentaire.

Vent arrière ou près du vent arrière:

Il y en a eu beaucoup sur ce Vendée Globe, les foilers n'ont jamais pu distancer certains non-foilers sur ces allures (Jean Le Cam et Damien Seguin). Il manque de la poussée latérale pour que le foil s'exprime. Les routes des foilers et non foilers sont très différentes: Les non-foilers naviguant près du vent arrière tandis que les foilers naviguent à 45° C du vent, soit 90° d'un bord sur l'autre. Comme au louvoyage, la vitesse supplémentaire est donc "mangée"  par la distance en plus!

Le gros temps:

dans le gros temps, foilers ou non foilers doivent limiter la vitesse de leur bateau pour le préserver, ne pas aller jusqu'à l'accident, la casse. Sur une route défoncée, la puissance du moteur ne change rien, il y a juste une vitesse maximale supportable. Les foilers ont parfois dû rentrer les foils au max pour "calmer le jeu".

Les étraves larges:

que l'on retrouve sur les bateaux récents, (très larges sur les nouveaux  foilers). On ne veut plus traverser les vagues, mais s'appuyer sur l'eau, monter dessus. Cette évolution des bateaux de course, (qui impose que le bateau soit léger) donne plus d'appui, plus de puissance (grâce à la largeur) et donc, en moyenne, plus de performance. La conséquence est que les bateaux sont devenus très durs, violents, dans les navigations contre les vagues. Les skippers ressentent les souffrances de leurs bateaux et souffrent avec eux. Plusieurs bateaux ont eu des problèmes de structures importants qui ont conduit à l'abandon, au naufrage ou bien à des réparations de forcené pour tenir jusqu'au bout... Les carènes déjà des plates (type planche à voile) sont par nature brutales, les étraves larges accentuent le phénomène. Avec leurs vitesses supérieures (en moyenne 0,8 noeud) et la route plus longue parcourue (+ de 5%), et donc un nombre d'impacts nettement plus importants avec les vagues mais aussi beaucoup plus violents (augmentation au carré de la vitesse)... La vitesse moyenne des premiers non-foilers sur la doute la plus directe est inférieure à 0,1 nds aux premiers foilers. Qu'en sera-t'il du vieillissement de ces carènes toujours plus extrêmes?

Le nombre de manoeuvres en descendant sous le vent (empannages):

On l'avait déjà constaté entre les spis symétriques et les spis asymétriques: Le spi symétrique permet de descendre plein vent arrière, si c'est notre route (et c'est souvent le cas en Bretagne). Le spi asymétrique impose de faire beaucoup plus de manoeuvres et le gain de vitesse ne compense la route supplémentaire que sur les bateaux légers et performants.

Avec les foilers, c'est encore plus marqué. Les bords des foilers sont à 135° du vent réel, ils doivent donc, selon la configuration météo (bande de vent), dessin de la côte ou marées, faire beaucoup plus de manoeuvres que les non-foilers. C'est une grosse opération sur un Imoca. La VMG sous le vent en pâti nettement et les foilers (même de dernière génération) ne gagnent apparemment rien du tout par rapport aux non foilers bien menés.

Les foilers risquent-t'ils davantage une collision que les non-foilers? Sur un Vendée Globe, oui! car au louvoyage ou à la descente sous le vent, ils parcourent plus de chemin que les non-foilers, et ceci à plus grande vitesse. Le risque de collision est donc accru (un minimum de 5%) et avec plus de dégâts!

Les foils, dans le principe, c'est vraiment génial, mais sur un tour du monde sur un monocoque, en solo, pas tant que cela!

Dans ce Vendée Globe, vraiment magnifique, le style de chaque skipper (sa manière de gérer le gros temps notamment), son talent, se sont vraiment exprimés. Une grande révélation est notamment Damien Seguin, qui, avec un bateau ancien, à dérives et un petit handicap (il lui manque une main) réalise un classement incroyable, laissant derrière lui un certain nombre de foilers.  Le roi Jean, Jean Le Cam (Yes we cam!), a à 61 ans réussi une course sublime (avec un bateau qu'il a réussi à renforcer, sécuriser mais qui aurait pu couler en coure de route) et grâce à la compensation de temps pour le sauvetge de Kevin Escoffier, temine 4ème à 10H du premier!

Notre skipper favori, Armel Tripont, L'Occidentale en Provence, qui hélas avait décroché de la tête de la course, dans l'Ouest du Cap Finistère, après la casse de son hook de J3 (étai permanent, structurant), a encore inspiré le respect par l'intelligence de sa navigation, ses trajectoires, ses vitesses, et notamment, le profond respect qu'il a pour son bateau et la sécurité. Il a réussit à remonter 20 bateaux et à revenir le sur le groupe de tête en naviguant, "en bon Père de famille", et avec le sourire (sauf au près, c'est visiblement l'enfer sur son bateau!). Alors qu'il était à la bataille pour la 10ème place, il a préféré lever le pied et même faire demi-tour pour laisser passer une grosse dépresssion dangereuse dans le Golfe de Gascogne, en particulier à l'arrivée, si un petit problème avait empêché de tenir le timing. Il est arrivé comme on l'aurait fait en croisière, près de la marée haute aux Sables d'Olonne. Il s'est quand même pris 50 nds dans le Golfe de Gascogne, sa plus forte tempête du Vendée Globe et après avoir laissé passer une dépression encore plus violente! Un grand marin, à qui on peut confier ses enfants et... un bateau de course! Bon vent Armel!

Les contradictions à surmonter sur les monocoques foilers:

La sécurité d'un bateau, sur un monocoque est assurée par sa quille, c'est basique, mais c'est la gravité qui permet à un bateau de rester à l'endroit ou de se redresser, en cas de grand coup de gîte, chavirage. 

Il est donc beaucoup plus facile de voler avec un dériveur, une planche à voile, un Kite ou un multicoque qu'avec un monocoque muni d'une quille de plus de 3 tonnes! Les foils tirent vers le haut et la quille vers le bas.

La sécurité d'un bateau est assuré aussi pas sa solidité. Plus un bateau va vite, plus les impacts contre les vagues sont durs et plus il doit être solide. Malgré toutes les vertus du carbone, malgré les calculs des architects et malgré le soin apporté dans la construction des bateaux, les structures sont mises à mal, se fissurent, cassent et demandent parfois à être renforcées, il faut donc parfois rajouter du poids. Par ailleurs, qu'en est il du vieillissement des foilers? Pourra t'on retrouver dans 15 ans des bateaux d'aujourd'hui?.

Nulle doute que dans des conditions de "laboratoire", type run de vitesse, America's Cup, on peut faire abstraction des contraintes de sécurité et atteindre des vitesses phénoménales mais sur un Tour du Monde, il faut faire cohabiter des contraintes antinomiques.

Bilan:

3  foilers occupent donc les 3 premières places.... certes, avec exactement 10 heures d'avance sur le premier non foilers après 80 jours de mer mais avec des budgets 10 supérieurs (ou plus) aux budgets des non-foilers. Le nombre de foilers arrivant après des non-foilers ou n'arrivent pas du tout est encore plus important! Pour Jean Le Cam, "c'est beaucoup de tracas pour pas grand chose!". Jean Le Cam "tire la sonnette d'alarme sur la spirale inflationniste des coûts des bateaux qui exclue les PME et les jeunes skippers. Il en va de l'avenir du Vendée Globe!" Pour Armel Tripon à l'inverse, "il n'y aura pas de retour en arrière!"

A noter que Jean Le Cam a fonctionné avec un budget de 800 000 € sur 2 ans, alors que les écuries des favorits avaient des budgets de 12 à 15 millions d'€. Respect, Jean, Bravo pour la performance et l'exemplarité!  On pourrait calculer rapidement le coût de la minute gagnée par les Foilers et bien sûr, cela donnerait le vertige. Le Vendée Globe, c'est bien autre chose que des budgets, donc, on ne le fera pas et on peut se réjouir que la technique progresse... et l'on peut tout autant se réjouir que cette "rupture technologique" ne mette pas au musée les bateaux des générations passées. Même les bateaux qui ont 20 ans, sont des vecteurs de rêve!

On rappellera aussi que les foilers peuvent très difficilement quitter un port et y revenir sans une équipe technique qui vient apporter les mega pare-battages qui doivent aussi protéger les foils et aider à la manoeuvre. Cela est encore possible, en solo sur un non foiler! (J'ai le souvenir notamment d'une très belle manoeuvre de Bernard Stamm à Brest en solo avec son Imoca, il y avait bien sûr du monde pour tourner les amarres).

Sur les fameuses allures de reaching, la puissance que donnent les foils sont transmis à la coque et au gréément avec des chocs violents. Des renforts structurels doivent êtres construits en conséquence! La facture et les contraintes sont très élevées pour le petit gain supplémentaire qu'ils apportent en termes d'efficacité sur la route donnée.

On peut bien sûr se réjouir que la technologie continue d'avancer, (merci pour cela aux "gros" sponsors) , mais il est aussi génial que des bateaux moins technologiques réussissent aussi de belles performances, en s'appuyant sur les "fondamentaux".

Ce Vendée Globe, la course autour du Monde la plus dure, mêlant toutes les conditions météo, toutes les allures et les questions de fiabilité, d'endurance, va sans doute apporter beaucoup d'enseignements aux skippers, architectes et constructeurs!  Les foils vont sans doute continuer à progresser et durablement s'imposer dans la voile de course. Ils ne mettent en tous cas pas au musées les générations de bateaux précédentes.

2 questions sont ouvertes :

Comment vieilliront les foilers? ou avec quel coût d'entretien resteront-ils fiables? 

Y' aura-t'il à nouveau la mise en chantier de bateaux "non foilers"? Difficile d'imaginer que les non-foilers n'avaient plus de marge de progression. Un non-foiler de concepion récente n'aurait il pu gagner le Vendée Globe 2020?

On retiendra surtout les aventures humaines extraordinaires, réussies, grâce au sérieux dans la préparation, des bateaux et des skippers, avec des budgets parfois modestes.  Ces participants qui ne sont pas devant mais qui ont bien mené leur aventure nous ont aussi apporté beaucoup de rêves.

Bien sûr un coup de chapeau particulier à Jean Le Cam, 61 ans, pour sa 4ème place (non foiler), un tout petit budget et le sauvetage Kevin Escoffier et qui a lui même connu des problèmes de structure qui auraient aussi pu conduire au naufrage de son bateau!


Ce Vendée Globe nous fait aimer encore plus nos bateaux! 

Grâce à leur simplicité dans leur conception, leur ligne performante et confortable à toutes les allures (au près notamment grâce à leur étrave fine), et au vent arrière (spi symétrique), combinés aux possibilités de réglages fins et à un entretien sérieux, nos bavaria match nous permettent au quotidien de savourer le plaisir de la voile ! Pas de frustration, pas d'allures désagréables! Nous,  skippers, savourons la navigation sur ces bateaux jusqu'au dernier jour de la saison, sans lassitude, sans perte de masse musculaire dans les jambes, en général sans blessure et nous nous réjouissons beaucoup de les retrouver la saison suivante!

11.11. 2020

Vidéos pédagogiques de Steff

Empannage sous spi asymétrique de "Steff". Un grand merci pour ce document pédagogique bien monté!




Monter dans le mât, images et montage : Steff!

Barrer sous spi (avec un peu d'air...)

23.06

Les stages de croisière ont repris fin mai pour le plus bonheur de tous !

Nous mettons régulièrement vidéos et photos sur instagram, compte "bretagneatlanticyachting".



Envie de réviser les noeuds marins?

Cette page de noeuds marins est en ligne sur le site depuis de nombreuses années... mais les noeuds n'ont pas changé!

http://www.bretagne-atlantic-yachting.eu/videos-noeuds-marins/videos_noeuds_marins.htm

Amusez vous bien!

10.04.20, nouvelles du début de saison

Tandis que le Coronavirus sévit... il y a aussi de bonnes nouvelles: Gaëlle (skippeuse d'Orion) et Boris (propriétaire de Meameame), sont confinés à Port Louis. L'organisation des manutentions des bateaux ont cependant fait que les 2 bateaux ont pu être carénés à temps (et surtout grâce à un habile décalage de la remise à l'eau pour Orion qui aurait du rester sur le terre plein à Lorient!!).

Orion a bénficié d'une grosse révision moteur pendant l'hiver.

Meameame a aussi pu être caréné et comme prévu à bénéficié d'un nouveau moteur!

Gaëlle et Boris sont, depuis la mise en place du confinement, aux petits soins pour les 4 bateaux et leur préparation progresse ainsi bien.

Une prise de contact avec la Préfecture Maritime Atlantique, via Nautisme en Bretagne a été effectuée afin de permettre aux bateaux professionnels d'être carénés avant la reprise de l'activité nautique. Cette démarche a porté ses fruits. Les professionnels du nautisme peuvent bénéficier des opérations de manutention (travellift). Taranta et Grace O'Malley seront donc carénés la semaine du 21 avril.

15/11/2019

Video Homme à la mer sous spi!

Toutes nos excuses pour vette video, mal filmée par le skipper, (donnant en même temps les instructions à l'équipage). Nous espérons qu'elle représente malgré tout un intérêt pédagogique!

Cette video a été réalisée lors d'un stage de croisière en Mer d'Iroise (au départ de Brest), au cours de l'été 2019. C'était une première, l'équipage avait un niveau d'expérience divers.

L'idée est de tout de suite larguer le bras, puis la drisse, et loffer simultanément afin de revenir le plus tôt possible vers l'homme à la mer afin de limiter au maximum l'éloignement.

Une autre option pertinente serait aussi de jeter à l'eau "instantanément" une perche IOR, afin de marquer tout de suite la zone, ou bien d'aller appuyer sur la touche "MOB",  mais selon le nombre de personnes à bord et leur réactivité, en cas de cafouillage, on peut se retrouver très vite, loin de la personne tombée à l'eau. La priorité, lors d'un homme à la mer est d'arrêter le bateau le plus vite possible!


Video debriefing par l'équipage de la manoeuvre de récupération de l'homme à la mer :



Video Prise en remorque de Meameame en panne moteur avec de la brise


Debriefing de la prise de remorquage d'un bateau en panne moteur:

Toutes nos excuses pour ces images un peu secouées et merci à Nathalie pour cette vidéo spontanée!

Le choix de rester sous voile: Le fait d'être sous voile permet au bateau remorqué d'être parfaitement manoeuvrant et d'avoir une conduite précise. Sans voile, le bateau est à la dérive, ce qui peut être dangereux s'il y a des dangers à proximité et aussi pour le confort de la manoeuvre. L'approche et le placement sont plus faciles "en route" que sur un bateau en dérive.

Voile d'avant ou grand voile? nous avons une préférence pour la voile d'avant car le bateau navigue mieux sous voile d'avant que sous GV, près du vent.

Préparatifs: Sur les deux bateaux, afin que la conduite de la remorque soit la plus confortable et précise possible, et ne risque pas de tordre les balcons, il est préférable de préparer des "pattes d'oie" sur les deux bateaux.

L'un des deux bateaux prépare la remorque, soit avec un bout suffisamment long (minimum de 20m) soit avec 2 amarres raboutées. Cette longueur est importante car elle donne de la souplesse à la remorque (amortissement), mais aussi parce que selon le rythme des vagues et les qualités de glisse du bateau remorqué, ce dernier peut rattrapper le bateau remorqueur.

Positionnement dans la manoeuvre: Loïck demande de venir "dessous". Edith a bien compris le message et fait dépasser son étrave du cul de Taranta sous le vent. Ainsi, l'envoi de la remorque est parfaitement assuré.

L'équipage de Meameame passe la patte d'Oie d'ans l'oeil prévu à cet effet au bout de la remorque puis la tourne l'extrêmité de la patte d'oie au taquet. La remorque peut être mise sous tension progressivement, les bateaux peuvent venir au près serré et la voile d'avant de Meameame peut être affalée.



16.08... Instagram...

Nous avons désormais un compte Instagram! Et oui, pas fan des réseaux sociaux, nous cherchions cependant la possibilité de partager avec vous des jolis moments du quotidiens, impressions de nos journées sur la mer jolie...
Le compte s'appelle: bretagneatlanticyachting

Cette page continuera bien sûr de vivre avec du contenu plus conséquent. Bientôt, le film d'une manoeuvre de récupération d'un homme à la mer (un vrai), sous spi!!!


30 Juillet : super nouvelle video de Steff Aellig en navigation en flottille avec sa famille: homme à la mer, Le quickstop. Bravo à Lynn, Nadine, Silvan et Steff!

https://vimeo.com/350940744


I Love Hafenmanöver! (Vol-1) from LX on Tour on Vimeo.



27 Juillet ... Tout va bien à bord!


Canicules sur la France, chaleur agréable sur les côtes Bretonnes! Un mois de beau temps en Bretagne, quasiement sans pluie. Vent, soleil, des mois de juin et juillet Paradisiaques!

Un grand rendez vous de l'année est la régate des Ports du Morbihan. Orion et Taranta se placent souvent bien en temps réel. Taranta réalisant notamment une première place en temps réel devant le légendaire Charrette III de Frédéric Bourdereau (ex champion du monde 4.20 et qui truste depuis longtemps les victoires sur toutes les régates).

Voici quelques photos et une video de la régate.

Laurent à la barre au portant, ça glisse, le bonheur!

Laurent

Quasi bord à bord avec Orion sur la régate des Ports du Morbihan. Gwen est venu barrer une journée sur Taranta.



Taranta a un spi "déclaré" pour la jauge de taille réduite. Nous hissons le génois à l'envers (par le point d'amure) pour porter plus de surface de voile au portant. L'astuce fonctionne et nous permet de rester dans le match avec le groupe de tête dans le petit temps!



Video de la régate réalisée par Katja, sur un bord de spi. Nous n'avons pas le potentiel au portant pour être devant (en raison d'un spi de taille modeste), mais nous tenons le rythme ! A côté, 2 spécialistes de la discipline: le JPK 960 et le Pogo 30. Nous passerons la ligne devant eux!





Gaëlle en solo de Port Louis à Roscoff!

Gaëlle a réalisé ce parcours en solo, avec au programme:

Une navigation sous spi / empannage entre Port Louis et Le Guilvinec, arrivée à l'Aber Wrac'h avec 30 nds de vent, louvoyage vers Roscoff, en mettant 20 minutes dans la vue à Taranta !...

Ce parcours, la diversité des conditions météo, les manoeuvres réalisées et aussi, bien sûr les vitesses réalisées par Orion ont montré le haut niveau de maitrise technique de Gaëlle, désormais, sensiblement supérieur au niveau requis pour un doplôme de yachtmaster offshore, ou même d'un brevet d'Etat de voile (en habitable)! Un sans faute, magnifique, Respect!

Toutes les manoeuvres, y compris dans le vent fort (impressionnant dans l'Aber Wrac'h), avec peu de place pour affaler ses voiles, ont démontré (une fois de plus) la pertinence des procédures que nous transmettons au cours des stages. Une skippeuse de haut niveau avec qui vous pouvez tout apprendre.



Départ sous voile de la bouée avec du vent et peu d'espace




Début de saison 2019

La participation à la course de l'Edhec,

Orion, Taranta, Grace O'Malley et Meameame ont participé à cette grosse régate étudiante, aux Sables d'Olonne.

Taranta et Orion ont participé avec des équipages motivés et déjà initiés. Même si les étudiants ont beaucoup "fait la fête", ils étaient parfaitement disponibles pour les manches, et l'ambiance, tous les jours au top à bord de Taranta et d'Orion!

 Au programme: plusieurs parcours construits (parcours courts, techniques, très intenses en manoeuvres) et un parcours côtier entre La Rochelle et Les Sables d'Olonne.

Taranta se classe ainsi 5ème sur un groupe de 23 bateaux. Bravo à tout l'équipage pour cette belle place!

Ici, photo souvenir de l'équipage 100% féminin de Taranta, au passage du pont de l'Ile de Ré !



Retour des Sables d'Olonne en famille avec 3 enfants à bord de Orion, avec Gaëlle et de 3 enfants à bord de Taranta. Taranta et Orion bord à bord dans le Golfe du Morbihan






Régate de louvoyage entre Orion et Taranta dans le Golfe du Morbihan!


Caroline et Theresa, débutantes vraiment douées! Une très belle semaine avec cet équipage!
En flottille, Grace O'Malley mené par Johannes et Meameame mené par Holger!


Stage de manoeuvres de port ... vidéos réalisées par Steff! Ambiance le plus souvent concentrée mais aussi décontractée et humoristique! Un très bel équipage!

I Love Hafenmanöver! (Vol-1) from LX on Tour on Vimeo.



I Love Hafenmanöver! (Vol-2) from LX on Tour on Vimeo.




07/02/2019

Stage régate "Le Tour des Ports du Morbihan" du 5 au 12 Juillet. Lien vers la page "régate"

Voici le Programme!

Samedi 6 juillet LE CROUESTY
Inscriptions avec pot d'accueil

Dimanche 7 juillet LE CROUESTY-PORT HALIGUEN
resultats du jour et verre de l'amitié

Lundi 8 juillet PORT HALIGUEN - LORIENT BASE NAUTIQUE
resultats du jour et verre de l'amitié

Mardi 9 juillet LORIENT BASE NAUTIQUE - CONCARNEAU
resultats du jour et verre de l'amitié

Mercredi 10 juillet CONCARNEAU - PORT LA FORET
resultats du jour et verre de l'amitié

Jeudi 11 juillet PORT LA FORET - LORIENT VILLE
Résultats et repas des équipages


Il reste des places sur Orion!


03/01/2019

Retour sur 2018...

Les bateaux
Acquisition de Grace O'Malley: La saison a commencé de manière très tonique pour Gaëlle et ses équipages à bord de Grace O'Malley, Bavaria 38 match, au départ de La Haye aux Pays Bas: 30 nds de NE, température négative et des grosses journées de navigation... et d'entrée de jeux une pointe de vitesse à plus de 15 nds avec Grace! Ils ont eu froid, c'était dur, mais aussi une sacré belle expérience!

Loïck a pu naviguer en début de saison sur Grace et a tout de suite été charmé par le comportement toujours très doux de Grace O'Malley, mais aussi son très bon niveau de performances. Les 3 cabines apportent certains avantages, en perdent d'autres! Grace est super facile à mener, dans les ports notamment. Les stages de manoeuvre ont tous eu lieu cette année, sur Grace O'Malley. Il en sera de même pour 2019. Sa facilité rend Grace O'Malley très accessible pour vos locations en flottille, et bien sûr assure les qualités marines et de confort du 38 match.

L'adieu à Europe... Europe, le premier bateau de Loïck a quitté la Bretagne pour aller naviguer au Pays Basque Espagnol. Europe a réalisé une magnifique dernière traversée du Golf de Gascogne, excellant avec ses qualités de navigation dans le petit temps notamment. Denys skippait le bateau et a pu savourer cette traversée.
Meameame est désormais la propriété de Boris, qui se forme aussi avec Bretagne Atlantic Yachting depuis  quelques années. Boris, comme nous est aussi fan de Miammiam (Meameame)! Miammiam reste naviguer avec la flottille. Nous sommes ravis de cette coopération! Nous pourrons continuer à savourer la magnifique ligne de ce bateau, sa vélocité et sa délicate et délicieuse vague d'étrave!

Nouveaux diplômes professionnels !
Denys qui était en formation de skipper en 2016, 2017 a réussi son examen de Yachtmaster offshore. Denys continue de coopérer avec Bretagne Atlantic Yachting, à bord de son joli Sund Legend 41! Denys enchaîne cet hiver une transat et un convoyage vers le grand Nord, au départ de Granville.


Guillaume, entré en formation de Brevet Professionnel plaisance en 2017 a aussi réussi ses examens et est détenteur de ce diplôme professionnel!
En 2019, nous accueillons Maud, dans l'équipe, qui prépare aussi ce même diplôme (actuellement en formation).

Météo:
Très agréable à part le début de saison "costaud" en Manche. Peu de vent cet été, mais grâce à nos bateaux course-croisière très toilés, nous avons peu navigué au moteur! 

Gros animaux marins
Des requins pèlerin au printemps près de l'archipel des Glénan, des baleines (rorqual commun) cet été à proximité de Molène, un grand dauphin dans le port de Lorient, de nombreux dauphins en mer! Nous avons été gâtés par la nature! Des photos et videos sont visibles un peu plus bas sur cette page.

Nouvelles voiles, améliorations
Orion recevra une nouvelle belle grand voile pour le début de saison! Le renouvellement de sa garde robe, avec des voiles parfaitement ajustées sera ainsi achevé pour ce cycle. Taranta recevra aussi une nouvelle grand voile!
Grace O'Malley dont certaines boiseries étaient "tristes" reçoit aussi de belles rénovations, et améliorations, notamment, une belle nouvelle table de carré, plus grande.

Au programme 2019

Au programme de cette année: Les Sables d'Olonne + de Bretagne Nord + des stages hauturier avec Gaëlle et Maud
  • Les phases de préparation des bateaux, seront la semaine du 9 mars ainsi que la dernière semaine de mars. Si vous voulez participer à ces préparations, vous êtes le, la bienvenu(e)!
  • La saison commence dès le 16 mars avec Gaëlle. Une personne est déjà inscrite sur les 2 premiers stages. Mega coefficients de marée (115) sur la fin du premier stage et le début du second, à vivre!
  • Lorient (Port Louis) - Les Sables d'Olonne, la semaine du 30 mars. Retour des Sables d'Olonne, la semaine du 13 avril
  • Stage JEUNES (14 - 18 ans), la semaine du 27.04. Milena et Silvan sont déjà inscrits: Milena et Silvan sont Suisses Allemands, sont venus plusieurs fois en stage, et en navigation en flottille. 2 jeunes super (sportifs, sympas...) qui apprennent le Français. Silvan est aussi un pêcheur exceptionnel! La zone C (Paris et le Sud Ouest sont en vacances à cette période là). Une semaine à bord pour le plaisir naviguer avec d'autres jeunes et pratiquer les langues  étrangères!
  • St Malo - Lorient en 8 jours: du 17 au 25 mai. Bateau: Grace O'Malley/ Skipper Jean François (Brevet d'Etat, grosse expérience).
  • Stage hauturier en juin , il reste une place!
  • Début Juillet : régate des Ports du Morbihan. Taranta et Orion sont engagés, Une expérience fantastique!
  • Retour en Mer d'Iroise la semaine du 13 juillet
  • stages hauturiers: un stage hauturier avec Maud sur Grace O'Malley est programmé le 31 août.
  • 2 stages de manoeuvres de port sont progammés, l'un est complet, l'autre aura lieu à la fin septembre. D'autres dates peuvent bien sûr être programmées!
Votre équipe de skippers 2019:
  • Gaëlle et Orion
  • Loïck, Taranta
  • Maud, Grace O'Malley
  • Denys, Avel
Tarifs
Pas de nouveauté, identiques à 2018


Taranta, une glisse magnifique, sous spi asymétrique. Merci Denys pour la superbe video au contact d'Avel!!

 

14.11.2019

Superbe Video de René (en Allemand/ Suisse Allemand), lors du stage Le Havre - Roscoff, à bord de Grace O'Malley . 


                   




 

22/10/2018

Séquence de louvoyage tactique, ludique, avec des conditions paradisiaques, dans le goulet de Brest avec les 3 38 match Grace O'Malley (Xavier), Orion(Gaëlle) et Taranta (Loïck) et le Sun Legend 41 de Denys. Cette petite régate informelle a régalé tout le monde: tactique (courants), manoeuvres, réglages, et performances intrinsèques du bateau (vitesse et cap)... A chaque croisement, chaque bateau pouvait faire le point!

 



14/09/2018

Des dauphins, des requins, des baleines et des phoques...

Nous avons été particulièrement gâtés cette année!

Nous avons le bonheur de voir des dauphins pratiquement toutes les semaines. Un grand dauphin est même venu nous rendre visite dans le port de Lorient



 



Mais voici des animaux beaucoup plus rares!

Voici un requin pélerin qui est venu jouer le long de Taranta! longueur estimée 8m; grâce à notre signalement auprès de l'APECS, ce requin pélerin a pu être équipé le jour même d'une balise émettrice . C'est un mâle et il s'appelle désormais "Fanch"!


Rorqual commun en Mer d'Iroise! Il paraît vraiment gros...Merci Marie (en flottille sur Meameame) de nous permettre de partager ton observation

L'observation de Rorquals communs est rare si près des côtes!

29/06/2018

Grace O'Malley, bavaria 38 match, (2,20m TE) 3 cabines est la dernière recrue de l'école de voile.

Après 3 mois de stages, nous la connaissons maintenant bien:

Une remarquable polyvalence!

  • Une excellente manoeuvrabilité dans les ports (les stages de manoeuvres de port ont lieu sur Grace O'Malley),
  • un confort supplémentaire grâce à ses 3 cabines,
  • un très bon jeu de voile,
  • une excellente raideur à la toile,
  • de bonnes perfomances au près (légèrement inférieures à celles d'Orion), mais identiques à celles d'Orion et Taranta aux allures portantes
Bref un modèle aussi très réussi et homogène!

Chaque bateau ayant sa personnalité!
  • Taranta: (2,35m de TE) un bateau aux performances bluffantes dans le petit temps et au près (pas très raide à la toile).
  • Orion: (2,35m de TE) le bateau qui fait tout très bien: confort, performances à toutes les allures, raideur à la toile...

Nous "déshabillons" au fil du temps "Grace O'Malley. Lui retirer sa robe fushia prend un peu de temps! 


Orion en bateau famtôme... belle élégance!


Autre grand moment, lorsque Orion et Grace O'malley se retrouvent en Baie d'Audierne, sous spi, bord à bord!


 


Début de saison lancé: à fond dans froid et le vent glacial en Mer du Nord!

Gaëlle, Denys, Axel, Dragoslav et Victorio ont quitté le port de La Haye aux Pays-Bas avec Grace O'Malley. En route vers Dunkerque 100 milles!!

A suivre sur Vesselfinder ou Marine traffic:

https://www.marinetraffic.com/en/ais/home/shipid:222714/zoom:9

A 9H du matin, la température est de -2°C, la température ressentie est de -10 °C, le vent est de 25Nds d'Est,

Grace 0'Malley progresse à plus de 8nds de moyenne!

Et une pointe à 15,5 nds (vitesse surface) après l'empannage (cap au SW)!!

Tout notre soutien chaleureux à l'équipage!

ça va vite!, Grace O'Malley est un vrai 38 match!

Voici une photo envoyée par Denys, après le départ!


 

La régate des Ports du Morbihan

Une bataille de haut niveau!

Première manche de la régate des ports du Mobihan avec un départ dans le Golfe du Morbihan.

Europe, bavaria 35 match, skippé par Gwen prend un très bon départ, Taranta (Loïck), aussi et bien entendu les ténors de la course: Fugue (X37) qui a gagné le prestigieux Tourduf cette année (Tour Du Finistère à la voile) et Charrette (Sun Odyssée 40, ultra modifié et préparé) qui, mené par un équipage ayant des titres mondiaux gagne à peu près toutes les régates depuis de nombreuses années. Nous nous retrouvons donc, sous spi, à serrer le vent avec Europe et Fugue... de tout petits mètres séparent les bateaux, c'est chaud... mais on reste concentré, doux à la barre et on ne lâche rien... découvrez l'histoire, comme si vous y étiez!  Roland est à la barre sur Taranta.




 






Les handicaps (coefficient corrigeant le temps réel) des bateaux ont une forte incidence sur les résultats . Le bavaria 35 match a longtemps eu un handicap non défendable...  En découvrant son handicap 2017, nous étions impatients de régater! Europe, sa skippeuse Gwen, et son équipage montent ainsi sur la 3ème marche du podium, derrière Fugue et Charrette, 2 bateaux ultra-préparés avec des équipages de haut niveau et bénéficiant de handicaps avantageux. Moment historique pour notre école de voile, Bravo Gwen, bravo à tout l'équipage!


Taranta termine 7ème de la régate, belle performance compte tenu du handicap très lourd qui a été attribué au bateau dans la jauge HN... Les choses changent au fil du temps, il faudra être patient.

En temps réel, nous avons toujours été à la bataille avec Fugue et Charrette, terminant même une manche devant Charrette et une devant Fugue! Sans aucune illusion sur les temps compensés, notre objectif sportif était celui là! dépasser le maître et le prestigieux bateau course-croisière qu'est le X37 !

Bref, une très belle édition, très heureux de l'ambiance générale, de nos bateaux et de nos équipages! Merci et bravo à toutes et à tous!

Grand bord de spi vers Etel, ça file à des vitesses autour de 10ds (10,4 max sur la video). Roland gère la conduite du bateau sans problème .


Encore und jolie Video de Taranta réalisée par un bateau de l'organisation, Merci!


Qu'est ce qui favorise le mal de mer? On connaît les 5 F  

Faim, Froid, Fatigue, Frousse, et "Foif" (Soif). Il faut donc y être bien préparé...

La frousse, la peur, l'angoisse est un facteur très important... bien entendu, la première règle est d'aller faire du bateau avec un skipper en qui on a confiance!

Les techniques contre le mal de mer:

  • Se rapprocher du centre du bateau: l'amplitude des mouvements est réduite
  • regarder la mer, anticiper les mouvements du bateau
  • le gingembre est un antiémétique, efficace contre les nausées: mâcher du gingembre comme les marins chinois
  • Les bracelets de compression: agissent sur un point de compression (3 doigts de la main sur le poignet)
  • Les lunettes anti-mal de mer: un liquide bleu se trouve dans le cerclage des verres et permet de visualiser les vagues
  • Les médicaments contre les maux de transport (la scopolamine agit directement sur la zone du cerveau qui gère le vomissement, mais attention aux effets secondaires... elle n'agit pas que sur cette partie du cerveau!). La diménhydrinate a un effet antihistaminique (attention à la somnolence) et un effet antiémétique (contre les nausées).
  • Les patchs placés derrières l'oreille, à la scopolamine (sur prescription médicale - effets secondaires?)
  • La cocculine : homéopathie
  • Les bouchons d'oreille : le fait d'isoler un sens permet peut être
  • Notre contribution: testée avec succès toute la saison passée: écouter de la musique! Comment ça marche? pas d'idée très scientifique, mais ça marche! Pas d'effet secondaire négatif noté à ce jour... Emportez une source musicale, les musiques que vous aimez et des écouteurs!
  • L'acclimatation... s'amariner!

Autre moment "historique" (pour nous). Pour la première fois, nous faisons jeu égal, parfois devant le très redouté "Charette". Ce bateau ultra préparé avec un équipage ayant navigué au plus haut niveau gagne depuis de nombreuses années la quasi totalité des régates auquel il participe. Notre fierté a été simplement de réussir à le passer, à la régulière, ici, grâce notamment à l'excellent travail à l'écoute de spi de Christophe. Nous avions pourtant un spi sensiblement plus petit que celui de Charette"!

Il apparaît désormais évident que Taranta est un bateau exceptionnel, qui bien mené peut gagner des régates!  

 

Un autre moment très fort, en particulier pour Frédéric! Joyeux anniversaire!

 

30 Juin

"Lx on Tour"

Nadine, Steff, Silvan, Milena et Lynn

Steff a réalisé de superbes videos qu'il vous présente ici! à savourer!

 "Skipper Loïck"

http://aellig.info/wp-content/uploads/2016/06/2016-06-14_Skipper-Loick_web.mp4?_=1

"Josiane" Semaphore d'Etel

"http://aellig.info/wp-content/uploads/2016/06/2016-06-07_Josiane_web.mp4?_=1

Accompagnement dauphins

http://aellig.info/wp-content/uploads/2016/06/2016-06-16_Delfine_web.mp4?_=1

 

7 Juin 2016,

stage de manoeuvres de port à Porto ... réorganisation suite au talonnage de Meameame!

Appareillage en marche arrière avec vent latéral sensible, bateaux à l'étrave "menaçantes" (ancres) et très peu de place derrière... Denys à la commande

Accostage en marche arrière en box avec un bateau à côté. Configuration que l'on retrouve régulièrement en Méditerranée. A nouveau, Denys à la barre.

 

St Malo Roscoff dans la journée, sous spi, que du bonheur!

Passage de la Pointe St Matthieu avec vent de face (25 nds) contre courant (favorable!)... mer chaotique!

Europe au près dans la brise sur le Tourduf 2015 (entre 27 et 35 nds apparents) !

 

6 Octobre 2015

Bienvenida Taranta!

Un grand mât carbone, une quille encore plus profonde... pour aller encore plus vite et faire un près encore meilleur!

Convoyage entre Bilbao et Lorient pour bientôt.

15 septembre

Loïck, ici, lors d'un convoyage en solo au petit matin.

 

13 septembre

Début de septembre fantastique en Bretagne!

Beaucoup de navigation sous spi, notamment avec Orion et son équipage de choc: Hélène, Denys, Beranrd et Joël! Une super semaine, un grand merci!

Ambiance à bord, Hélène à la barre, a proximité de Penmarc'h: Le plaisir de la glisse pendant des heures et des heures... savourez!

En convoyage de Meameame de Brest à Lorient, Loïck passe Trouz Yar sous spi, fameux passage au pied de la Pointe du Raz. Environ 1H30 avant la pleine Mer de Brest, par coefficient de 46, le passage se fait sans difficulté, pratiquement sans courant.

Le Tourduf 2015 et la participation d'Europe et de Meameame

Ce fut une très belle Edition avec des conditions musclées, medium ou faibles. Nous ne sommes pas là pour la gagne mais pour le plaisir de la régate sans mettre trop de pression sur les équipages.

Voici des images du dernier jour avec des moments sensationnels: lorsque nous nous faisons rattrapper (et doubler?) par les grands bateaux au largue serré, sous spi.

Pascale, à l'écoute de grand voile, devant ce magnifique spi... Nous avons résisté... leur avons donné de l'écoute à retordre... et fort logiquement, ils nous ont passé.

Georges, notre barreur principal sur le Tourduf. Top concentré et dans le match!

Musique à bord!

Semaine musicale fantastique à bord d'Europe. 2 violons et un clavier à bord. Violaine, Anja et Alexandra ont joué magnifiquement de ces instruments, déchiffrant et jouant les partitions... du haut niveau et de la belle musique! Aussi, beaucoup de bonne humeur et de plaisir de jouer. Nous avons passé une soirée dans la Baie de Lampaul, au mouillage, avec 30 nds de vent, de l'orage, des éclairs, en musique... un moment inoubliable!

Voici quelques notes de nos artistes...

voici aussi Violaine jouant sur la plage avant du bateau, dans une météo brumeuse et peu de vent... un autre moment magnifique! l'Aire de Bach, se mélangeant au bruit des vagues... 1000 pardons pour cette musique coupée avant la fin de la phrase musicale!

Le mois d'août, c'est le mois des familles!

Laurence, Justine, Stéphane et Fabien sont revenus naviguer à bord d'Orion, après 3 jours d'initiation en l'an passé.

Les progrès réalisés par chacun ont été magnifiques!

voici une video d'un virement de bord en famille, avec Fabien 8 ans et demi à la barre, Justine, 11 ans à l'écoute de génois.

Justine maîtrise aussi complètement le noeud de chaise!

18 mai

Accrochez vous! Excès de vitesse sur Orion, Gaëlle à la barre, Orion a atteint 16,7 noeuds!!! Le record d'Europe, à 15,4 noeuds, effectué au Cap Finistere, avec François Xavier à la barre a été battu ce jour en Bretagne Nord, entre Perros Guirec et St Quai Portrieux.

Voici la photo du speedo:

Cette vitesse extrême a été réalisée lors d'un long surf dans une mer bien formée!! quel talent! bravo à la barreuse Gaëlle !