Les réglages de voile
petite intro:
Cette page s'adresse à tous ceux qui
aiment la voile.
La compréhension des réglages de
voile demande du temps. Du temps à étudier la
théorie pour comprendre le fonctionnement des réglages,
du temps sur l'eau pour apprendre à « lire une
voile », visualiser les réglages, comprendre les
besoins du bateau et pour trouver les bons réglages.
Chacun pourra, selon son degré
d'expérience, trouver des réponses aux questions
qu'il se pose ou bien découvrir de nouvelles applications.
Au cours des stages, Loïck vous accompagnera dans votre
compréhension des phénomènes présentés
ici.
Les graphiques de cette page sont en 4 langues:
Français, Anglais,
Allemand, Espagnol
Je vous souhaite du
plaisir, du rêve et de la satisfaction intellectuelle en
vous penchant sur cette page.
Les termes techniques
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Termes basiques du réglage de voile
Border
une voile consiste à tirer sur une écoute pour
refermer l'angle formé entre la voile et l'axe du bateau
Choquer
une voile consiste à relâcher une écoute pour
ouvrir l'angle formé entre la voile et l'axe du bateau.
« Choquer » signifie, pour tout autre bout
à bord « relâcher », « donner
du mou ». On peut choquer une amarre, une drisse...
Etarquer
signifie tendre fortement une drisse ou le réglage de
point d'écoute.
Pennons:
petits brins de laine dont l'extrémité avant est
collée par une pastille adhésive sur le tissus de
la voile. Les pennons, permettent de visualiser l'écoulement
du vent sur la voile. Les pennons sont utilisés sur les
voiles d'avant et sur la grand voile.
Vrillage:
en raison de la différence de force de vent au sol et en
haut des voiles, les voiles sont vrillées. Le vrillage est
un réglage très important.
Nerf
de chute : Bout partant de la têtière jusqu'au point
d'écoute et pouvant être tendu afin d'empêcher
le fasseyement de la voile.
Les Allures

Les « allures »,
sont un apprentissage nécessaire pour s'orienter par
rapport au vent mais peu utiles en pratique pour le réglage
des voiles.
En effet, le vent
de travers, ou bien le largue
peuvent conduire à des réglages
de voile complètement différents selon la vitesse du
bateau. Un « croiseur tranquille » naviguera
vent de travers avec une voile
largement débordée (ouverte).
Un catamaran de
course naviguera vent de travers avec
une voile complètement bordée.
Par les mêmes conditions de vent et sur le même cap,
le croiseur naviguant à 5 noeuds, le catamaran de course,
naviguant à 30 noeuds...
Les réglages
de voile, tel qu'indiqué sur le schéma ci-dessus ne
sont valables que pour le voilier naviguant à petite
vitesse.
Le vent
apparent : quel vent souffle réellement dans les voiles?
Le vent qui souffle réellement sur tout
objet en déplacement s'appelle le vent
apparent.

Il est la résultante du vent
réel et du vent créé par le
déplacement du bateau, le vent
vitesse : Faire du vélo à 20 km/h un jour
sans vent, créé un vent de face « vent
vitesse » de 20 km/h.
On remarque que le vent
apparent se décale vers l'avant et se renforce dans
le cas présent.
Imaginez maintenant que vous naviguiez sur un
bateau qui peut aller plus vite. Regardez la construction du vent
apparent résultante:
Le
bateau allant plus vite, le vent vitesse
se renforce, le vent apparent se
renforce aussi et se décale vers l'avant. Il faut donc
davantage border les voiles qu'avec un bateau plus lent.
Les notions d'allures avec les réglages
de voile correspondants n'ont donc pas beaucoup de sens. Il est
bon de les connaître mais aussi connaître leurs
limites.
En
se rapprochant du près
Lorsque nous passons du vent
de travers au près, nous constatons par la
construction ci-jointe que le vent apparent se décale vers
l'avant, et se renforce!
Il arrive cependant un moment où le
bateau perd de la vitesse, car le bateau doit trop lutter contre
les vagues et l'orientation des voiles est trop défavorable.
Il n'y a pas assez de différence de pression entre les
faces de la voile pour tirer le bateau en avant! (voir la
« portance »)
Au près,
nous avons en général besoin d'une voile rapide,
peu puissante, déviant juste le vent... en général,
mais pas toujours!

En se rapprochant du vent
arrière
Le vent réel
vient plus de l'arrière. Le vent
apparent est ainsi moins fort et plus latéral.
Nous sommes ici à la limite de la navigation en écoulement
laminaire. Si on abat un peu plus, nous allons passer en
écoulement turbulent et ainsi perdre beaucoup de puissance.
Au portant, nous avons besoin d'une
voile puissante... mais pas toujours!
Les
réglages de voile
Pourquoi,
comment une voile nous permet elle d'avancer, dans une direction
parfois près de l'opposé du vent!
La portance,
écoulement laminaire et turbulent
Tous
les profils (voiles, ailes d'avion, safran, quille....) traversant
un fluide (l'eau ou l'air) utilisent l'écoulement pour
créer de la portance. La portance est une
« aspiration ». Cette aspiration permet aux
avions de voler, et aux voiliers de ne pas dériver (grâce
à sa quille ou sa dérive) et à la voile de
« tirer » le bateau en avant.
Etudiez
le schéma et faites connaissance des 2 filets d'air A&B.
C'est
donc la différence de pression entre les 2 côtés
de la voile, due à la différence d'écoulement
des filets d'air sur ses deux faces qui crée la portance.
La portance est une aspiration, une force dont une composante est
orientée vers l'avant du bateau.
Vous
avez noté que dans le schéma, le vent est juste
dévié par la voile! Condition pour que l'écoulement
soit laminaire et que ce mécanisme fonctionne.
Le réglage de l'écoute
C'est
L'écoute qui
permet de régler l'angle d'incidence de la voile par
rapport au vent et ainsi l'angle d'ouverture de la voile par
rapport à l'axe du bateau (voire les allures). Le principe
de base à ne jamais perdre de vue est qu'une voile doit
être bordée à la limite du fasseyement. Ce
principe n'est cependant plus applicable entre le largue et le
vent arrière.
Pour
trouver ce réglage, nous partons d'une voile fasseyante. En
bordant, la voile commence à se gonfler sur l'arrière
puis, plus on borde, plus la partie gonflée gagne vers
l'avant. Lorsque la voile est totalement gonflée, nous
avons un réglage correcte.
Nous
avons un réglage parfait de l'écoute lorsque les
pennons de l'intrados et de l'extrados sont à
l'horizontale.
Les réglages à l'aide des
pennons
Ici,
le pennon intérieur (intrado) décroche, il faut
border
légèrement
afin qu'il colle à la voile, ou bien abattre si la voile
est bordée au maximum).

La
voile est trop bordée, le
pennon de l'extrados revient en avant, il se forme des tourbillons
derrière la voile... il n'y a pas d'écoulement
laminaire, donc, pas de portance !
On
choque doucement l'écoute...
Cependant, cette
situation est normale lorsque nous ne pouvons naviguer en
écoulement laminaire, c'est à dire aux allures
portantes.
Si
les 2 pennons tombent, c'est que la voile dévie beaucoup
trop le vent, elle fait barrage au vent. Il faut donc choquer
largement. Si nous naviguons vent arrière, c'est normal!
Le réglage de la drisse
Les effets ici présentés sont les
mêmes pour la grand voile et pour la voile d'avant.
Les
plis verticaux et horizontaux
 
A
gauche:
Très
peu de tension de drisse. Des plis
horizontaux apparaissent dans la voile lorsque l'on borde
l'écoute.
Ce
réglage a un sens dans le vent faible . Il permet d'avoir
un bord d'attaque très fin et un creux reculé, ce
qui donne de la puissance à la voile.
Cependant,
sur une voile munie de coulisseaux, ce réglage peut vite
entraîner la déchirure du tissus au niveau des
oeillets de coulisseaux ou bien la casse des coulisseaux eux
mêmes.
A
droite
Lorsque
nous finissons de hisser la voile, il est normal que des plis
verticaux apparaissent au guindant. Si ces plis ne disparaissent
pas en navigation, voile « gonflée »,
c'est qu'il y a trop de tension de la drisse.
On met beaucoup de
tension sur la drisse lorsque l'on navigue dans du vent fort,
surtout en naviguant au près (voir les constructions
vectorielles dans le point précédent).
Cette
tension inadaptée est sans conséquences sur le
matériel.
La position du creux de la voile
 Entre
les plis verticaux et horizontaux, il y a cependant des réglages
intermédiaires:
A
gauche: Nous avons mis peu de tension
de drisse. Ce réglage est intéressant lorsque
nous naviguons dans du vent faible. Le creux de la voile est
reculé, à environ 50%. C'est à cette position
que la voile donnera le plus de puissance.
Ce
réglage permet d'affiner le bord d'attaque de la voile et
ainsi de naviguer plus près du vent dans le petit temps.
Aux
allures portantes, le vent apparent
diminue en force . Il n'y a donc pas de nécessité de
bloquer le creux au guindant.
A
droite, le creux a été avancé et est
bloqué par une forte tension de drisse.
Ce réglage enlève de la puissance. Il est donc
intéressant par vent plus fort, ou lorsque l'on se
rapproche du vent, par vent medium,
en raison de l'augmentation du vent apparent. L'augmentation du
vent a cependant pour effet de faire reculer ce creux et d'aplatir
la voile.
La
tension à appliquer dépend beaucoup de l'état
de la voile et de la stabilité de forme du matériaux...
mais ça, c'est une autre histoire!
Les réglages
spécifiques au génois
Le
réglage de point de tire
pour les voile d'avant, telles Génois,
foc, solent, tourmentin...
Un
réglage de point de tire (un de chaque côté du
bateau) est un système composé d'un rail et d'un
chariot permettant de régler l'angle de traction de
l'écoute de génois sur le point d'écoute de
la voile.
Ici,
le chariot est très reculé: la tension est plus
horizontale, moins verticale,
la chute « ouvre » . Les pennons intérieurs
du haut de la voile décrochent.
Si
nous cherchons à évacuer de la surpuissance, la
voile est ainsi bien réglée. Si nous ne sommes pas
en surpuissance, la voile est trop vrillée.

Réglage
permettant un vrillage idéal de la voile pour tirer le
meilleur partie du vent.

Le
point de tire est très avancé. La tension est très
verticale et plus du tout horizontale.
La
chute est complètement refermée et ne laisse plus
sortir le vent. Le bas de la voile devient très creux. Ce
réglage ne présente aucun intérêt.
L'effet du pataras sur la voile d'avant
La tension du pataras est très
importante sur le profil de la voile d'avant. Lorsque nous
naviguons au près, nous recherchons une voile d'avant
stable et dont le bord d'attaque est fin. C'est l'effet que
produit une tension du pataras.
Lorsque le pataras
est détendu, l'étai est mou, courbé sous le
vent. Le bord d'attaque est plus creux. Cela peut être
intéressant lorsque l'on ne cherche pas à faire de
cap et que nous avons besoin d'une voile puissante et tolérante.
La tension de l'étai
s'observe très facilement lorsqu'on observe un voilier
venant de face.
Les réglages de la grand voile
Le
réglage de bordure
 Il
permet de régler le creux de la grand voile dans son tiers
inférieur. A gauche, la la bordure est choquée. Ce
réglage est utilisé lorsque nous avons besoin d'une
voile puissante, lorsque nous naviguons aux allures portantes,
avec un vent faible à modéré.
A droite, la bordure
est tendue. Ce réglage enlève de la puissance à
la voile et permet de moins dévier le vent, donc d'avoir
une voile plus rapide. Ce réglage est adapté aux
allures proches du vent, ainsi qu'aux allures portantes lorsque le
vent se renforce.
Le
réglage de rail d'écoute, le hâle bas
L'observateur est
situé en arrière du bateau. La barre horizontale est
le rail d'écoute, le trait partant du point d'écoute
est « l'écoute ».
Celui reliant le bôme au mât est le hâle
bas. Comme son nom l'indique, il permet de tirer la bôme
vers le bas.
Il est dans la
mesure du possible judicieux de faire travailler conjointement le
hâle-bas et le chariot
d'écoute de la grand voile. Les deux ont pour
mission de bloquer ou de laisser plus ou moins monter la bôme.
Au près, le hâle-bas
soulage le travail de l'écoute. Au portant,
c'est lui qui empêche la bôme de monter.
Le chariot d'écoute,
lorsqu'il est placé près de l'aplomb de la bôme
permet, par le biais de l'écoute d'exercer une tension
verticale. La bôme ne peut ainsi pas remonter. Cela est
possible sur les allures proches du près.
L'effet, comme nous
le constatons sur le schéma est une action sur la chute de
la voile, le « vrillage ». Dans la position
où le chariot est centré, avec un hâle-bas,
choqué, la bôme remonte et la chute peut s'ouvrir.
Plus on remonte le
chariot, plus on fera vriller la
chute de la voile. Plus il est placé à l'aplomb de
la bôme, plus la voile sera fermée.
Lorsque nous
naviguons de manière dynamique, surtout par vent instable,
on utilisera le chariot pour ouvrir
le plan de voilure très rapidement lors d'une risée,
ou reborder la voile lorsque la risée est passée.
Cela n'est possible que lorsque nous disposons d'un grand chariot
d'écoute installé dans le cockpit et non sur
le roof.
Le
réglage du pataras
Le
pataras est un cable dont la fonction est de tirer la tête
de mât en arrière
Son effet sur la
grand voile est double.
La vue sur le schéma
ci joint est latérale. On regarde le bateau depuis le côté
(tribord).
L'un des effets du
pataras est d'ouvrir la chute de la grand voile. En effet, en
cintrant le mât, on diminue la distance entre le point de
drisse et le point d'écoute. La chute est alors moins
tendue et elle « ouvre », elle peut
« vriller ».
L'autre effet du
pataras est d'aplatir la voile au guindant dans sa partie
centrale. La tête de mât partant vers l'arrière,
la partie centrale du mât vient vers l'avant: Le tissus est
étiré. La partie blanche entre le mât et la
voile représente « l'étirement »
de la voile.
Ce réglage
est doublement intéressant lorsque nous souhaitons avoir
une voile peu puissante, (déviant le vent sans le retenir)
: ouverture de la chute et voile plate.
L'effet du pataras sur la voile d'avant
La tension du pataras est très
importante sur le profil de la voile d'avant. Lorsque nous
naviguons au près, nous recherchons une voile d'avant
stable et dont le bord d'attaque est fin. C'est l'effet que
produit une tension du pataras.
Lorsque le pataras est détendu, l'étai
est mou, courbé sous le vent. Cela s'observe très
facilement lorsqu'on observe un voilier venant de face.
Applications aux allures et force de vent.
Navigation au près,
vent medium, surface de voile adaptée au vent,
mer peu agitée.
Réglage de la grand voile : Nous avons
besoin d'une voile rapide, donc peu puissante.
Le pataras:
Le pataras doit être pris avant d'effectuer toutes les
autres opérations. Plus le vent est fort plus il sera
raidi. Le fait de prendre le pataras permet d'aplatir le guindant
dans la partie centrale de la voile et d'ouvrir la chute de la
voile.
La drisse:
On adapte la tension pour n'avoir ni plus verticaux ni plis
horizontaux en navigation. La tension sera , dans des conditions
medium au près, relativement importante.
Le réglage de
bordure: La voile devant être rapide, donc peu
puissante, la bordure sera prise (tendue)
L'écoute/ Le
chariot de grand voile : Le chariot sera placé
légèrement au vent afin d'obtenir un léger
vrillage de la voile (peu important). L'écoute sera bordée
de telle sorte que la bôme vienne proche de l'axe du bateau.
Le meilleur compromis entre écoute et chariot est trouvé
lorsque la latte du haut de la voile est parallèle à
la bôme et lorsque le penon de l'écoute se cache
environ 50% du temps derrière la voile. Les autres pennons
doivent voler à l'horizontale.
Le hâle –
bas: Il est au près
un soutien du couple écoute / chariot de GV. Il est plus
facile de border l'écoute de grand voile avec le soutien du
hâle bas que sans celui-ci!
Réglage pour la voile d'avant:
Les mêmes réglages s'appliquent
pour la tension de drisse, ainsi que pour le pataras.
Le réglage spécifique porte sur
le couple écoute / point de tire
afin trouver le vrillage de chute idéal. Compte tenu des
conditions météo énoncées, (non
surtoilé), nous aurons tendance à exploiter toute la
puissance de la voile tout en l'aplatissant au maximum (vitesse et
non puissance) et à la border au maximum pour faire le plus
possible de cap.
On commencera par choquer le chariot (le
laisser reculer vers l'arrière du bateau), puis on bordera
l'écoute en amenant le point d'écoute pratiquement
au contact du hauban. Enfin on tirera le point de tire vers
l'avant, ce qui aura pour effet de plaquer le point d'écoute
de la voile d'avant contre le hauban. En effet, en avançant
le point de tire, on ramène aussi le point d'écoute
vers l'intérieur du bateau.
Un réglage moyen du point d'écoute
est lorsque l'écoute forme une bissectrice du point
d'écoute. On veillera à faire travailler les 3
étages de pennons en même temps. Si le pennon du haut
décroche, on avance le chariot. Si le bas de la voile
paraît creux, et la chute fermée, on recule le
chariot.
Si le vent mollit et que nous naviguons sur
mer plate
GV et Génois :
On enlèvera de la tension de drisse de
GV afin d'affiner le bord d'attaque et de faire reculer le creux.
On choquera quelques centimètres de pataras.
GV :
le fait de relâcher du pataras tend la
chute de la voile donc, la referme. Sur eau plate, on pourra
naviguer avec une chute relativement fermée afin de
chercher à faire du cap.
On pourra gérer la fermeture ou
l'ouverture de la chute (le vrillage) avec le Hâle-bas (en
prenant du hâle bas, ou ferme la chute, en le relâchant,
on l'ouvre) et/ ou avec le couple écoute / chariot.
Le principe est : on ferme la chute dans les
risées, on réouvre après.
En cas de vent vraiment faible, on fera
davantage vriller la voile, car la priorité ne sera plus le
cap mais la vitesse.
Bordure :
choquer de quelques centimètres le point d'écoute
Génois:
Le fait de choquer la drisse et le pataras fait
ouvrir la chute du génois. On avancera alors légèrement
le chariot pour refermer la chute et faire le maximum de cap.
Si le vent se renforce...
besoins : Evacuer la surpuissance par des
voiles plates, stables et vrillées:
GV + Génois :
On rajoutera de la tension de drisse afin
que le creux de la voile reste stabilisé.
On prendra encore plus de tension de
pataras afin de faire vriller la voile encore davantage.
Il est très probable que l'on ait à
tendre les nerfs de chute afin d'empêcher le fasseyement de
la chute.
GV:
Hâle-bas :
Le hâle bas sera pris, afin d'aplatir le
bas de la voile.
Bordure :
raidi au maximum
Chariot d'écoute
:
Les surventes seront gérées avec
le chariot: On choque dans les surventes et on reprend du chariot
entre les surventes.
Outre l'action sur le vrillage, le chariot sert
essentiellement à équilibrer la barre. Trop de
pression sur la barre, on choque du chariot!
Génois :
on reculera le point de tire afin de faire
vriller la voile. Le haut de la voile travaillera moins et
permettra au vent de s'échapper.
Au portant, écoulement
turbulent
Le vent apparent est maintenant plus faible que
le vent réel. De plus, nous naviguons maintenant en
écoulement turbulent. L'action du vent dans les voile est
donc faible. Nous avons désormais besoin de voiles
puissantes!
GV et Génois :
on choquera
du pataras
pour redresser le mât et refermer la
chute. Toujours en garder un peu pour tenir le mât!
les drisses
Pour creuser les voiles et faire reculer le
creux
la bordure
Afin de creuser le bas de la voile et lui
donner de la puissance
Le nerf de chute
Il n'a plus de raison
être pris
Le réglage du
hâle-bas au portant,
dépendra de l'état de la mer. De manière
générale, il sera tendu afin que la voile reste
stable.
Dans du vent faible il sera relâché
afin de creuser la voile
Dans du vent fort, il sera tendu et servira de
fusible! il n'y a qu'un relâchement du hâle bas qui
permettra d'évacuer une grosse surpuissance (notamment sous
spi).
Comment savoir si j'ai trouvé un
meilleur réglage?
Au près :
Ma vitesse a t'elle augmenté? Mon cap s'est il amélioré?
C'est la vitesse du speedo qui m'indique si mon
bateau va plus vite sur l'eau (la vitesse du GPS incluant le
courant). Je dois regarder cette vitesse avant et après le
réglage.
Pour savoir si mon cap s'est amélioré,
je compare mon cap avant et après le réglage. Il
faut donc noter le cap réalisé avant le réglage.
Mais entre temps, le vent a peut-être
tourné... Si on dispose d'une girouette anémomètre
électronique, on pourra aussi noter l'angle au vent réalisé
par le bateau.
Lorsque nous tirons des bords, au vent ou sous
le vent, on peut aussi activer la fonction VMG du GPS. Mais
attention, cette vitesse n'a de sens que lorsque l'on est vraiment
au vent ou sous le vent du point entré dans le GPS . Cette
VMG incluse aussi le courant... pas simple!
Le mieux... c'est d'avoir des concurrents! vive
la régate!!!
Le spi (symétrique)
Descriptif

Termes
techniques du réglage de spi:
Brasser : border le bras = tirer le tangon en
arrière
Débrasser : choquer le bras : laisser
aller le tangon sur l'avant.
Surbrasser : brasser davantage que le réglage
normal
Sousbrasser : brasser moins que le réglage
normal
Principes
de base:
Le tangon doit être réglé
perpendiculaire au vent apparent. Ce réglage est, à
l'exception du vent arrière, dans le prolongement de celui
de la bôme de grand voile.
Le point d'amure et le point d'écoute
doivent être le plus possible à la même
hauteur. Le spi étant symétrique, le vent rentré
dans la voile doit pouvoir ressortir aussi facilement. Le point
d'écoute ne doit jamais être sous le point d'amure
(chute fermée, mauvais écoulement).
La couture verticale centrale du spi doit
le plus possible verticale, parallèle au mât.
Le tangon doit être si possible à
l'horizontale pour écarter le spi le plus possible de la
grand voile.
L'écoute doit être choquée
autant que possible, jusqu'à obtenir un repli de 20 à
40 cm dans le guindant. Lorsque le spi se dégonfle par le
guindant, l'équipier en charge de l'écoute borde
vigoureusement afin de regonfler le spi puis relâche
doucement afin de retrouver le pli du guindant.
Le barber au vent (côté
tangon) doit être « pris »,
« bordé ». Le Barber sous le vent
(écoute) doit être choqué.

Réglage
vertical du tangon
Lorsque le repli se fait dans le haut du
guindant, c'est que l'extrémité extérieure
du tangon est trop basse.
Lorsque le repli se fait dans le bas du
guindant, c'est que l'extrémité extérieure
du tangon est trop haute.
Au largue serré, à condition
de ne pas être surtoilé, en montant le tangon, le
guindant s'aplatit, le creux recule, on peut naviguer plus près
du vent. Attention à ne pas monter le tangon plus haut que
le point d'écoute! Monter le tangon referme la chute!
Réglages par petit temps, vent medium, vent fort
Vent faible : On baisse le tangon
En baissant le tangon, on creuse le spi,
donc , on le rend plus puissant. On surveille le point d'écoute.
L'idéal est de suivre la montée et la descente du
point d'écoute en montant ou descendant le tangon. Pour
cela, le hâle-bas et la balancine doivent être
libres!.
On laisse aussi environ 50 cm entre le mât
et la têtière du spi afin de le dégager le
plus possible de la grand voile.
Vent medium
Par vent medium on laisse monter le point
d'écoute et on adapte la hauteur du tangon. Le barber au
vent est pris, le barber sous le vent est relâché.
On règle la distance entre la
têtière du spi et le mât en fonction de la
stabilité du spi. Plus près du mât = spi plus
stable, mais moins puissant.
Par vent soutenu, deux logiques s'affrontent.
Certains disent (avec raison) : laisser
monter le tangon, permet d'aplatir le haut de la voile et de
mieux laisser échapper le vent. Cela permet aussi de
diminuer « la surface projetée ». Le
problème d'un spi porté haut est son instabilité
et son centre de poussée vélique « haut ».
On essaye de limiter son instabilité en prenant du barber
sous le vent.
D'autres disent (avec raison) : baisser le
tangon permet d'abaisser le centre de poussée vélique,
de contrôler le guindant, de bloquer le creux sur l'avant,
et de faire vriller la chute. On renforce l'efficacité en
essayant d'aplatir davantage le spi : on surbrasse légèrement,
on borde l'écoute pour brider le spi et on prend du
barber.
Dans les deux cas, on hisse le spi au
maximum : point de drisse en butée contre le mât.
Conduite sous
spi
La conduite sous spi en croisière
Lorsque l'on navigue sous spi sans être
en régate (ça arrive!), il n'y a pas forcément
d'équipier réglant l'écoute de spi en
permanence. C'est donc au barreur de barrer de telle sorte que le
spi « porte » toujours bien.
3 cas de figure:
Si le spi est bien gonflé, sans
repli ni sur le guindant ni sur la chute, c'est que l'on a un
petit peu de marge de manoeuvre. Cela est aussi une indication
pour le barreur: « je peux loffer un peu sans que le
spi s'écroule ». En croisière sans
stress, on peut se satisfaire de ce réglage.
Lorsque le guindant se replie, c'est que
nous naviguons le plus près possible du vent. On retrouve
de la marge de manœuvre soit en abattant légèrement,
soit en débrassant/ bordant légèrement.
Lorsque la chute du spi s'écroule
(déventé par la grand voile), nous devons loffer ou
bien brasser le tangon et choquer..
Départ au lof ou à l'abattée..
Lors d'une conduite sous spi avec du vent, des
vagues, de la houle, la communication entre barreur et régleurs
est essentielle. Le barreur transmet ses sensations afin de garder
un bateau équilibré.
Eviter le départ
au lof
Description :
le bateau gîte, le barreur perd le
contrôle. Le bateau loffe, se couche, le spi
claque, éventuellement se charge d'eau. Cela arrive en
général sur l'arrivée du rafale, parfois
conjuguée à une vague.
Symptômes :
Trop de pression dans la barre (bateau ardent),
il faut orienter la pression vers l'avant, donc brasser davantage,
choquer l'écoute, mettre le plus possible de poids à
l'arrière, au vent du bateau.
Si le bateau commence à partir au loff:
choquer l'écoute de grand-voile, le hâle-bas de
grand-voile et l'écoute de spi. Tout cela doit être
effectué en quelques secondes. Il faut donc que l'équipage
soit préparé à cette manoeuvre.
Prévention:
on peut surbrasser le spi : c'est à
dire, amener le tangon un peu plus vers l'arrière que
nécessaire et choquer l'écoute un peu plus que
nécessaire
Eviter le départ à l'abattée
Description :
C'est un départ du bateau en
contre-gite, en général du aux vagues : Risque
d'empannage, risque que le tangon touche l'eau et se casse.
Symptômes
Pas assez de pression dans la barre, risque de
départ à l'abattée. Contre-gîte rendant
le contrôle du bateau impossible à la barre.
Réaction:
Quand il est encore temps: orienter la pression
du spi sous le vent : débrasser, border l'écoute.
Choquer l'écoute de Grand-voile et le hâle-bas de GV.
Déplacement de l'équipage sous le vent.
Quand c'est parti... baisser les têtes!
Après l'empannage larguer l'écoute de spi / choquer
la drisse, ouvrir la mâchoire du tangon, récupérer
le spi par le bras / ranger le tangon.
En préventif
Ne pas naviguer trop près du vent
arrière,
Sous-brasser le tangon pour avoir une
poussée plus latérale.
Chaque capitaine doit décider avec
son équipage jusqu'où il veut jouer avec le feu! Les
départs au loff et à l'abattée doivent être
évités autant que possible.
La VMG
Si nous tirons des bords pour rejoindre un
point au vent ou sous le vent, dont les coordonnées sont
entrées dans le GPS, nous pouvons activer la fonction
« VMG : Velocity made good». Cette
fonction indique la vitesse de rapprochement de notre objectif.
Lorsque nous tirons des bords, c'est la vitesse de rapprochement
qui est importante et non la vitesse sur l'eau. Bref, c'est le
meilleur compromis cap / vitesse!
Les réglages de voile étudiés
précédemment permettent d'optimiser cette VMG .
Méthode
graphique
Unités du graphique:
Les
vitesses sont des vitesses à peu près réalistes
pour « Europe ».
knts = knots = Knoten = noeuds = Nudos
Méthode algébrique
C'est le Cosinus de l'angle / vent x vitesse
sur le fond. Qu'est ce que le Cosinus? C'est le rapport entre la
longueur des droites « projetées »
(donc, les mesures verticales) par rapport aux droites angulées
(celles du graphique). Le Cosinus indique le rapport de longueur
en fonction de l'angle.
Prenons le cas de l'angle au vent réel
de 30°
cos (30) = 0,86
0,86 x 5 noeuds = 4,3 nds
Notre vitesse de rapprochement est de 4,3 nds.
Essayez pour les autres... ça marche!
Les règles de priorité à la voile
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Qu'en pensez vous ?
Sans doute vous demandez vous, pourquoi ces
voiliers en sont arrivés à une telle situation, sans
doute aurait il été
possible d'anticiper et d'éviter cette
situation un peu tendue... mais ça peut arriver, alors
gardons notre calme et essayons de sortir de là sans
dommage.
Qui doit s'écarter qui est prioritaire?
Voiliers sur bords opposés ; on
opposite tack ; Auf unterschiedlichem Bug; por distintas amuras
Un voilier bâbord
amure doit s'écarter d'un voilier tribord amure
A vessel on port tack gives
way to a vessel on starboard tack,
Backbordbug vor
Steuerbordbug = wer das Gross auf Steuerbord hat, muss ausweichen
= Wind von rechts
(Steuerbord) vor Wind von links (Backbord)
Voiliers sur le même bord; on the same
tack; Auf gleichem Bug ; por mismas amuras
Un voilier au vent doit s'écarter
d'un voilier sous le vent
the windward vessel has tu give way to the
leeward vessel
« Lee vor Luv » :
das luvwärtige Segelschiff muss ausweichen : das Schiff, das
höher am Wind segelt, hat Vorfahrt
Cuando dos veleros navegan recibiendo el
viento por la misma amura, el de barlovento se mantendrá
apartado de el de sotavento.
Voilier rattrapant; overtaking; überholen;
alcanzar
Un voilier rattrapant doit s'écarter
d'un voilier rattrapé.
The overtaking vessel must keep out of the
way of the overtaken vessel
Ein Überholer muß den
Überholten klar passieren
La embarcación que
alcanza a otra embarcación es la embarcación que
cede el paso.
Vert
est « tribord amure »
et doit donc maintenir sa route tant qu'il n'y a pas de nécessité
absolue à manoeuvrer.
Bleu
est bâbord amure, et navigue au vent de Jaune.
Il doit donc aussi s'écarter de la route de Jaune.
Bleu doit donc loffer !
Jaune
étant aussi bâbord amure, il doit abattre franchement
pour éviter Vert et Rose.
Rose
est aussi tribord amure mais est « voilier
rattrapant », il doit juger s'il peut abattre pour
passer Vert
sous le vent sans risquer une collision avec Jaune
ou bien s'il doit virer, ceci dépend de la réactivité
et de la capacité Jaune
à abattre franchement pour passer derrière lui.
Rose
peut aussi, soit venir face au vent pour réduire la vitesse
du bateau, ou bien virer de bord s'il estime que c'est la seule
condition pour éviter Jaune.
En virant de bord, Rose
se retrouve sur route de collision avec Bleu.
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peut aussi virer de bord s'il estime que c'est la seule condition
pour éviter Jaune. En virant
de bord, Rose se retrouve sur route
de collision avec Bleu.
Bleu
est voilier au vent et doit à nouveau s'écarter de
Rose, il peut abatte franchement pour
passer entre Vert et Rose,
sinon, il doit virer de bord. Rose
doit aussi faire son possible pour laisser de la place à
Bleu.

Tout
navire a pour devoir d'éviter les collisions, même le
navire reconnu « prioritaire ».
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