L'école de croisière Bretagne Atlantic Yachting, créée en
2007, propose des stages de croisière du débutant au
futur "skipper pro" sur des voiliers "course-croisière".
Notre zone de navigation pour votre stage de
croisière va de La Rochelle, à la Bretagne Sud, Mer
d'Iroise, Manche, Iles Anglo-Normandes, Iles Scilly, L'Espagne,
le Portugal, l'Irlande...
Au cours de votre stage de croisière, vous découvrirez un
bateau aux performances
étonnantes, procurant beaucoup de plaisir à la
barre, donnant de belles sensations, techniquement très
intéressant et facile à mener. En limitant à 4
personnes le nombre de stagiaires (5 pour les régates et
sur le 42 Perseus), une qualité d'apprentissage maximale et un
très bon confort sont assurés.
Votre stage de croisière vous permet de vous initier
et de devenir un équipier
compétent: un équipier comprenant les demandes du chef
de bord, apte à contribuer efficacement à toutes les
manoeuvres de bord, et apte à barrer dans les situations
courantes (angles par rapport au vent). Si vous effectuez un
stage de croisière en tant que chef
de bord, vous effectuerez la navigation, la préparation
du bateau, la coordination des manœuvres ainsi que les
manoeuvres de port, potentiellement sans formateur à bord (en
flottille)!.
Lorsque vous aurez acquis suffisamment d'expérience, vous
pourrez naviguer en
flottille sur Meameame (bavaria 35 match) ou Grace
O'Malley (bavaria 38 match), être ainsi dans le rôle de chef de
bord, et bénéficier d'une assistance pour toutes les
difficultés rencontrées: manoeuvres de port, réglages de voile,
courants de marée....
Si vous avez le goût de l'aventure, rêvez du bleu illimité à
360 °, rêvez de nuits en mer sous le ciel étoilé... vous rêvez
de stages hauturiers!
sauf indications spéciales de Loïck, le rdv est fixé à 17 h
(en général, le samedi). Lorsque le départ du stage est
"Lorient", le RDV est au Port de "Port Louis", de l'autre côté
de la Rade de Lorient. Pour arriver à Port Louis, soit on arrive
en voiture (pas de difficulté pour se garer, gratuitement). Soit
on arrive par les transports en commun (ligne 11 jusqu'au port
de pêche) et on met déjà les pieds sur un bateau pour
traverser la Rade (en continuité du bus).
Port Louis a toujours des capacités d'accueil pour nous, ce
qui permet d'avoir une place au ponton, et donc un accès à l'eau
et l'électricité. A Brest, le RDV est au port du Moulin Blanc.
Au Moulin Blanc, pas de difficulté aussi pour se garer.
Après avoir fait connaissance, nous faisons une liste de
courses ("vivres") et allons faire les courses pour la
semaine. Des petits réapprovisionnements sont possibles en cours
de notre semaine de navigation.
Après avoir rangé les vivres (nous essayons de faire un bon
approvisionnement de base pour la semaine), le dîner est bien
entendu le moment de faire davantage connaissance et de parler
du programme de la semaine (météo, marées, souhaits / objectifs
de chacun). Il est très convivial et apprécié lorsque des
participants apportent des produits de leur région, voire de
leur jardin!
Le lendemain matin, 9H sur le pont et bon briefing
sécurité et techniques de bases (y compris les noeuds marins)
pour réussir nos premières manoeuvres: l'appareillage du ponton,
l'envoi des voiles. La suite de l'apprentissage se passe en mer.
En principe, nous partons naviguer vers 11h le premier jour.
Lors d'une journée normale, nous prenons le petit déjeuner
vers 8h et il est souhaitable que nous ayons fini de gérer
nos affaires personnelles pour 9h du matin. Il peut cependant y
avoir des jours où nous devons appareiller beaucoup plus tôt ou
plus tard selon la météo, les marées, ou les objectifs du jour.
Le dernier jour du stage de croisière (généralement, le
vendredi), nous sommes de retour au port vers la mi-journée,
afin d'avoir le temps de finir le stage, nettoyer le bateau et
permettre à ceux qui ont des contraintes horaires de quitter le
bord plus tôt. En situation normale, nous terminons le stage
vers 16 H.
En général, nous cuisinons et prenons les repas du soir à bord
de notre voilier de croisière. Si l'équipage le souhaite, nous
pouvons aussi dîner au restaurant (c'est devenu rare, et c'est
très bien ainsi!).
Il est très apprécié par l'ensemble de l'équipage que chaque
participant confectionne un repas, mais on peut facilement
échanger des compétences d'aide de cuisine et spécialiste
vaisselle contre des talents culinaires
Gaëlle cuisine volontiers et très bien mais apprécie aussi que
d'autres talents s'expriment à bord!
La soirée "crêpes" du jeudi soir. Gaëlle, Loïck ou Denys (si
les bateaux naviguent en flottille) confectionnent des crêpes de
blé noir et de froment sur une vrai billig "krampouz".
Loïck assure volontiers la cuisson du poisson et des
crustacés.
Nous évitons les cuissons qui génèrent des projections de
graisse (pas de côtes de port, merguez à la poêle...).
A midi, nous déjeunons avec des crudités, casse-croûte (pas
sur Orion!), salades composées, soupe...
Si on pratique la voile régulièrement, il est bien sûr
pertinent de d'équiper. Nous pouvons cependant prêter un
équipement si nécessaire. Pour les bottes, si vous ne souhaitez
pas vous équiper, il sera bon d'avoir 2 paires de chaussures
afin de permettre le séchage d'une paire. Des chaussures de
sport ou de randonnée légères, étanches et montantes de
préférence, peuvent faire très bien l'affaire.
La liste des équipements à apportée est jointe à la feuille
d'inscription.
La voile est davantage une activité technique que physique.
Cependant, il est souvent nécessaire de changer de bord,
d'être debout, se déplacer sur le pont ou à
l'intérieur, avec un bateau à la gîte (un peu penché), et qui
peut être un peu secoué par les vagues. Une condition physique
"normale" est suffisante mais nécessaire.
Pour les personnes ayant des doutes sur leur condition
physique, il sera préférable d'en parler à Loïck. Par sa grande
stabilité, Orion, le bavaria 38 match pourra
probablement vous permettre de réaliser votre projet, avec
plaisir et en sécurité. Un surpoids important peut être une
cause de chute, lors d'un mouvement brusque du bateau (forte
rafale, grosse vague). Du surpoids mais une bonne tonicité
musculaire sont tout à fait compatibles avec les pratique.
Pour participer à des régates officielles, une bonne condition
physique est préférable. Les régates demandent en effet, en plus
une bonne mobilité.
Il en est de même pour l'âge. Tout dépend de la forme physique.
Il est fréquent que des personnes de plus de 70 ans viennent
naviguer avec nous. Toute personne motivée par la voile et
suffisamment en forme est bienvenue!
La réglementation n'exige pas de certificat de natation
en stage de croisière pour les adultes mais elle
l'exige pour les mineurs: attestation délivrée par une personne
ayant la compétence ou bien simplement par un représentant
légal.
Un certificat médical d'aptitude à la croisière n'est pas
requis. Il peut être cependant bon de demander l'avis de son
médecin, si l'on est suivi médicalement, afin de vérifier qu'il
n'y a pas de contre-indication. Il vous sera en effet demandé de
confirmer dans le bulletin d'inscription que vous ne présentez
pas de contre-indication à la réalisation du stage. En cas de
traitement médical, pensez à apporter à bord votre traitement et
le cas échéant, informer le skipper / vos co-équipiers si
une action doit être entreprise en cas de malaise!
En revanche, pour la participation à des régates officielles,
chaque équipier doit être titulaire d'une licence de la
Fédération Française de Voile, signée par un médecin ou d'un
certificat médical de non conte-indication à la pratique de la
voile en régate.
Nous sommes très attentifs à la sécurité.
Depuis la première saison en 2007, aucune blessure n'a conduit
à l'interruption d'un stage.
La plus grosse blessure survenue est semble-t'il une côte fêlée,
chez une personne, dont la condition physique n'était plus
adaptée.
100% des stages ont été assurés depuis 2007. Il y a eu
aussi 100% de fiabilité de la part des skippers de l'école
depuis 2007. Nous mettons tout en oeuvre pour tenir nos
engagements envers nos stagiaires!
Le risque est heureusement très faible mais réel. Il n'y a
jamais eu jusqu'à présent, depuis 2007 d'homme à la mer en mer.
Les personnes tombées à l'eau, l'ont été jusqu'à présent
toujours au port.
La participation à un stage de croisière est possible
à partir de 15 ans pour les mineurs non accompagnés de leurs
parents.
Orion et Taranta disposent de cabines confortables pour 2
personnes par cabine (spacieuses, bons rangements). Les
couchettes du carré permettent aussi d'y dormir confortablement.
De bons rangements sont aussi disponibles pour les affaires
personnelles.
Grace O'Malley est une version 3 cabines. Les cabines sont en
conséquence un peu plus petites (surtout les cabines arrières)
mais disposent aussi de bons rangements. Les 3 cabines donnent
plus de flexibilité ou permet d'accueillir jusqu'à 8 personnes
(mais en stage, c'est 4 stagiaires, max) y compris suffisamment
confortablement autour de la table du carré.
Perseus, est un 42 match. Grâce à ses dimensions et ses
proportions optimisées (malgré une largeur mesurée), Perseus
propose 3 cabines de taille très satisfaisantes.
Orion, bavaria 38 match, Meameame (bavaria 35 match) et
Perseus (bavaria 42 match) sont équipés d'une production d'eau
chaude. S'il n'y a pas de ballon d'eau chaude, au port, on peut
en chauffer à la bouilloire électrique sur le 220 V.
Tous les ports disposent d'installations sanitaires, que l'on
peut qualifier en général de confortables.
L'utilisation des toilettes du bord... ça marche très bien en
général, à condition de ne pas jeter de papier toilette dedans!
Leur entretien est suivi.
Comme nous limitons volontairement le nombre de stagiaires à 4
personnes (5 sur Perseus), le confort du bateau est excellent!
La réponse est très différente selon les personnes.
L'expérience acquise avant, toutes pratiques maritimes
confondues, est très importante. L'apprentissage peut être
rapide lorsque l'on a déjà une grosse pratique, (pêche en mer,
voile légère...). L'apprentissage technique pure ne représente
sans doute que la moitié de la compétence du marin. C'est un
domaine où l'expérience est très importante.
L'apprenti marin qui veut goûter rapidement à l'autonomie
devrait commencer modestement, par exemple, par un petit bateau
en baie (à partir de 3 stages de croisière?).
Nous proposons la flottille qui aide à la transition vers
l'autonomie, en sécurité (voir le stage skipper notamment).
Avant un stage en flottille ou avant une location pure, un stage
de manoeuvres de port est extrêmement profitable (c'est une
spécialité de la "maison"!). Le stage skipper, en flottille vous
permet vraiment de vous assurer que vous êtes prêt!
Une dizaine de semaines de formation est un bon repère pour
skipper un voilier de taille moyenne en navigation
côtière!
Une beauté
d'une très grande force! la Bretagne Nord compte de
nombreux et vastes espaces côtiers très sauvages : plages
magnifiques, rochers sculptés par les éléments, dunes d'herbe,
eau turquoise...
Des stages de croisière peuvent aussi être proposés au départ de
St Malo. St Malo, la cité corsaire, nous permet d'accéder
rapidement aux Iles Anglo Normandes: Jersey, Guernsey, Sark,
Alderney et bien sûr au fabuleux Archipel des Iles Chausey.
Cette zone de navigation compte les plus marnages d'Europe,
jusqu'à 13 m en grande marée. Une telle variation de hauteur
d'eau provoque bien entendu de forts courants! Ces stages vous
sont proposés en mai et juin.
La navigation en vue d'une croisière en Bretagne
Nord exige une bonne planification et beaucoup
d'attention. Les courants de marée y sont généralement
importants. Toutes les 6 heures, la mer va dans un sens ou dans
l'autre. C'est un tapis roulant qui nous transporte vers l'Est à
marée montante, vers l'Ouest à marée descendante. Attention! on
bénéficie de 7 H de flot (vers l'Est) et seulement de 5H de
jusant (marée descendante), pour aller vers l'Ouest. Phénomène
aussi intéressant: Il y a un décalage de 2 heures entre
l'inversion de la marée et l'inversion du courant! Il faut
bien intégrer ces particularités, pour faire du courant son
"ami" plutôt que son "ennemi" lors de sa croisière en
Bretagne Nord!
La Mer
d'Iroise (à l'Ouest du Finistère), avec la Rade de
Brest, Camaret et sa Baie, son chapelet d'îles,
(dont Ouessant), Morgat et sa
Baie, Douarnenez... est une zone de navigation offrant
tous types de conditions de mer et de courant. C'est un
concentré de Bretagne ... Un vrai bonheur! Pour les stages de
croisière en Mer d'Iroise, le port de départ et / ou d'arrivée
est Brest (Moulin Blanc). C'est notre zone de navigation
préférée au coeur de la saison estivale car nous pouvons y
naviguer librement, en fonction des marées et non sans subir les
contraintes et désagréments de l'afflux de bateaux de tout genre
en Bretagne Sud.
La Bretagne Sud, Finistère Sud, Morbihan, Loire
Atlantique, offrent une zone de navigation
exceptionnellement riche et confortable, avec de très
nombreux ports, de nombreuses îles (Les Glénans, Belle
Île, Groix, Hoedic, Houat, Ile d'Yeux... et de
nombreuses autres). La Bretagne Sud offre des conditions
climatiques sensiblement plus douces que la Bretagne Nord.
Cette zone de navigation est idéale au printemps et en
septembre. En été, la Bretagne Sud n'est pas idéale car
surfréquentée. De plus l'augmentation importante de la pratique
de la plaisance à moteur est aussi source de désagrément en été.
Pour les stages de croisière en Bretagne Sud, le port de de
départ et/ou d'arrivée est Port Louis (Rade de Lorient).
Les différents stages de croisière de Bretagne Atlantic
Yachting
Stage d'équipier
croisière
L'objectif
de ce stage est d'initier à la croisière un équipier débutant
ou de permettre à un équipier déjà initié de progresser.
Le but étant de devenir un équipier compétent, comprenant les
demandes du chef de bord, sachant barrer, et participant
pleinement à la bonne marche du bateau.
Stage skipper / chef de bord croisière en flottille
Vous avez
un projet de location, d'achat de bateau, vous avez une bonne
pratique de la voile et de la mer mais vous voulez gagner
davantage de confiance en vous, évaluer votre maîtrise
technique, votre sens marin et votre capacité à conduire un
équipage, Bretagne Atlantic Yachting vous propose des stages
de skipper / chef de bord dans lesquels vous jouez
véritablement le rôle de chef de bord,.
Le concept du stage skipper/ chef de bord:
4 personnes s'inscrivent individuellement, chacun joue à son
tour le rôle de chef de bord, à bord du bateau en fottille.
Le parcours, le plan de navigation, le choix des voiles sont
validés par Loïck. En navigation, le chef de bord du jour est
à l'écoute des questionnements (alertes) des autres
participants pour prendre les bonnes décisions.
Orion ou Taranta sont joignables par VHF, souvent à
proximité. Les manoeuvres de port sont validées/ assistées par
Loïck si nécessaire.
les objectifs du stage skipper
Pré-requis:
Une bonne expérience côtière et de préférence un stage de
manoeuvres de port avant. Surtout: une capacité sociale afin
d'être à l'écoute des autres participants et aussi de faire
part de ses doutes et questionnements lors des prises de
décision.
Ex: Un gros nuage noir est en approche. Faut il réduire la
grand voile? attendre? L'équipage doit décider ensemble de la
conduite à tenir et bien entendu, réaliser ensemble la
manoeuvre de prise de ris/ affalage.
Participer à un tel stage est exigeant. Outre la gestion et
la participation à la vie collective, c'est la possibilité de
faire le point sur sa maîtrise technique, surtout de se
confronter à la prise de décisions, plusieurs fois par jour.
La recherche de la bonne décision (et son évaluation),
permettent de beaucoup progresser dans son cheminement de chef
de bord.
Ecole de "voile croisière" en famille sur nos voiliers
"course-croisière"
Beaucoup
de familles nous font le plaisir de venir naviguer avec nous,
pourquoi?
Les bateaux avec lesquels nous naviguons, sont parfaitement
adaptés à la voile/ croisière en famille !
Une famille de 4 à 5 personnes se trouve parfaitement à leur
aise sur nos voiliers de 35 et 38 pieds, voire 6 sur Perseus,
le 42.
Leur vocation « course - croisière » permet :
de disposer d'un grand cockpit, et de larges passavants
(passages sur le côté de la cabine pour aller à l'avant du
bateau). C'est un élément de sécurité très important pour les
familles car la circulation, notamment pour les enfants, est
largement facilitée tout autour du bateau.
La sécurité sur un stage de voile en famille:
les
lignes de vie sont placées sur le roof (sur la cabine). Les
enfants peuvent donc s'y accrocher avec leurs longes, et aller
en sécurité vers l'avant.
Le voilier Orion, bavaria 38 match est particulièrement
sécurisant. De part sa grand quille (2,4m de TE), il est très
raide à la toile, c'est à dire qu'il« gîte »
peu ! Il en est de même pour Grace O'Malley, aussi très
"raide " à la toile.
Les
"passavant" (partie du pont permettant la circulation) sont
très larges sur les bavaria 38 match, on peut donc s'y
déplacer rapidement et en sécurité.
Les
haubans sont ancrés à l'intérieur, sur le pont et non à
l'extérieur. Ils ne sont donc pas en travers du passage, comme
sur la plupart des bateaux.
Le plaisir en stage de voile croisière :
dans
« course-croisière », il y a aussi
« course ». Ce sont donc des bateaux, rapides,
plaisant à barrer, à régler, et disposant d'un spi. Nous
faisons donc de la vraie voile, et sur nos bateaux, le moteur
est rarement en route ! Quel plaisir aussi d'aller à l'avant
du bateau, regarder la vague d'étrave, regarder les goélands
et les fous de bassan, pécher des maquereaux (peut être un
bar?), glisser sur l'eau sans bruit de moteur et 1000
autres plaisirs accessibles à tous!
Les niveaux FFV
Notes préliminaires de Loïck
Les niveaux FFV sont une référence
intéressante pour se situer dans sa progression, son
cheminementd'autonomie.
Longtemps, la progression en voile
habitable était enregistrée sur les mêmes carnets que pour
lavoile légère. Les carnets étaient clairement faits pour la
pratique de la voile légère, grande spécialité de la FFV et
peuadaptés à la voile habitable.
Il existe désormais un livret
plaisance FFV, nettement mieux pensé pour la voile habitable,
même sion sent qu'il est dérivé de la voile légère.
En voile habitable, l'approche est
dès le premier jour complexe et il n'est pas forcément
pertinent de pratiquer le même découpage qu'en voile légère.
C'est davantage une maturation progressive de beaucoup de
techniques et concepts, plus qu'un apprentissage étape par
étape.
On sent aussi la forte
préoccupation de la « performance », ce qui, pour ce
qui nous concerne,nous va très bien. Nous sommes effectivement
attachés à bien régler son bateau, à rechercher la beauté de
la manoeuvre et donc son efficacité. Car cela donne plus de
plaisir et plus desécurité... et accessoirement ça peut
permettre d'arriver à temps au port ou au mouillage pour
passer une bonne soirée et une bonnenuit !
Cet aspect
« performance » n'est pas forcément présent dans
d'autres fédérations étrangères.
Enfin les éléments listés dans les
niveaux ne sont pas exhaustifs. On ne peut pas donc se
référerstrictement aux listes de compétences établies dans les
niveaux FFV. L'apprentissage est plus large.
Objectifs/ cadres des niveaux de
pratique FFV
Niveau 1 : premiers bords
équipiers (trajectoires directes): se déplacer à la voile sur
untrajet choisi et encadré par un moniteur/chef de bord. Il
s'agit ici d'acquérir une autonomie et des compétences de base
supervisées.
Niveau 2 (équipier
polyvalent) : être un bon assistant du chef de bord à
tous les postes.L'autonomie du pratiquant est plus large,
toujours sous la supervision d'un chef de bord.
Niveau 3, EVOUTION, Chef(fe) de
quart): Contribution à élaborer un programme de navigation. Ce
niveau decompétence peut démontrer une capacité à naviguer en
flottille. C'est la transition avec l'autonomie complète.
Niveau 4, AUTONOMIE, Chef(fe) de
bord : Définir un réaliser un projet de navigation avec son
équipage. Lacertification ne peut se faire que par un
formateur habilité N4.
Niveau 5, MAITRISE, Chef(fe) de
bord hauturier, d'escadre : naviguer de façon performante et
responsable.Ne peut être délivré que par un cadre fédéral
habilité.
Les
niveaux de pratique technique FFV
Niveau 1 : se déplacer à la
voile sur un trajet choisi et encadré par un moniteur/chef de
bord
Technique : avancer à la voile
et se diriger en utilisant la barre
-
Faire deux nœuds marins (chez
BAY : chaise, cabestan, tour mort 2 demi-clés,
taquet)
-
Se préparer au départ, à la
voile ou au moteur
-
Gonfler la voile pour avancer
-
Utiliser la voile pour
ralentir
-
Utiliser la barre pour se
diriger
-
Utiliser la barre pour changer
d’amure
-
Utiliser la barre pour
ralentir
-
Se déplacer pour changer de
côté sans compromettre la manœuvre
Sécurité :
-
appliquer les consignes du
moniteur/chef de bord
-
S’équiper avec le matériel
proposé
-
Rester attentif aux conseils
de sécurité
-
Se préparer au remorquage
-
Savoir utiliser les winches /bloqueurs/taquets
en sécurité
-
Se déplacer en équilibre sur
tout le bateau (une main pour soi et une pour le
bateau!)
Sens marin-environnement :
respecter l’environnement
-
Sur la plage ou à l’arrêt sur
l’eau, savoir d’où vient le vent
-
Ramener à terre ses détritus
-
Signaler les objets polluants
ou dangereux repérés
-
Respecter les consignes de
préservation des milieux rencontrés
Niveau 2 : Trajectoires
indirectes : atteindre tout point du plan d’eau,
sur un trajet choisi et encadrépar le moniteur/chef de bord
Technique : naviguer à toutes
les allures
-
Adapter l’ouverture de la
voile à l’allure
-
choquer ou border la voile
pour compenser un déséquilibre du bateau
-
ajuster la trajectoire à une
ouverture de voile donnée
-
conserver une trajectoire fixe
-
choisir des trajectoires
permettant de gagner au vent ou sous le vent
-
virer de bord et empanner sans
s’arrêter
-
suivre un cap ou un alignement
-
se situer approximativement
sur une carte en faisant le lien avec le paysage
Sécurité : connaître et
respecter les procédures et les manœuvres de sécurité
fondamentales
-
se regrouper (en escadre)
-
signaler ses difficultés
-
expérimenter les manœuvres
courantes de sécurité dans des conditions aménagées (mise
à la cape, arrêt rapide, prise de ris…)
-
repérer les dangers éventuels
sur le parcours proposé
-
participer aux manœuvres
d’entrée et de sortie de port
Sens marin – environnement :
percevoir les éléments de l’environnement qui
influentdirectement sur sa pratique
-
connaître la dynamique des
marées, ou les éventuels mouvements d’eau sur les plans
d’eau intérieurs
-
évaluer la force du vent et
l’état de la mer
-
situer sa zone de départ
-
connaître les espèces
naturelles les plus courantes rencontrées sur le plan
d’eau
Niveau 3 : CHEF DE QUART,
"EVOLUTION": transition vers l'autonomie
Technique : maîtriser la
conduite à toutes les allures, y compris en surpuissance
-
maintenir l’équilibre du
bateau en utilisant la voile (au près)
-
maintenir l’équilibre du
bateau en utilisant la barre (au portant)
-
se représenter les
trajectoires à suivre et les allures à prendre pour
rejoindre un point donné du plan d’eau –identifier son
allure de navigation
-
connaître et effectuer les
tâches de chaque poste lors des manœuvres
-
adapter la surface de voile
(changement de voile, prise de ris) et régler le volume
des voiles en statique (hale-bas, Cunningham, bordure,
lattes)
-
élaborer et suivre une route
dans un périmètre défini Sécurité : assurer sa sécurité
dans des conditions normales de navigation
-
évaluer les exigences d’une
situation de navigation
-
participer au choix d’un
programme ou d’une zone de navigation
-
maîtriser les manœuvres
courantes de sécurité (homme à la mer, départ et arrivée
dans des conditions difficiles, arrêt rapide, marche
arrière…)
-
surveiller l’état du bateau
-
connaître la localisation et
l’utilisation du matériel de sécurité embarqué
Sens marin – environnement :
connaître les éléments de l’environnement pour anticiper sur
lesconditions de sa pratique et de sa sécurité
-
connaître les fondamentaux du
matelotage en vue d’assurer les réparations de fortune
-
repérer la présence et
l’orientation du courant
-
connaître les principales
règles de route pour éviter les abordages
-
connaître les principaux
règlements liés aux sites de pratique
-
respecter les autres usagers
de l’espace de navigation
Niveau 4 - CHEF DE BORD :
Naviguer en autonomie et choisir sa zone de pratique
Technique : maîtriser les
réglages et la conduite, pour faciliter le pilotage dans les
différentesconditions de vent et de mer
-
adapter les réglages en
fonction de l’allure et des conditions de vent et de mer
pour faciliter le pilotage
-
virer de bord et empanner en
maîtrisant l’angle de sortie (près, largue, vent arrière)
-
rejoindre un point du plan
d’eau sans augmenter inutilement la route (notion de
cadre)
-
occuper chaque poste lors des
manœuvres en coordination avec le reste de l’équipage
-
coordonner les actions barre
et écoute pour équilibrer le bateau sans changer d’allure
-
savoir se situer en permanence
sur la carte et sur l’eau
Sécurité : maîtriser les
procédures permettant de l’imiter les risques en cas de
situationsinhabituelles (avaries ; vent fort, calme…)
Sens marin – environnement :
concevoir un programme de navigation en fonction du site et
desévolutions du contexte
-
choisir une zone de navigation
en fonction des dangers et des informations météo
disponibles permettant un retour facile, y compris en cas
de détérioration des conditions. - Savoir se situer sur le
plan d’eau
-
Participer aux tâches
collectives -
-
connaître les règles d’accès
et de préservation des sites naturels
Niveau 5 - PERFECTIONNEMENT DU
MARIN : naviguer de façon performante et responsable
Technique : exploiter les
variables du milieu et les caractéristiques du bateau pour
optimiser sonrendement
-
coordonner les actions
barre-écoute-déplacement pour optimiser la vitesse
-
adapter constamment les
réglages et la conduite en fonction de l’allure et des
variations de vent et de mer, pour optimiser la vitesse
-
coordonner les actions de
barre-écoute-déplacement pour optimiser le gain au vent ou
le gain sous le vent
-
augmenter le gain au vent ou
sous le vent pendant les virements ou les empannages, en
adaptant les manœuvres aux conditions de vent et de mer
-
gérer et coordonner l’équipage
lors des différentes manœuvres
-
choisir la trajectoire
rapprochant de l’objectif (adonnantes/refusantes)
-
repérer les zones de vent et
courant potentiellement plus ou moins fort
-
maîtriser l’utilisation des
différentes techniques de navigation (GPS, estime,
relèvements, pilotage…) de jour comme de nuit
Sécurité : évoluer en sécurité
sur une durée et dans des périmètres élargis
-
remorquer une embarcation (à
la voile ou au moteur)
-
mettre en relation le paysage
rencontré avec la carte marine
-
définir et critiquer sa route,
entretenir une estime
-
maintenir l’état du bateau
Sens marin –
environnement :
-
se
responsabiliser vis-à-vis du milieu et des autres
pratiquants
-
présenter les
informations météo utiles à la définition du programme de
navigation
-
reconnaître les
principaux phénomènes susceptibles de faire varier les
conditions de vent dans un délai de trois heures
-
organiser les tâches
collectives / gérer un équipage
-
naviguer en groupe de
pratiquants solidaires
-
veiller au respect des règles
de préservation des espèces naturelles
-
connaître les principaux
éléments du patrimoine maritime, lacustre ou fluvial du
site
-
connaître les métiers liés au
milieu
Le confort en croisière en famille:
dans
« course-croisière », il y a aussi
« croisière ». Cela garantit un certain confort. Les
bateaux sont équipés de cabines, fermant avec une porte.
Bavaria est une référence en matière de confort :
rangements, qualité des boiseries, isolation sonore et
thermique... Tout le bateau est bien isolé, il y a partout des
« vaigrages » (habillages moussés des surfaces), des
matériaux isolants. Orion et Meameame disposent aussi de l'eau
chaude au robinet (cuisine et salle d'eau).
Il y a bien sûr un frigo à bord, un four et deux feux à
gaz !
Les ports sont des lieux de vie fantastiques pour les
familles : pêche depuis le ponton, proximité avec les
plages, les côtes...
La Bretagne est aussi parfaitement adaptée à la voile en
famille: nombreuses îles, navigations courtes possibles,
navigation en baie ou en rade, coût raisonnable des escales,
météo généralement propice à la voile, pêche, ou tout
simplement la facilité de parking pour les voitures à
proximité immédiate des ports!...
A partir de 3 ans, les enfants aiment le bateau ! Ils
peuvent alors gérer leur équilibre, grimper partout dans le
bateau, commencer à tirer sur des bouts, tourner une manivelle
de winch ...
A partir de 6 ans, on peut déjà commencer à barrer le bateau,
aider dans les manœuvres (hisser les voiles!), commencer à
faire ses premiers nœuds !
A partir de 9-10 ans, les enfants peuvent être des équipiers à
part entière !
Familles, vous êtes les bienvenues !
Bretagne Atlanbtic Yachting participe chaque année à la
"régate
des ports du Morbihan", de bon niveau avec un excellent
esprit. La régate est une expérience excitante et très
formatrice dans tous les domaines qui contribuent à la
compétence :
- handicap du bateau ("rating HN ou IRC)
- préparation du bateau (antifouling, état de la carène)
- choix techniques (voiles, équipement)
- Procédures/ phases de départ
- choix des bords, tactique
- règles de priorité
- Timing, efficacité des manoeuvres
- conduite du bateau, réglages
- esprit sportif, d'équipage, plaisire de gagner,
lutter, apprendre de ses défaites... on ne perd jamais!
Navigation en
flottille
Le
concept: un bateau est en location en flottille : Bavaria 35
match (Meameame) ou 38 match (Grace O'Malley). Cette
proposition démontre à chaque fois toute sa pertinence, tant
sur le plan de la sécurité, que du plaisir à naviguer et de
l'intérêt pédagogique. La voile en flottille, c'est la
solution idéale pour acquérir son autonomie de chef de bord.
- Préparation quotidienne de la navigation du jour avec
Loïck ou Gaëlle
- Présence d'une assistance compétente pour le choix des
destinations
- Assistance éventuelle pour les manoeuvres de port
- Conseils techniques en route pour les réglages de voile
- Informations de sécurité
- Ambiance, préparation régate si souhaitée
- Bateau confortable jusqu'à 6 personnes
La location de
voilier en direct au départ de Lorient, de Brest ou de Roscoff
Bretagne Atlantic Yachting peut aussi louer un voilier, hors
cadre école et hors cadre flottille, pour vos projets
personnels. Le bavaria 38 match Grace O'Malley ou le bavaria
35 Match Meameame peuvent être loués. La location peut se
faire au départ de Lorient (Port Louis), ou bien de Brest ou
bien de Roscoff. Grace O'Malley a un grand succès en location
en raison de sa facilité de manoeuvres, ses performances
toujours de très bon niveau et sa capacité à accueillir 8
personnes (même pour un projet de 2 semaines en Irlande!).
En louant en direct, vous économisez les 20% de commission
que prélèvent, certaines sociétés de location en ligne!
Quelles seront les destinations des stages de
navigation hauturière?
Les
stages de voile hauturiers vers l'Espagne, le Portugal,
l'Irlande, les Scilly, le long des côtes bretonnes.
Ces destinations sont proposées en aller et retour, sur
des périodes de 1 à 2 semaines.
Les stages de voile hauturiers vers le Sud de l'Atlantique
Nord
A l'automne et au début du printemps, logiquement, nous
allons chercher le soleil et la chaleur vers le sud, la
Gallice, avec le Fameux Cap Finistère. La Gallice, que l'on
peut qualifier de "Bretagne espagnole". Dès le Portugal, de
notre base de départ "Porto" on attrape les alizées et le
courant Nord-Sud et on fonce vers l'Algarve, Madère,
les Canaries, les Açores puis à nouveau Porto. Dans les
mois plus hivernaux, des stages peuvent être proposés au
départ des Canaries.
Les îles de l'Archipel des Canaries sont distantes
entre elles d'une petite journée de navigation. Le vent y est
en général soutenu, parfois fort entre les îles, souvent
faible sous le vent des îles. Découvrez cette zone de
navigation sur la page "navigation hauturière"
Les
principaux aspects des croisières hauturières
Météo en navigation hauturière
En
navigation hauturière, sur des traversées de plusieurs jours,
la météo est parfois subie. Il est impératif d'être prêt à
affronter des conditions météo difficiles. L'équipement en
voiles est décisif, pour continuer à avancer, de préférence
vite et en sécurité.
Cependant, le skipper mettra tout en oeuvre pour éviter le
gros temps, grâce au suivi des bulletins météo. Orion, voilier
rapide en toute circonstance, permettra de se positionner plus
favorablement. Par ailleurs la météo n'est pas une science
exacte. On peut rencontrer du temps plus dure que prévu!
Dans les alizés, notamment entre les Îles des Canaries,
ça peut souffler fort, il est alors indispensable d'avoir
des voiles adaptées pour pouvoir naviguer en sécurité dans des
vents soutenus et ne pas casser du matériel inutilement.
La zone Canaries, Açores est la zone d'influence de
l'anticyclone des Açores. Les stages profiteront au maximum
des vents portants, en descendant vers les Canaries et qui
seront davantage de travers entre Les Canaries et les Açores,
puis entre les Açores et Porto.
Le traffic maritime en navigation hauturière
Lorsque
l'on effectue un stage de voile hauturier, on est
pratiquement toujours confronté aux "rails des cargos"
véritables autoroutes, que l'on doit traverser. Heureusement,
on dispose maintenant de l'AIS, un système qui permet
d'obtenir toutes les informations utiles sur les navires dont
nous allons croiser la route. Il permet de mieux
déterminer, notamment par visibilité réduite, si il y a un
risque de route de collision.
En croisière côtière, certes, mais aussi en croisière
hauturière, les pêcheurs représentent pour les plaisanciers
que nous sommes un risque de collision potentiel. Nous devons
être très attentifs à leurs manoeuvres car ils sont au
travail, n'assurent pas toujours de veille, travaillent
parfois à plusieurs bateaux et peuvent changer de direction de
manière inattendue.
Le sauvetage en navigation hauturière
Le
risque de collision, notamment avec un objet immergé, une
vague scélérate bien que rares, sont toujours possible. Si la
collision conduit à une voie d'eau, il est impératif que la
chaîne de sécurité fonctionne parfaitement: Réparation si
possible et information régulière des secours. L'utilisation
du radeau de sauvetage ne doit avoir lieu que lorsque le
bateau coule de manière imminente. L'équipement de sécurité/
doit donc être à jour, parfaitement opérationnel et accessible
très facilement. Les "papiers" de l'équipage doivent être
préparés dans un "grab bag".
Les distances entre la position du bateau et les points de
départ de sauvetage possibles sur les zones de navigation pour
les stages hauturiers, autorisent des sauvetages par
hélicoptère, soit des récupérations quelques heures après le
naufrage.
La cohabitation en navigation hauturière
Le
Bavaria 38 match est suffisamment grand et l'équipage
suffisamment réduit pour que chacun puisse se retirer un
moment s'il en a le besoin (il faut quand même rester à
bord!). Perseus, le 42 match, apportera encore plus de
possibilités, de confort et de performance!
Une
croisière hauturière, c'est aussi une expérience forte et
partagée qui vous laissera pour toujours des souvenirs
Savourer la navigation hauturière
Conscient des risques, étant prêts à y faire face, on peut
alors vivre pleinement sa croisière hauturière, vivre une
aventure avec d'autres, plusieurs jours en mer, oublier le
monde et ses tracas, naviguer avec les dauphins, surfer sur
les grandes vagues de l'Atlantique, savourer la navigation de
nuit, les étoiles, les trainées de plancton fluorescentes...
et faire intensément de la voile!
Validation de milles nautiques pour le Permis voile
hauturier Suisse..
La
Bretagne et l'école de croisière Bretagne Atlantique Yachting,
réunissent tous les ingrédients pour réaliser de manière
efficace, intelligente et confortable vos milles marins.
Pourquoi? La Bretagne offre les meilleures conditions de vent,
tout au long de la saison et offre ainsi une quasi garantie de
réaliser ses milles à la voile et non au moteur, ou bien de
rester bloqué au port.
Les voiliers utilisés par l'école de voile sont des
course-croisière. Ces voiliers sont intrinsèquement plus
rapides de 20% que des voiliers de taille identiques
classiques (ex: bavaria cuiser, sun odyssée, océanis...).
Pendant le même temps de navigation, vous parcourez donc
davantage de milles nautiques pour votre permis hauturier.
Ces voiliers course -croisière sont aussi de vrais
bateaux "plaisir" et de vrais bateaux écoles. Plaisir à
la barre, grâce à la grande barre à roue. Plaisir et intérêt
des réglages de voile, sensations de glisse. Vous
parcourez des milles pour votre permis hauturiers Suisse en
vous faisant plaisir et en poursuivant votre apprentissage
technique!
Vous parcourez des milles en vous formant vraiment: 4
stagiaires max. à bord, garantissent un temps maximum à la
barre par personne, la pratique des manoeuvres de port, la
préparation de la navigation. Vous effectuez vos milles pour
le permis Suisse de manière intelligente!
Loïck ou Gaëlle vos skippers, valident régulière des milles
pour le permis voile hauturier Suisse sur les fomulaires du
CCS.
Notre
nouvelle machine à milles, Perseus bavaria 42 match! Encore
plus de milles parcourus pour le même temps de
navigation!
Le
bateau idéal en école de croisière
...pour commencer à
exercer votre regard critique, ou poser des questions aux
prestataires...
Pour les
premiers stages de voile-croisière, la taille idéale se situe
entre 32 et 38 pieds. Il s'agit donc de bateaux de taille
moyenne, dans laquelle
- le confort minimum nécessaire est garanti
- les forces en jeu ne sont pas surdimensionnées: les gros
bateaux impliquent des forces en jeu importantes, peu
compatibles avec l'apprentissage (ex: spi sur un bateau 40
pieds ou plus). Les plus gros bateaux sont adaptés à des
personnes déjà expérimentées.
Pour l'apprentissage technique et bien sûr, le plaisir de
naviguer, et tout simplement une optimisation de l'usage des
voile, il est important de disposer d'un bon équipement de
pont:
- grand chariot d'écoute à l'arrière, qui permet un réglage
direct de l'ouverture de la grand voile (ceux sur le roof
sont peu opérant, donc pas utilisés).
- Equipement de pont adapté: suffisamment de winchs et
bloqueurs,
- au moins deux voiles d'avant, qui peuvent être envoyées
facilement
- spi, tangon en carbone de préférence pour la sécurité et
le plaisir des maneouvres.
On s'aperçoit que les bateaux actuels, typés "croisière" sont
très pauvres en équipement de pont, et ces équipements sont
sous dimensionnés (taille des winchs notamment) la tendance
est à la simplification! c'est moins cher et ça paraît plus
simple, mais c'est beaucoup moins bien!
Le tirant d'eau du bateau (la profondeur de la quille): Les
tirant d'eau importants permettent à la fois de disposer d'un
bateau ne nécessitant pas trop de poids dans la quille pour
tenir la surface de voile, et qui dispose d'une surface
anti-dérive importante pour navigue efficacement au près
(remonter au vent). On constate aussi, au mouillage que les
grands tirant d'eau roulent moins que les petits. 1,8m , c'est
un petit tirant d'eau. 2,4 m c'est un grand tirant d'eau!
2 ou 3 cabines? Taranta et Orion sont des versions 2 cabines:
Elles sont donc très spacieuses et les bateaux disposent d'un
grand coffre de rangement.
Grace O'Malley est une version 3 cabines. Les 3 cabines sont
donc moins spacieuses et le bateau ne dispose pas de grand
coffre... Pour certains projets, location en équipage assez
nombreux ou pour certaines configurations, cela a aussi un
avantage.
L'intérêt de bateaux performants...
Quel est l'intérêt d'avoir un bateau performant dans le "petit
temps"? L'intérêt est donc, surtout de naviguer à la
voile et non au moteur! Pour naviguer à la voile dans le petit
temps, il faut de grandes voiles et une carène qui ne traîne
pas trop d'eau. Les carènes larges et plates, ont de mauvaises
performances dans le petit temps. Le poids est un facteur
défavorable sur les carènes larges. Il l'est peu sur une
carène ronde et étroite
Quel est l'intérêt d'avoir un bateau performant "au
près"? Cette capacité est un peu contre nature pour des
voiliers, mais cette capacité donne une sécurité (capacité à
rejoindre un "refuge", situé au vent,) plus de liberté (on
peut aller où on veut) et un confort supplémentaire (on
navigue à la voile et pas au moteur) considérables. Les
bateaux peu efficaces au près naviguent donc, moteur en route,
contre le vent et les vagues (ça tape!) et le plus
souvent la Grand voile fasseyante!
Sur des bords au delà de 50° du vent et au delà de 10 nds de
vent, les différences de performance entre les bons bateaux et
les "caravanes/bateau " est moins sensible.
Pour voir plus clair
dans les différents types de monocoques ?
Les voiliers de type
"croisière":
Ex: "Bavaria Cruiser"
ou "Jeanneau Sun Odyssee", "Bénéteau Océanis"...
Nous
nous interrogeons sur les promesses des chantiers et vous
livrons ces interrogations. Le but de ce paragraphe est de
développer un regard critique sur les bateaux et leurs
équipements et peut-être de se poser les bonnes questions ou
de les poser à un vendeur sur un salon nautique, dans une
concession ou à un particulier... mais aussi de choisir un
bateau de location en connaissance de cause.
Ce que
nous constatons: Nos bateaux, construits en 2004, sont
toujours nettement plus performants (et surtout, nous faisons
beaucoup moins de moteur!) que les bateaux de taille
équivalente ou plus grands, récents des grands chantiers.
Hélas,
les gammes "course-croisière" ont disparu des gammes des
constructeurs... c'est un peu comme si les voiture de type
"break sportifs" n'étaient plus proposées dans l'automobile et
qu'il ne restait plus que les SUV (véhicules non-optimisés
pour leur mission sur la route...)
Voici
donc les caractéristiques, équipements et les évolutions qui
nous rendent dubitatifs:
Certains
chantiers mettent depuis les années 2010, de plus en
plus l'accent sur l'image véhiculée par le bateau. Il s'agit
de ressembler le plus possible à des bateaux de course (Les
"Imoca", classe des bateaux du Vendée Globe notamment). Ainsi
les bateaux se sont élargis de l'arrière, arborent des
bouchains vifs (angle dans la coque) et maintenant,
s'élargissent aussi à l'étrave avec parfois même des bouchins
aussi devant. Ces évolutions qui viennent plus ou moins de la
course au large est elle pertinente pour les voiliers de
croisière?
Pour
gagner de la place à l'intérieur, c'est sûr!
Pour
aider à caler le bateau à la gîte, oui aussi probablement.
Mais
le problème des bateaux de croisière est que les matériaux
de construction, les surfaces de voile, et le poids
transporté n'ont rien à voir avec ceux du monde de la
course!
Faire
des bateaux larges et lourds est une mauvaise idée pour ce qui
est des performances et de la sécurité des bateaux! En
revanche, pour loger un nombre important de personnes et pour
prendre l'apéro, a priori, ce type de bateau est bien adapté.
La
presse nautique teste des bateaux vides, avec des carènes bien
préparées et des voiles et des équipements de pont au top. Les
résultats de leurs tests paraissent souvent corrects. Hors,
les carènes larges de l'arrière supportent mal le poids et les
performances se dégradent très vite. Et comme ces bateaux ont
une grande surface mouillée, dès que la carène est un peu
sale, ça freine beaucoup!
Les
formes larges devant, fendent l'eau moins bien et freinent le
bateau lorsqu'elles buttent dans les vagues où sont immergées.
Leur bénéfice est une fois de plus dans la brise aux allures
portantes. L'idée selon laquelle le nez du bateau serait
au dessus de l'eau est clairement une illusion d'optique
visible qu'au port.
D'après
les architetects et les chantiers, la "puissance (stabilité)"
que donne ce type de carène permet de mieux appuyer le bateau
et donc de tenir plus de toile. Dans certaines conditions, il
y a peut être un gain de performances. Mais c'est au
préjudice des performances dans le petit temps et au près
(surtout avec du clapot). On voit donc beaucoup trop de
voilier au moteur... Pendant que nous savourons le plaisir de
glisser à la voile, dans le petit temps ou bien le plaisir de
remonter efficacement le vent!
Les
bavaria "match" sont des bateaux assez peu connus, mais qui
jouissent cependant d'une forte cote d'amour auprès de leurs
propriétaires, et qui entre temps ont fait leur réputation
auprès des connaisseurs. Les vitesses moyennes relevées en
régate montrent qu'ils font toujours partie des bateaux les
plus performants à taille équivalente, même parmi les vrais
course-croisière (voir le guide annuel HN Osiris de
la FFV) ! Ils n'ont rien à envier en performances aux
chantiers les plus prestigieux, et références en matière de
course-croisière ("J", X-Yachts, Grand Soleil, Dehler,
Bénéteau First, Jeanneau Sunfast)! Et surtout, avec ces
bateaux, nous vivons à plein les plaisirs de la croisière:
sensation de glisse, sensation de bien-être sur l'eau, niveau
sonore et bruits agréables... et bien sûr, sécurité!
Voici
le lien vers le guide Osiris. En pages 26 et suivantes,
sont indiquées les vitesses moyennes relevées en régate.
Il permet donc de comparer les vitesses de nos bavaria
match à celles de tous leurs concurrents "sérieux".
Etonnament,
on ne retrouve les performances que d'un seul Oceanis (le
411 - fin des années 90) et seulement les anciennes
générations de "Sun", jusqu'au début 2000... Cela renforce
encore le doute sur l'évolution des bateaux de croisière,
depuis le milieu des années 2000, malgré les déclarations
des chantiers et des architects.
https://issuu.com/ffvoile/docs/ffv_osiris2019_g_n_ral_basdef
Dans
ce guide, les vitesses moyennes relevées en régate y
sont répertoriées.
Les équipements en voile:
Les génois sur enrouleur
Tous
les voiliers type "croisière" en sont équipés. Pourtant,
nous n'utilisons pas d'enrouleur de voile d'avant sur nos
bateaux. Pourquoi?
Les
génois sur enrouleur sont des compromis (sauf si on a 2
enrouleurs ou bien un étai largable): Les génois sur enrouleur
doivent être sous dimensionnés en surface et surdimensionnés
en grammage (épaisseur de tissus), pour résister quand le vent
monte. Ils ont donc un déficit de performance dans le "petit
temps"... (donc moteur!). Ensuite, au delà de 20 nds, roulés
partiellement, il est difficile qu'ils puissent garder un
forme correcte. Si le bateau navigue au près, avec 25 nds de
vent apparent, cela devient très compliqué, le bateau gîte,
(une poche se forme dans le reste de voile et le centre de
poussée vélique est très haut), sans avancer. Avec 30 nds de
vent ou plus, un génois sur enrouleur n'est plus du tout
adapté.
L'enroulement
et le déroulement des génois sur enrouleur sont des moments
sensibles, si c'est mal fait, le bout risque de surpatter dans
le tambour et donc de se coincer. La bosse d'enrouleur, peut
aussi le cas échéant sauter du coinceur, alors qu'il est
enroulé partiellement et ainsi se dérouler brutalement,
complètement par grand vent.
Un
enrouleur qui bloque dans du vent fort, cela conduit souvent à
la destruction de la voile. Et une voile qui fasseye, c'est
tout simplement dangereux pour l'équipage: les écoutes
claquent violemment et s'enmèlent. Sur un bateau, un problème
peut vite en engendre un autre!
Une
trinquette sur étai largable en plus du génois sur enrouleur?
Pourquoi pas! Nous avons vu pour la première fois sur un
bavaria 42 cruiser (très bien équipé) un système qui
paraissait pertinent: Un était largable (textile) et la voile
directement endraillée sur cet étai largable et bien protégée
dans un sac de pont, cela paraît une très bonne
solution. Il n'y a alors pas de compromis à faire sur la
taille du génois et on a une deuxième voile directement
accessible. S'il est fastidieux, voir dangereux de mettre en
place un étai largable en mer (en raison notamment du poids de
l'était et du système d'attache) + sa trinquette, autant se
passer d'enrouleur !
Bon à savoir... les
génois sur enrouleurs durent nettement moins longtemps que des
voiles sans enrouleur! En effet, ils sont souvent maltraités
en navigation, restent à poste drisse étarquée ainsi que
pendant les tempêtes... si un génois est insuffisamment serré
ou s'il se déroule partiellement, il peut subir de gros
dommages (voire destruction complète) ! En navigation, dans du
vent fort, ils ne peuvent pas être réglés correctement et ils
souffrent!
Vendus
comme la panacée, jusqu'il y a peu de temps, ils laissent donc
progressivement la place aux focs auto-vireurs, en raison de
leur mauvaise adaptation au vent soutenu. Un foc auto-vireur
n'est pas très loin du solent. C'est une voile de taille
modeste, avec la même hauteur qu'un génois mais qui n'est pas
lattée (ou avec des lattes parallèles au guindant). Cette
voile est sans doute bien adaptée entre une bonne douzaine de
nds et 25 nds. Il faut donc combler le trou en dessous... d'où
la vente de voiles de petit temps sur enmagasiners, à mettre
en places elles aussi... Pas bête l'industrie!
Les focs autovireurs:
les
focs auto-vireurs se généralisent en 1ère monte. Le génois
(sur enrouleur) est en option! Idem pour les GV qui, de série,
de plus en plus sont sur enrouleur. Les GV classiques
deviennent des options!
Avantages:
- Simplicité d'utilisation, une seule écoute
- Plage d'utilisation améliorée dans les vents soutenus
Inconvénients:
- Petite surface de voile, équivalente à un solent de taille
moyenne. Toute la plage avant ne peut être utilisée car il
faut encore de la place en avant du mât pour y installer le
rail d'écoute.
- Risque de se prendre les pieds dans e rail d'écoute
Interrogation sur la nature de certains "voiliers"...
- Vendre volontairement des bateaux sous-toilés (foc
auto-vireur + GV sur enrouleur) ... le bateau devient
potentiellement "Voilier" à partir de 12 nds de vent? Et
tout cela avec des carènes qui ont une grande surface
mouillée ... mais un design de bateaux de course!...
- Certains modèles ne sont équipés que d'un seul winch.
Faire de la voile avec un seul winch? Est-ce encore un
voilier ? ou plutôt un "bateau apéro", déguisé en voilier et
qui fera donc rarement de la voile.
- Ou bien, est-ce simplement pour ensuite vendre des
équipements, par exemple un code 0, en plus pour les petits
airs, qui seront beaucoup plus difficiles à gérer en raison
de leur surface importante (et des risques plus importants?)
- Vendre des systèmes qui poseront problème un jour ou
l'autre, avec de la destruction de voiles ou un problème
grave de sécurité?
Les Grand-voiles sur
enrouleur
Un jour ou l'autre, ça coince, avec des conséquences
potentiellement graves, en termes de coût et de sécurité. Les
performances étant nettement en retrait par rapport aux GV
lattées classiques, les voiles sont de plus en plus équipées
de lattes verticales complètes (rajout de poids dans la
voile). Gréer et dégréer ces voiles est une affaire de
spécialiste et demande plusieurs heures!
Le petit confort supplémentaire, quand tout va bien, ne
compense pas du tout les pertes de performance et les risques
considérables pris avec ce système.
Le marketing de la facilité peut avoir de lourdes
conséquences!
La suppression du
pataras sur certains bateaux
Afin
de pouvoir simplifier les grééments, dégager le pont ou/
et de mettre une voile à corne sur certains bateaux, le
pataras a été supprimé.
La
conséquence est que les barres de flèche doivent être beaucoup
plus angulées (à 30°) et longues. La GV ne peut donc plus être
largement débordée et il n'y a donc plus de réglage de la
tension de l'étai, ni de l'ouverture de la chute de la GV par
le pataras. Ce type de gréement est adapté aux bateaux
rapides prenant le parti de tirer des bords plutôt que de
naviguer vent arrière. Les tensions dans les galhaubans (les
grands haubans verticaux), doit être très importante afin que
l'étai reste suffisamment tendu. Il est alors impératif que la
structure du bateau soit conçue pour résister à ces tensions.
Il
existe, sur certains bateaux, Pogo 36, notamment un gréement,
sans pataras avec 1 seul étage de barre de flèche, ceci afin
de gagner du poids en hauteur, par la suppression d'une barre
de flèche ! La suppression du pataras implique alors de
naviguer obligatoirement sous trinquette (étai de
trinquette structurant) lorsque l'on prend 2ris dans la GV. En
effet, aux allures portantes, un spi/gennaker ou un génois va
tirer sur le haut du mât. C'est alors la GV qui contribue à
tenir le haut du mât, lorsqu'elle est haute, via la tension de
cunningham, les réglages de hâle-bas et d'écoute de GV. La
combinaison spi/ Gennaker ou génois et 2 ris dans la GV est
interdite sans l'étai de trinquette! Celui-ci empêche en effet
que le mât se cintre à l'envers et se casse. En cas de
rupture de la drisse de GV, la GV n'assure plus cette fonction
structurante.
Cela
est-il un progrès?
Une
grand voile à corne, c'est "sexy" et ça fait de la surface de
voile en plus en hauteur. Mais les inconvénients d'une voile à
corne sont:
- Envoi plus compliqué et plus difficile en raison d'un
poids plus important et de la latte angulée tenant la corne.
- rangement plus compliqué
- barres de flèches très poussantes/angulées (30°) et grande
tension de hauban nécessaires. Pas de possibilité de
déborder très largement sa GV et risque pour le
vieillissement du bateau si la conception est insuffisamment
solide.
- Nécessité éventuelle de rajouter un étai de trinquette
pour préserver le mât avec 2 prises de ris, selon les
préconisations de l'architecte.
- Risque de casse de mât accru
Cette solution technique ne semble pas devoir s'imposer sur
l'ensemble des voiliers et encore moins sur les voiliers
course-croisière de référence.
Nous utilisons des profils de
régate avec double gorge (permettant de faire des
changements de voile, "voile dans voile"), ou bien des
voiles sur mousqueton, classique. C'est simple, performant
et fiable. L'éventuel petit travail supplémentaire est plus
que récompensé par le plaisir nettement plus important et la
sécurité que nous en retirons!
Les voiles de portant:
Les gennakers, spis asymétriques, code D
Le spi
asymétrique, s'était déjà largement imposé face au "classique"
symétrique... Le tangon fait peur... Pourtant, avec un peu de
formation, et de préférence un tangon en carbone, le bénéfice,
sur les bateaux à déplacement (lourds), est considérable!
Mais
même le spi asymétrique, c'est visiblement encore trop
compliqué, puisque l'on en voit de moins en moins et de plus
en plus de code 0 (type génois très léger de surface
importante), Gennaker (voile de surface importante qui arbore
des couleurs de spi mais qui n'a ni rond de guindant, ni rond
de chute) et code D (voile droite au guindant, comme le
gennaker mais avec un rond de chute). Ces voiles sont toutes
équipées d'enmagasineurs (système d'enrouleur). Tous les
systèmes à enrouleur sont vendus comme des systèmes simples à
utiliser. C'est vrai, mais nous constatons aussi qu'ils
n'autorisent pas plus l'incompétence et ne préservent pas des
incidents. Même en course au large, il y a régulièrement de la
casse sur les galettes en bas ou les émérillons, en haut.
Un
bateau sous spi symétrique
a une très grande plage d'utilisation et le bateau
est beaucoup plus facile à barrer sans que le spi dévente,
claque et permet, bien sûr, de bien descendre sous le vent! En
Bretagne avec la plupart des côtes orientées plus ou moins
Est/ Ouest et des vents en moyenne de l'Ouest ou du Nord Est,
le spi symétrique est au portant, le plus souvent, la bonne
voile!
Visiblement,
les voileries ont vendu beaucoup de ces équipements cette
année (code 0/ gennaker, code D). Ces équipements vendus pour
simplifier la vie, demandent la plupart du temps de manoeuvrer
beaucoup plus qu'avec un spi symétrique (lorsqu'on descend
sous le vent), et demandent beaucoup d'attention à la barre.
Les
spis asymétriques, sont pertinents et performants sur des
carènes légères et rapides, (voiliers de course / régate
légers) et ne sont donc pas bien adaptés aux bateaux "à
déplacement", c'est à dire lourds pour descendre sous le vent.
Les comparaisons entre nos bateaux permettent aussi de
constater qu'il faut une surface de voile beaucoup plus
importante avec un asymétrique qu'avec un spi symétrique. Il y
a cependant, bien sûr des conditions météos ou la bonne voile,
c'est le spi asymétrique!
Chaussettes à spi
Ca peut
très bien marcher!
Mais
comme toutes les aides techniques, ci-dessus, elles peuvent
être bien utiles (ou confortables) mais elles demandent à être
utilisées avec compétence. Nous avons aussi constaté que ces
équipements ne permettent pas de gagner du temps, par rapport
aux techniques d'envoi ou d'affalage de spi.
Notre concept de voiles
dans notre école de croisière :
Un solent maxi arisable (de
qualité!) et un grand génois. Avec ces 2 voiles, nous
couvrons toutes les forces de vent de 4 à 35 nds. Sur une
saison, en fonction des bateaux de la flottille, le nombre
d'utilisations du génois ou du solent est globablement
identique.
Au portant, nous utilisons la
plupart du temps des spis symétriques avec des tangons
carbone. Nous disposons aussi de spis asymétriques, qui sont
parfois intéressants mais dont la plage d'utilisation est
nettement plus étroite. En revanche, les empannages sous spi
asymétrique, c'est aussi très intéressant et esthétique
(quand c'est réussi)!
Les "double barre":
Les "double barre" ont gagné même les unités de moins de 35
pieds.
Avantages
:
- C'est "chic",
- ça libère un accès sans détour à la plate-forme de bain et
- ça peut présenter un intérêt sur les bateaux très
larges.
Inconvénients:
- Une double barre implique un système un système
hydraulique ou un système par câble plus complexe. Le
système hydraulique présente des avantages en termes de
place et de puissance mais aussi l'inconvénient majeur de ne
pas de donner de retour au barreur. Il n'y a donc plus de
plaisir à barrer.
- L'inconvénient de petites barres à roue sur système
poulie/câble est de devoir disposer d'une démultiplication
importante et donc d'être très indirecte
- Une autre conséquence majeure est le plaisir à barrer:
plus la barre est petite, plus il faut une démultiplication
importante (petit bras de levier). C'est alors difficile de
barrer "à la vague", et c'est dommage car c'est
pourtant une grande source de plaisir, de confort et de
performance sur un bateau. Ce qui est très bien pour un
pilote automatique, est beaucoup moins agréable pour un
barreur!
- Par ailleurs sur les petites unités qui veulent jouer aux
grandes, les parties techniques aux extrémités des bateaux
sont très réduites (pour optimiser l'espace habitable) et
disposent de peu de place... Le secteur de barre du bateau
convoité est il "accessible" pour visite et entretien?
Un système à 2 barres franches ne présente pas d'inconvénient
technique. Il pésente simplement l'inconvénient de confort. Il
faut barrer, la tête tournée, donc désaxée... cela peut être
fatiguant!
Avec seulement un demi tour
de chaque côté, les bavaria match ont une conduite douce,
précise et efficace!
2 safrans: La mode est au bi-safran.
Un
ou deux safrans?
Avantages
des bi-safan: Sur les bateaux au "cul" large, un
bi-safran permet de réduire la taille du safran pour la même
efficacité (le safran travaille avec un meilleur angle à la
gîte), et donc de réduire le tirant d'eau du safran. Dans
certains cas (dériveurs), ils servent même d'appui au bateau,
lorsqu'il assèche. Un mono-safran, sur un bateau large et gîté
risque de brasser de l'air, et potentiellement de "caviter"
Inconvénients:
- Un bi-safran a pour inconvénient de "ramasser" encore 2 à
3 fois plus d'algues, voire d'être percuté par des objets
flottants. Un mono-safran est protégé par la quille.
- Des mécanismes en plus, l'alignement des safrans, bref des
soucis en plus!
- L'autre GROS inconvénient est pour les manoeuvres
de port, car le flux de l'hélice ne porte pas sur les
safrans. Les appuis sur garde sous le vent ou départ sur
garde au vent du ponton fonctionnent très mal!!! Ne pas
oublier d'aborder le sujet lors de l'acquisition ou la
location d'un bateau!... une conjugaison avec propulseur
d'étrave et un bon apprentissage permet de résoudre les
difficultés.
Est-ce
que le bi-safran apporte un bénéfice en navigation?
visiblement, cela se discute, selon les bateaux.
Nos bavaria match sont
équipés de mono-safrans, performants et fiables.
Les
propulseurs d'étrave (à la mode eux aussi!)
Il est
surprenant de voir chaque année, de plus en plus de bateaux,
rentrer dans les ports, équipés de propulseurs d'étrave. Cet
équipement qui s'entend très (très) bien, permet parfois de
s'annoncer et de dire "attention, protégez votre bateau!"
Avantages:
- Théoriquement, on peut faire certaines choses
intéressantes avec un propulseur mais on constate que les
usagers ne connaissent pas les apports positifs du
propulseur.
- Sur les bi-safrans, dériveurs ou gros bateaux, vraiment
pas à l'aise dans les ports, ça peut aider. Il suffit donc
de se fabriquer un problème pour pouvoir vendre un
équipement qui permet de le résoudre en partie!
- épater la galerie avec un bateau qui tourne sur place un
jour sans vent
Inconvénients
:
- L'usage du propulseur met en oeuvre une commande de plus,
sauf à ne pas utiliser sa barre. Pour nos cerveaux, cela
fait donc un paramètre de plus à gérer.
- Les manoeuvres ne sont plus réfléchies et conçues. On
imagine que le propulseur permettra de "bricoler" la
manoeuvre. En effet, les propulseurs d'étrave sont souvent
utilisés sans aucune raison et perturbent la manoeuvre plus
qu'ils ne la facilitent.
- Ces équipements sont bien entendu aussi appelés à tomber
en panne! Par ailleurs, les propulseurs implantés dans des
tubes transversaux dans les étraves actuelles, (peu
enfoncées dans l'eau) sont inefficaces dès qu'il y
a du vent!
- L'usage systématique du propulseur enlève de la compétence
à l'usager... et lorsque celui ci tombe en panne, c'est très
compliqué!
- Ils consomment une énergie considérable! attention aux
batteries et au risque de griller le fusible de protection
de l'installation électrique.
Bien entendu,
ces commentaires sont le fruit de ce que nous observons dans
les ports. Nous avons l'impression
Sur Perseus, 12,5 m, nous
n'éprouvons jamais le besoin d'un propulseur d'étrave!
Nous
proposons des stages de manoeuvres de port qui coûtent
beaucoup moins cher que cet équipement, qui ne préserve pas du
tout des manoeuvres ratées (pas de garantie non plus sur les
stages de manoeuvre de port) .
Le plan de pont des cruisers.
Les
bateaux "cruiser" ont une organisation du pont visant à
dégager le cockpit au maximum, mais aussi avec un roof très
large (le toit de la cabine) et donc des 'passavants" étroits
et d'où la difficulté pour circuler sur le pont pour aller au
mât, devant, avec en général des haubans en travers du chemin,
qui demandent donc une importante contorsion!.
Sur de
nombreux bateaux, il n'y a qu'une paire de winchs pour le
génois et la GV, avec des bloqueurs, à utiliser
alternativement... c'est sûr, ça coûte moins cher! Mais pour
les manoeuvres, notamment, les empannages, il faut bien
réfléchir à l'ordre on fait les choses, et bien évidemment, ce
type d'organisation ne va ni dans le sens de la sécurité, ni
de la préservation des voiles (fasseyement) ni dans le sens de
l'efficacité. Cela explique peut être en partie pourquoi on ne
voit pas de bateaux équipés de la sorte en régate.
Le spray hood (capote).
Une
capote, peut apporter à certains moments davantage de confort.
Il y a cependant 2 problèmes majeurs avec les capotes :
- Plus elles vieillissent et moins on voit à travers.
La pluie a aussi un effet similaire. Les capotes devraient
être repliées en arrivant au port.
- Elles sont aussi une barrière sonore et limitent donc la
communication entre la barre et l'équipier qui amarre le
bateau. Elles rajoutent donc encore une difficulté pour les
manoeuvres de port (déjà réputées pas simples)
Les lazy bag:
Pratiques
à l'affalage, ils le sont souvent moins au hissage et pour les
réglages de la GV. Sur un plan esthétique, on préfère aussi
sans. Même sur Perseus et sa bôme de 6 M de long, on gère
sans, sans difficulté particulière.Du moment que le guindant
est tenu par des coulisseaux ou des chariots, on peut très
bien se passer de lazy bag. Une astuce peut être de reprendre
ses ris si le bas de la voile est difficile à plier.
En
synthèse de tous ces éléments: L'industrie a énormément de
choses à vendre avec l'argument que pour les utiliser, c'est
plus simple et il n'y a pas besoin de beaucoup de compétence.
Hors on se rend vite compte que pour que ça se passe bien avec
tous ces accessoires, il faut de la compétence... bref, autant
savoir faire du bateau et naviguer sur des jolis bateaux
simples, qui filent avec le vent!!
Les
principes qui ont longtemps guidé la techique "la
perfection, c'est quand on ne peut plus simplifier" ou
bien "en mer, sur un bateau plus c'est simple, mieux ça
marche", semblent avoir bien quitté le monde du
nautisme.
Les
questions de sécurité sur les "cruisers"
Les
intérieurs de bateaux ont beaucoup grandit. Cela signifie que
les distances entre les éléments du bateau ont augmenté.
Automatiquement, on est moins bien calé, aussi bien à
l'intérieur qu'à l'extérieur sous le pont de ces bateaux. Par
ailleurs, pour des raisons qui appartiennent aux chantiers,
les fargues et mains courantes qui devraient permettre de se
tenir ont largement disparu... Se déplacer dans un bateau au
près avec des vagues, du vent, sans pouvoir bien se caler et
se tenir est tout simplement dangereux.
Le but
de ces carènes "puissantes" est aussi de limiter le poids de
la quille. Très bien, mais on constate que ces bateaux sont
malgré tout, lourds, cela signifie donc que le centre de
gravité est relativement haut. Que se passe -t'il si le bateau
chavire, suite à une déferlante? Un bateau large avec peu de
poids dans la quille? Il a de bonnes chances de rester à
l'envers!
La
hauteur de la bôme: sur de nombreux bateaux, la bôme est trop
haute et ne permet pas de fermer le lazy bag sans faire
d’acrobatie. Sur certains bateaux, il faut même monter sur un
arceau pour accéder à l'arrière de la bôme. Il est intéressant
de voir que sur le dernier Sun Odyssey 410, il s'agit d'un
argument de vente, la bôme a été abaissée et est accessible
partout. Le progrès est-il de revenir à ce qui se
faisait avant?
Donc,
sur de nombreux bateaux, soit on fait des acrobaties pour
fermer le lazy jack, soit on le laisse ouvert, sans protéger
les voiles...
On a l'impression que l'industrie, à force de pousser
certaines logiques de "facilité" pour les utilisateurs,
propose des bateaux et des équipements, très peu performants
(dans le petit temps et au près), qui peuvent causer des
problèmes de sécurité ou au moins ont un coût d'achat et
d'utilisation très élevé.
Les voiliers de type
"course-croisière"
type
Bénéteau First, Jeanneau Sun Fast, Dehler, certains Dufour,
X-yachts, Bavaria match, Elan, Grand Soleil, et les bateaux de
régate ou sportifs, J, JPK, Pogo sont des bateaux qui
permettent de faire véritablement de la voile: plus de
plaisir et plus de sécurité!
Le gros
bénéfice de ces bateaux se situe essentiellement dans leurs
performances dans le petit temps et au près. Cela signifie
donc que le moteur est rarement en marche.
On
constate sur les terre pleins, que les profils (quille,
safran) des course-croisière sont nettement plus affinés que
ceux des "cruiser". Le soin apporté est bien entendu au
bénéfice de la performance, du plaisir à la barre et du
contrôle du bateau.
Autre
grande qualité des course-croisière, en particulier des
bavaria 38 match, ces bateaux ne semblent pas perdre en
performance en "charge". Cela signifie que l'architecte qui a
dessiné le bateau a bien pris en compte un poids final
d'utilisation. Bravo à lui pour ce remarquable travail!
Alors que
le "course-croisière" peut paraître comme le bateau idéal
(performances, confort, sécurité, fiabilité ), il a disparu de
l'offre des chantiers généralistes. La génération de First 30/
35 /40 de la fin des années 2000 de chez Bénéteau a été
supprimée. Les bavaria "match" n'ont existé que 3 ans dans la
gamme bavaria. Les Sun Fast de Jeanneau sont devenus des
bateaux de régate pure. L'industrie fait des choix, en
fonction des perspectives de rentabilité (nombre d'unités
vendues du même modèle). Un futur First 36 est en préparation.
Il sera a priori très typé "performances" (sans confort à
l'intérieur).
Il reste
des course-croisière dans les chantiers X-Yachts, Grand Soleil
et Dehler.
En termes
de performance, les course-croisière sont plus proches
des bateaux de régate pure, que des bateaux typés "croisière".
Les monocoques de régate
: Chantiers "Archambault, JPK, J", Pogo, sont des bateaux très
bien équipés sur le plan technique, mais sans technologie
compliquée. Les intérieurs sont très dépouillés... Ils sont
très souvent en "bi-safran". Ces bateaux jouent la carte de la
légèreté et peuvent se permettre d'adopter des formes plus
plates et larges permettant un meilleur départ au planning, et
donc des vitesses de pointes élevées au reaching (travers,
largue). Leur gain de performances par rapport aux
courses-croisières se fait donc aux allures ouvertes avec de
la brise et non au près ou dans le petit temps, où ils sont
souvent moins à l'aise que les course-croisière.
Les
voiliers de course: Ces voiliers n'offrent
pratiquement aucun confort (coque vide) et selon le type de
bateau, très complexes dans leur fonctionnement : quille
basculante, dérives, foils, mât basculant, ballasts.... Le
nombre des appendices dans l'eau (foils ou dérives) ,
multiplie par autant le risque de collision avec un objet ou
un animal marin. Les systèmes hydrauliques peuvent fuir (huile
dans les fonds! Miam!), et tous ces équipements occupent un
espace considérable à bord. Les vitesses atteintes peuvent
être très élevées et en conséquence, les impacts contre les
vagues, notamment sur des carènes très plates mettent à rude
épreuve les structures de ces bateaux, les gréements et bien
sûr les navigateurs. Ces bateaux, souvent en carbone, sont en
général très sonores et inconfortables (chocs durs). Ils font
beaucoup l’ascenseur et viennent toujours taper durement
l'eau. On passe donc de l'extase en vol à des chocs très durs.
Il n'est pas rare qu'un skipper soit projeté lors d'un
enfournement et se blesse.
Dans des
belles conditions: 15 nds à 20 nds de vent, au portant et avec
une longue houle, ce sont en revanche des bateaux fabuleux,
grisants (comme les planche de funboard...) et les dernières
unités peuvent réaliser des moyennes de 23 nds avec 18 nds de
vent! Dans le gros temps, il semble plus prudent de rentrer
les foils! Un énorme atout de ces bateaux est de pouvoir se
placer par rapport aux systèmes météo, ils peuvent, le plus
souvent en effet être plus rapides que le déplacement des
systèmes météo!
Les
performances de ces bateaux sont potentiellement très élevées
à certaines allures, mais identiques à celles des bons bateaux
de régate au louvoyage sous le vent ou au vent (VMG
identique).
Être
coureur au large est devenu un métier très technique, requiert
, une condition physique de sportif de haut niveau, de la
préparation mentale et une bonne équipe technique... et un bon
osthéo!
Bateau neuf/ récent ou plus ancien?
les bateaux de type croisière ont très peu gagné (voire pas
du tout) en performances au fil des années . Ils ont gagné
en "volume" sous le pont.
La question du choix d'un bateau se pose bien plus dans
l'adéquation entre les objectifs du navigateur et le
programme du bateau, que son âge. Par ailleurs, la qualité
de l'aménagement des bateaux a tendance à baisser. Depuis
une quinzaine d'années, l'usage de vrais et bons bois a
beaucoup diminué à l'intérieur au profit de placages
stratifiés qui vieillissent mal lorsqu'ils sont abîmés.
Les nouveaux bateaux, subissent les lois des modes
(clairement en opposition avec les lois de la physique et de
l'écologie), qui comme dans l'automobile (mode des SUV) ou
les vélos (mode des vélo "all Terrain" avec assistance
électrique), sont allés vers le plus "massif". On n'est plus
dans l'optimisation, de l'aérodynamisme (pour les voitures,
l'aérodynamique de certains SUV est celle des voitures des
années 70/début 80) ou de l'écoulement de l'eau pour les
bateaux. Cela a pour conséquence qu'il faut plus de
puissance qu'avant pour déplacer ces bateaux / voitures/
vélos. Cette évolution va à l'encontre d'une évolution vers
des moyens de transport ou de loisirs plus écologiques. Les
nouveaux bateaux de croisière ont donc surtout les défauts
de leurs qualités: grosse prise au vent, besoin d'un gros
moteur, et très peu à l'aise au près ou dans le petit temps.
Un début d'inversion de la tendance est il en train de se
produire? Les nouveaux Oceanis semblent aller dans la bonne
direction.
Les nouveaux plans de pont vont vers toujours plus de
simplification: Il n'existe plus désormais que 1 winch (par
côté) pour l'écoute de grand voile et l'écoute de génois.
Cela implique de bloquer une écoute avec un bloqueur pour
pouvoir régler l'autre : dans certaines situations, pas de
réglage synchrone de génois et GV possible!. Ces bateaux
sont conçus pour que le skipper puisse tout faire depuis le
poste de barre.
Bon à savoir: nombre
de bateaux des années 80 sont plus performants que des
bateaux actuels! certes il ne disposent pas d'un intérieur
type "appartement"! Le voilier "Surprise" d'archambault est
né dans les années 70... et est toujours une référence en
matière de performances. Le First 31.7, sur base de Figaro a
toujours de très bonnes performances . Par ailleurs, alors
que jusqu'au début des années 2000 la plupart des voiliers
étaient aptes au "voyage", ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Les navigateurs qui voyagent réellement se tournent donc
souvent vers des bateaux plus anciens ou vers des bateaux
spécifiquement conçus pour le voyage ... mais encore
beaucoup plus chers!
La course à l'innovation, le marketing, le design,
cherchent à faire croire que les performances des bateaux
sont en continuelle progression. Ce discours est pour le
moins sujet à caution ... Ni au quotidien, ni en régate
(vitesses relevées) on remarque ces "progrès" sur les
bateaux de croisière... Mais bien sûr, cela peut changer, si
les grands chantiers se décident à faire un peu moins de
"marketing bateau apéro" et un peu plus de vrais bateaux.
Les
chantiers qui font des bateaux course-croisière réellement
performants ("J", X-Yachts, Dehler, Grand Soleil, Salona) ne
sont pas allés vers ces évolutions. On note que sur les bons
bateaux actuels, course croisière, l'arrière s'est élargi,
il n'en est pas forcément de même pour le ligne de
flottaison qui demeure relativement étroite derrière.
Une
comparaison du Salona 380, bateau très récent montre que le
38 match est toujours compétitif sur un parcours comportant
toutes les allures. Au portant, un bateau moderne sera un
peu plus véloce et au près, le 38 match reste plus
performant. Nous ne voyons en tous cas, pour l'instant pas
de raison de passer sur un autre modèle
La
voile croisière est elle une activité écologique?
La planète ne va pas bien, on le sait. Vu de l'extérieur,
on peut percevoir la voile comme une activité, un mode de
vie et de déplacement écologique. Ça pourrait l'être,
et pourtant, voici un oeil "critique" sur cette belle
activité que nous pratiquons.
Le comportement "d'éco-responsabilité" de l'usager, avec
notamment les gestes du quotidien sont importants et sont un
sujet "connu" .
Il est parfois douloureux d'assister dans les ports à de
très longues séances de nettoyage des bateaux avec produits
et eau courante (au bout d'un moment, nous intervenons, même
quand on n'est pas en période dite de "sécheresse"). Ces
comportements ne respectent pas l'environnement et donc les
futures générations. Un bateau n'a pas besoin de briller
dans tous ses recoins comme un bateau neuf!
Les comportements individuels sont importants mais la
réflexion sur l'écologie de la voile est plus large.
En approfondissant un peu le sujet différentes questions se
posent:
Impact écologique des voiliers de croisière
Comme on le constate sur l'eau au quotidien, beaucoup trop
de bateaux naviguent au moteur alors que les bons bateaux
peuvent naviguer à la voile. Cela tient à la
conception des bateaux (voir la rubrique sur les bateaux de
croisière), leurs équipements et bien entendu la formation
/préoccupations de l'usager.
Il n'existe pas encore de classification des bateaux, selon
leur véritable "navigabilité" à la voile, ni sur leur
éco-compatibilité intrinsèque. C'est sûrement complexe à
réaliser mais aiderait le futur acquéreur à faire des choix
éclairés!
Un bateau a une partie d'impact environnemental "fixe" et
une autre "variable".
Nos choix et nos gestes pour que la voile soit une
activité respectueuse de l'environnement.
Le choix des bateaux et de leur équipement:
Le polyester, c'est du pétrole. Pour faire un kg de
polyester, il faut 1,5 kg de pétrole (et donc quand, il y a
un incendie, ça brûle très bien!.
Les coques des bateaux de plaisance sont composés de tissus
de fibre de verre (origine "silice") et de résine
polyester. On peut partir sur un ratio de 1/3 de fibre de
verre et 2/3 de résine. Sur une coque de 3 tonnes, il
faut donc 2 tonnes de résine, issue donc de 3 tonnes de
pétrole.
On obtient un matériaux non recyclable mais potentiellement
très durable! Déjà, beaucoup de bateaux ont 50 ans, et à
l'époque, le polyester n'était pas maîtrisé comme depuis
quelques décennies (avec notamment les questions
d'osmose).
Avel, le Sun Légend de Denys a près de 40 ans et semble
aller parfaitement bien!
Un bateau qui aura correctement navigué toute sa vie, soit
5000 milles par an/ et donc 250 000 milles sur sa vie
aura, pour la fabrication de sa coque consommé 12 g de
pétrole par mille parcouru (3 tonnes / 250 000). Si 5
personnes naviguent sur ce bateau, cela fait donc environ
2g par mille et par personne. L'impact écologique
paraît donc modeste.
Des solutions alternatives apparaissent, avec des fibres
naturelles et des résines recyclables. Ces solutions sont
déjà appliquées par de chantiers sur des bateaux de
croisière. Mais est-ce que ces améliorations vont vraiment
réduire l'impact écologique global?... ou bien vont conduire
à une réduction de la durée de vie des bateaux, et à
l'utilisation d'une grande quantité d'énergie pour recycler
les bateaux (et donc avec quelle source et quel bilan
global?).Des bateaux de série utilisant la résine Elium
d'Arkema, résine thermoplastique recyclable,
commencent à apparaitre. Le constructeur donne une garantie
de 7 ans sur la coque. Ce n'est pas beaucoup. On verra donc
dans le temps si le produit est véritablement pertinent sur
le plan écologique.
Le problème n'est il pas d'avoir tout simplement un taux
d'usage trop faible des bateaux, sur l'ensemble de leur vie?
Et donc la production inutile de nouveaux bateaux?
Certains bateaux auront passé leur vie dans le port. Le
coût écologique ramené au mille parcouru est donc
considérable. Pour l'instant, les règlements des ports en
France ne contraignent pas à une pratique régulière.
Pourtant, faire naviguer davantage de bateaux existants
permettrait de produire moins de bateaux neufs.
Il en
est de même pour l'antifouling. Un bateau qui sort peu aura
mis dans la nature des biocides pour pas grand chose, sans
que beaucoup d'être humains en profitent. Une utilisation
collective du bateau du bateau, permet de réduire le nombre
de bateaux nécessaires...
L'usage
du moteur sur un voilier de croisière
Pour
éviter les problèmes de fiabilité en mer, un moteur doit
être bien entretenu et le moteur doit tourner régulièrement.
Les
moteurs qui tournent beaucoup et à fond, comme on le voit
trop sur les bateaux de location, notamment face au vent,
conduisent à des rejets de CO2 importants et à une usure
plus grande du moteur + pannes/ casse du moteur.
Cette
uilisation "bateau-moteur" avec un voilier, relève de la
co-responsabilité
- de l'usager, car il aura "méprisé" les éléments en
comptant sur son moteur pour aller contre le vent ou le
courant avec un bateau qui n'en a pas les capacités à la
voile, (en a-t'il aussi la compétence ?)
- du loueur, qui ne propose qu'un équipement très basique
en voile, et éventuellement en mauvais état, qui ne permet
pas de faire du près ou de naviguer dans le petit temps et
- celle du chantier, qui propose d'origine un bateau peu
fluide, sous toilé, ayant des faibles capacités au près ou
dans le petit temps.
Certes, il en faut pour tous les goûts mais comme
l'industrie du tourisme, du bateau (comme de l'auto) a
surtout cherché à caresser le consommateur dans le sens du
poil depuis 15 ans, on arrive à un coût écologique global
qui aurait pu être bien moindre. Et si l'usager ne se régule
pas lui même, on peut arriver à des changements de
réglementations brutaux, à des fortes augmentations des
primes d'assurance ou tout simplement à la multiplication
des phénomènes météo extrêmes.
L'antifouling:
Un bateau sans antifouling, ou devenu inefficace, augmente
rapidement et considérablement sa résistance à l'avancement
(+ 30 à 80% selon une étude). En conséquence, il naviguera
beaucoup moins bien à la voile et le moteur sera beaucoup
plus en fonctionnement.
L'antifouling est souvent "biocide" et ne permet ainsi pas
le développement de la vie à sa surface. Des antifouling aux
propriétés antiadhésives, donc a priori plus écologiques
sont de bonnes solutions mais requièrent davantage
d'entretien (nettoyage régulier de la coque). Les biocides
utilisés pour les bateaux en France représentent 0,4% des
biocides utilisés au niveau national.
Naviguer avec une carène sale n'est en tous cas pas
écologique (consommation de carburant, usure prématurée du
moteur), et est potentiellement dangereux (perte de
performances et de manœuvrabilité).
Comment
diminuer l'impact écologique de l'antifouling?
En ne
mettant que la qantité d'antifouling nécessaire (c'est une
question d'expérience). Sur nos bateaux, nous mettons 2
couches à la flottaison, ainsi que sur le safran et la
quille et une seule couche sur le reste de la carène. En
saison nous n'avons pas à nettoyer les coques et donc nous
ne dispersons pas d'antifouling dans l'eau. L'essentiel de
l'antifouling est donc enlevé sur la zone de carénage.
En
utilisant des antifouling sans biocide (ex antifouling au
téflon ou au silicone), mais en étant conscient de
l'entretien régulier qu'ils requièrent: plonger une fois par
mois pour nettoyer la coque à l'éponge.
L'impact environnemental des voiles:
Lorsqu'une voile n'est pas utilisée, selon leur stockage,
elle s'abîme ou pas: La plupart des voiles subissent très
peu de vieillissement lorsqu'elles sont bien stockées.
Des
voiles qui restent à poste en hiver vont se détériorer très
vite, en raison des tempêtes, des agressions de l'humidité,
des rayons de lune et du soleil...
Au
port, mettre un taud de GV, ou fermer son lazy bag, préserve
de la dégradation liée soleil. En hiver, si le bateau ne
navigue pas, il faut tout mettre à l'abri.
Déterioration des voiles en
navigation:
L'essentiel
de la dégradation d'une voile vient du fasseyement et
pour certains matériaux, des UV.
Les
principales sources de fasseyement sont des voiles mal
réglées (écoute/ point de tire / nerf de chute), des
manoeuvres mal réalisées ou durant trop longtemps (prises de
ris notamment), enroulement de voiles... ou des voiles
utilisées en dehors de la plage d'utilisation prévue par la
voilerie.
Nous
sommes toujours choqués, meurtris lorsque nous voyons des
bateaux (probablement de location), naviguer contre le vent
(parfois soutenu) au moteur, GV hissée. La dégradation de la
voile est extrêmement rapide.
Dès
qu'il y a un peu de vent, la chute des GV sur enrouleur
fasseye quasiment en permanence.
Il en
est de même pour les génois sur enrouleur, dans du vent
soutenu.
Le
soleil est aussi une source de vieillissement accéléré. Nous
sommes aussi choqués lorsque des voiles ne sont pas
protégées, en pleine journée, dans les ports. Lorsque
la hauteur de la bôme ne permet pas de fermer facilement son
sac zippé (lazy bag), il y a des questions à se poser sur la
conscience écologique du chantier qui propose ce bateau. Sur
les derniers Oceanis, (qui vont dans le bon sens!), c'est un
argument de vente de faire des bômes plus basses, afin de
pouvoir fermer le lazy bag... Whouah bravo pour cette
découverte!
On
notera que des entreprises recyclent des voiles pour en
faire notamment des sacs. L'entreprise 727 Sailsbags.
https://www.727sailbags.com/fr à Lorient fait de bien jolies
choses!
L'électrification
des voiliers de croisière?
Il est
probable que des voiliers ayant des carènes "fluides" (peu
de résistance à l'avancement), munis de grandes voiles (pour
avoir rarement besoin du moteur), et avec une production
photovoltaique intégrée à la Grand Voile, puissent se passer
de moteur diesel et être pleinement autonome.
L'industrie
automobile est en train de fluidifier les lignes des ses
fameux SUV : hauteurs de caisse qui baissent, baisse de la
hauteur générale, amélioration de l'aérodynamique... Avec
l'électrification obligée des véhicules et le prix des
carburants, n'a d'autre choix que de revenir à des formes
plus optimisées. L'industrie du nautisme, commence t'elle
aussi à revenir sur des projets plus vertueux? Il semble que
oui... peut-être en perspective du jour où il faudra que les
moteurs électriques investissent aussi les voiliers!
Phénomène intéressant: Le nouveau Bénéteau Oceanis 34.1 a
perdu 15 cm en largeur, a perdu son arceau, a gagné quelque
m² de voile et a gagné 500 kg..... tiens donc...! Tous nos
encouragements pour poursuivre, aller plus loin dans cette
voie! Le nouvel Sun Odyssey 380 va aussi clairement dans
cette direction... Oui, l'industrie a fait de mauvais
bateaux pendant une trop longue période!!
Il
existe dans les petits chantiers une vision, une passion qui
a donné naissance à un bateau. Cette vision et cette passion
sont une garantie d'une réflexion aboutie et non la question
"comment met on 3 cabines dans un 34 pieds et 2 cabinets de
toilette dans un 38 pieds", ou comment on libère au max le
cockpit pour l'apéro. Ces choix ont des conséquences sur la
pratique de la voile !
Ecologie
et voile de régate et de course...
Les régatiers ont une certaine tendance à naviguer
surtoilé. Lorsque des voiles de très haute qualités sont
utilisées elles permettent de naviguer surtoilé sans
trop dégrader le matériel. Lorsque les matériaux et la
conception de la voile ne sont pas adaptés, les voiles se
dégradent très vite.
Les GV voiles des voiliers de régate, type J80, ou bien les
flottes de dériveurs, sont en dacron et ont souvent peu de
réduction de surface possible. Elles se font souvent
massacrer lors d'entraînements, et de régates dans du vent
soutenu. Les voiles peuvent rester fasseyer de longues
minutes dans des phases d'attente, ou en navigation car les
bateaux sont surtoilés. Cette pratique est honteuse, sur un
plan écologique, et aussi parce que ce sont souvent des
subventions qui financent ces mauvais traitements! Il serait
temps que les fédérations nationales soient attentives à ce
sujet. On ne trouve en tous cas aucune indication sur le
sujet dans les engagements écologiques de la FFV. Mes
questionnements n'ont jamais obtenu de réponse. Mais
maintenant (2023) que je suis coach FFV et ai donc des
interlocuteurs, le sujet sera remis sur le tapis. Ce n'est
évidemment pas une question française. C'est une question
internationale de la voile de compétition. Les enfants sont
éduqués, depuis leurs débuts à la voile d'accepter que leurs
voiles se fassent massacrer par le fasseyement!
La course au large
La qualité des voiles à considérablement progressé et on
peut faire facilement un tour du monde avec des voiles en
bon état et donc sans les jeter par dessus bord (comme cela
se faisait à une époque). Il y a cependant toujours beaucoup
de destruction de voiles lors de manoeuvres qui se sont mal
passées et surtout en raison de départs à l'abattée suivis
d'un empannage violent, non préparé, le plus souvent lié à
un problème de pilote automatique. Les voileries savent
faire des voiles pour une utilisation prévue (naviguer sans
faire fasseyer, et sans accident majeur).
Lors d'un démâtage, que fait-on? est-ce que l'on coupe tout
et on s'en va sans se poser trop de questions (le bateau
n'est qu'un outil de la performance sportive), ou bien on
réfléchit au problème (de préférence en amont), pour trouver
des solutions et ne pas laisser ses centaines de m² de
voiles, ces kilomètres de bouts, les cables, l'életronique,
le carbone...
Sur la transat Jacques Vabres, 2021, Bureau Vallée a démâté
et les 2 skippers ont travaillé dur pour tout ramener à
bord. Ils ont réussi Bravo et respect! Un autre bateau n'a
pas réussi le challenge... Ces questions devraient être
posées par les directions de course, les associations de
classes, les coureurs, les chantiers....
La production d'un Imoca, d'après les mesures actuelles,
représente 600 tonnes d'émission de CO2 et cela ne
représente que 10% des émissions du liées à un projet sur 4
à 5 ans. Une tonne de CO2 représent un A/R Paris - New York
en avion... ou 5400 km en voiture.
Outre les quantité d'énergie très importantes nécessaires
pour fabriquer des bateaux de course (production du carbone
notamment), les bateaux de course subissent une obsolescence
rapide.
Il n'est par ailleurs plus possible d'utiliser un bateau
de course à foil pour faire autre chose que de la
course, il n'y a plus de 2ème vie en plaisance. Cela reste
encore partiellement le cas avec les "class 40", du moins
les plus anciens car le comportement très dur, lié aux
nouvelles formes d'étrave, les rendent trop inconfortable
pour de la croisière.
Plus les bateaux vont vite, plus ils risquent de percuter
des animaux marins. Les systèmes OSCAR (détection d'OFNI, à
distance) pourront ils éviter ce type de collision?
L'évolution des carènes de voiliers de course:
Toujours plus puissantes, par une augmentation de la
largeur à l'avant, afin de porter davantage de surface de
voile et de ne plus traverser les vagues mais de rebondir
dessus, les voiliers subissent des chocs et donc des
contraintes mécaniques toujours plus violentes (et les
skippers aussi). En conséquence, les bateaux (monocoques)
risquent de se délaminer (voir notamment les Imoca du Vendée
Globe 2020), de se fendre, se casser, et surtout, les mâts
risquent de tomber (voir la route du Rhum 2022). Le coût
écologique de production (du carbone notamment) et bien
entendu des gréements complets (voiles drisses, câbles...)
qui sont parfois abandonnés est aussi considérable.
On assiste parfois à une réelle désinvolture, dans le monde
de la plaisance, de bateaux abandonnés en mer suite à des
difficultés liées au mauvais temps, pour certains, sans état
d'âme car ils sont bien assurés. Ce comportement ne véhicule
pas beaucoup de valeurs positives.
Les bateaux de la classe Ocean 50 ne sont pas assurés (on
comprend pourquoi!). Les skippers de ces bateaux savent
qu'ils doivent les ramener au port.
Les coureurs au large, régatiers, "sportifs" ou/ et
"écolos?"
Les coureurs au large véhiculent souvent de grandes valeurs
sportives et sociales. Ce sont des aventurier, au top de la
gestion du risque, de la technologie et comme les
performances de la voile de course sont en progrès
permanent, ils nous font rêver!
Les coureurs au large se gardent cependant en général de
parler d'écologie. Ils savent le plus souvent que la voile
de course et de régate ne sont pas du tout des activités
écologiques! Pourtant certains skippers, comme Roland
Jourdain (avec l'usage de la fibre de lin), Armel Tripon
(recyclage du carbone), Lalou Roucayrol (résine Elium)
travaillent ou ont des projets sur une diminution du coût
écologique de la voile, ou Adrien Hardy par les changements
de mentalité qu'il demande (arrêter tout simplement de
construire des bateaux neufs!).
D'autres, ex-grandes coureuses au large comme Catherine
Chabaud ou Isabelle Autissier sont aussi très investies.
Merci et bravo de porter les belles valeurs de la voile!
A la FFV, il y a une préoccupation de "bonne conduite" des
coureurs par rapport aux déchets : opérations "parking
propres", utilisation de gourdes... bien entendu, on peut se
réjouis de ces actions éducatives! Mais qu'en est-il
du sujet du intrinsec à la voile, à savoir le fasseyement
des voiles (les voiles, c'est du pétrole). C'est
pourtant le problème écologique n°1 de la voile de régate
qui ne semble pas encore troubler le monde de la régate.
C'est pourtant cela la vraie pollution de la voile. Etrange
que ce sujet n'ait pas encore fait l'objet de réflexions! Et
le plus souvent, la collectivité finance, des voiles, dont
la principale usure vient du fasseyement!
En voile comme partout, l'approche juste serait d'aborder
le sujet par la sobriété. Des économies colossales
de CO2 pourraient être réalisées. En effet:
- Beaucoup trop de bateaux sont produits alors
que les ports regorgent de (bons) bateaux qui naviguent
trop peu.
- Les voiles se font souvent "massacrer", alors que cela
pourrait être évité (fasseyement, protection des voiles)
- La conception et l'équipement des voiliers de croisière,
pour véritablement en faire des voiliers, naviguant à la
voile
- la formation des navigateurs, pour
véritablement faire de la voile
- Et bien entendu, ce qui ne se décrète pas, la conscience
écologique des usagers et de 'l'ensemble des acteurs du
nautisme
Les recherches en matériaux recyclables sont peut
être des pistes intéressante mais cela reste encore à
démontrer dans le temps. L'industrie n'aura, comme à son
habitude aucun scrupule à vendre, ce qu'elle peut vendre,
sous caution écologique "recyclable". Il faudra être
attentif !
Y a-'il des transferts entre voile de course et voile
croisière?
- Certains matériaux tel le dyneema sont arrivés sur les
bateaux de croisière par la "course au large". Ce
matériaux a des qualités fantastiques: Il contribue à la
fiabilité (très résistant à tout!) et à la performance des
bateaux (grâce à son faible allongement).
- Les mâts carbone peuvent aussi être considérés comme un
progrès. Il restent cependant très coûteux.
- L'apparition
sur certains bateaux d'un réglage tri-dimentionnels du
point d'écoute de voile d'avant.
- Les logiciels de navigation avec l'intégration des
polaires des bateaux, sont aussi apport, au moins pour les
navigateurs éclairés.
Comment bien choisir son école de voile habitable:
Quelques questions pertinentes à se poser
Quel est le nombre de stagiaires idéal pour un stage de
croisière?
un
nombre d'équipiers idéal est en général de 4
stagiaires afin que chacun puisse participer activement
aux manoeuvres, barrer, naviguer...
Il semble que Bretagne Atlantic Yachting soit l'une des
rares écoles de croisière à limiter les inscriptions à
4 stagiaires. Les deux plus grandes écoles de croisières,
accueillent 7 stagiaires sur des bateaux de taille identique
ou inférieure... Cela fait du chiffre d'affaires!
Bon à savoir: les
grands bateaux (40 pieds et davantage) n'ont pas besoin de
davantage d'équipiers pour fonctionner que des bateaux
moyens (35 pieds).
Vérifiez
bien ce point avant de vous inscrire à un stage de
croisière. Ce point est déterminant pour ce que vous
retirerez du stage!
Un stage de croisière homogène, par le "niveau technique"
des participants, est-il pertinent?
Un
stage, dans lequel le niveau des stagiaires est homogène est
pertinent lorsque l'objet du stage le demande: Un stage de
chef de bord, un stage de manoeuvres de port, un stage
hauturier, un stage de régate... mais qu'en est il sur un
stage de croisière côtiere?
La "vraie vie" de la croisière côtière, est le plus souvent,
avec équipages hétérogènes! Cela implique de savoir
s'adapter aux personnes qui composent l'équipage. Le jargon
de la voile est rarement maîtrisé par tous, les compétences
de chacun sont différentes. Lors d'un stage côtier,
l'hétérogénéité est donc la bienvenue à bord, il y a du
travail pour chacun, à son niveau (surtout avec 4
stagiaires).
Stage de voile habitable en Atlantique ou en
Méditerranée?
La
Méditerrannée, c'est facile et l'Atlantique, c'est agité!
Des clichés largement répandus.
Ce qui
peut être facile en Méditerrannée, c'est qu'il peut y avoir
des longues périodes sans vent... on fait alors surtout du
moteur. Pas de souci, si le projet est d'aller se baigner!
Mais
attention, les vents peuvent aussi être soudains en
Méditerrannée et mettre de nombreux bateaux en grande
difficulté: le soir au mouillage ou bien en navigation. Cela
s'explique par les différences de températures élevées et
aussi les couloir de vents dus aux reliefs souvent
montagneux. Pour les mêmes raisons, les prévisions météo y
sont plus difficiles.
Faire un stage de voile en Méditerranée, c'est prendre le
risque de ne pas pouvoir naviguer parce qu'il y a trop de
vent (ex Mistral) ou bien de ne pouvoir naviguer qu'au
moteur parce qu'il n'y a pas de vent du tout.
Statistiquement, la probabilité de faire vraiment de la
voile, tous les jours ou presque se rencontre en
Atlantique. La Méditerrannée, c'est en général top pour la
baignade, souvent moins bien pour la voile.
Les
orages sont aussi beaucoup plus nombreux en Méditerrannée
qu'en Atlantique (mais pas inexistants!)
Bon à
savoir: La Bretagne Sud est aussi "surpeuplée" sur
l'eau au coeur de l'été. Cela a des conséquences
importantes sur le choix des destinations et des heures
d'arrivée au port ou au mouillage... En raison de la grande
densité de bateaux de tous genre. La densité peut poser
aussi des problèmes de sécurité. Bretagne Atlantic Yachting
propose ses stages de croisière à cette période en Mer
d'Iroise, où nous profitons pleinement des mouillages, des
ports et des paysages sans nuisance!
En résumé: si votre stage a vraiment un objectif de
formation, un stage en Atlantique (Bretagne!), sera dans la
grande majorité des cas plus pertinent.
Le skipper formateur de votre stage de voile habitable
Savez
vous à l'avance qui sera votre moniteur / skipper? niveau de
formation / expérience? Est-il moniteur bénévole (moniteur
fédéral FFV), navigue-t'il régulièrement ou bien juste 2
semaines dans l'année, ou bien est-ce un professionnel
(diplôme)? La question du diplôme est importante,
mais ce qui compte encore plus, c'est l'expérience et
la régularité de la pratique, l'expérience de votre skipper!
S'il y a un point d'interrogation sur ces questions, il
y a bien entendu un point d'interrogation sur le bon
déroulement du stage.
Dans
une petite école de voile, chez Bretagne Atlantic Yachting
notamment, mais aussi dans d'autres petites écoles en
Bretagne, dont les skippers sont identifiés, vous pouvez
être sûr(e) de la compétence de votre skipper!
Chez
Bretagne Atlantic Yachting, l'hygiène de vie des skippers,
la maturité dans les relations humaines, l'engagement
écologique sont très importants.
Nous
sommes par ailleurs vigilent sur les questions de "sexisme".
Cela fait partie de la fonction du skipper de veiller à ce
que chacun se sente bien à bord.
Permis
voile côtier, permis voile hauturier, certification voile,
qualifications voile.
Contrairement à la plupart des pays européens, il n'existe à
ce jour en France (en 2020) pas de permis voile et la mise en
place d'un permis voile ne semble pas encore être en projet.
Cela signifie que en France, n'importe qui, peut légalement,
sans aucun permis voile ou moteur, si le
loueur l'accepte, louer n'importe quel voilier,
(même un bateau de 15m avec un moteur de 70 ch) sans être
jamais monté sur un bateau auparavant. Cela permet donc à des
personnes voulant se déplacer au moteur mais n'ayant pas de
permis de bateau à moteur, de louer un voilier et de
l'utiliser comme bateau à moteur, sans permis. C'est un
contournement autorisé de la réglementation. Il est cependant
probable, sauf à utiliser le bateau uniquement pour boire
l'apéro, qu'il perde très vite sa caution, voire engendre un
sinistre important qui mettra fin à l'expérience dans la
panique et les hurlements, et probablement aussi la mise
en oeuvre de moyens de sauvetage importants.
Il existe dans la plupart des pays Européens un permis voile.
Ces permis voile sont requis pour la location d'un voilier
dans le pays d'origine ou à l'étranger. Pour louer un bateau à
l'étranger, un Français doit donc produire un permis côtier ou
hauturier, bateau à moteur. Le permis ne représente aucune
garantie de compétence, pas même au moteur, car le nombre
d'heures de pratique requis est dérisoir (2 h!) et bien
entendu aucune à la voile. La réglementation et la compétence
sont en la matière des choses bien différentes.
Que contiennent les épreuves de permis côtier voile à
l'étranger?
Les
permis voile sont validés à l'issue d'une session de
formation et d'un examen.
Les sessions de formation préparent en général aux épreuves de
l'examen du permis voile côtier: homme à la mer, virement de
bord, empannage, éventuellement une manoeuvre de port.
Le contenu de ces examens est en général modeste et ne
garantit que peu la compétence du candidat. Les candidats
partent parfois d'un niveau 0 et passent l'examen au bout
d'une semaine.
Toute personne un peu expérimentée comprendra que nul ne peut
avoir l'expérience suffisante pour louer un bateau après une
semaine de pratique. Si un permis voile devait être mis en
place en France sur le même schéma il n'aurait bien entendu
que très peu d'intérêt. Heureusement, la plupart des nouveaux
diplômés du permis voile en ont conscience et continuent à
effectuer des stages après.
Un permis voile a-t'il un sens pour naviguer en voile
habitable en sécurité?
Il a le
mérite de garantir que les candidats ont eu un apport
théorique: balisage, phares et feux, règles de
priorité, parfois les calculs de marée, parfois la navigation.
Ce qui importe cependant véritablement, c'est la confrontation
avec le réel, donc l'expérience en mer. Retrouver et
reconnaître des balises en mer (plus ou moins entretenues) n'a
pas grand chose à voir avec des belles illustrations sur
papier glacé ou sur la tablette!
Ce n'est que la multiplication des expériences, de préférence
auprès de personnes suffisamment expérimentées, dans des zones
de navigation et des conditions météo variées qui permettent à
l'usager de faire face aux difficultés qui peuvent se
présenter dès la manouvre d'appareillage du port. Le but est
bien sûr la sécurité physique et matérielle pour soi, son
équipage, son bateau et les autres usagers.
Il faut aussi garder à l'esprit que l'incompétence ou les
prises de risques inconsidérées peuvent aussi mettre en
danger la vie des sauveteurs!
La fédération anglaise de voile (RYA, Royal Yachting
Association) ne délivre pas de permis mais des
qualifications, notamment, les "Yachtmaster" qui peuvent
avoir une reconnaissance professionnelle, partout dans le
monde.
Les qualifications anglaises sont suffisamment progressives et
avec suffisamment de pré-requis pour garantir un véritable
apprentissage.
Depuis sa création (en 2007) Bretagne Atlantic Yachting
inscrit son approche dans celle de la fédération anglaise.
Le mal de
mer en stage de voile habitable:
Le mal
de vient d'une différence de perception entre l'oreille
interne et la perception visuelle. Le mal de mer survient
essentiellement lors de conditions de mer agitées!
Pour supprimer la cause du mal de mer, il faut donc essayer de
mettre les deux en accord. Le fait de barrer le bateau, en
étant concentré sur ses sensations et l'anticipation du
passage du bateau dans les vagues permet de retrouver
un accord entre le visuel et la perception de notre
oreille interne.
Qu'est ce qui favorise le mal de mer? ON CONNAÎT LES 5 F
Faim, Froid, Fatigue, Frousse, et "Foif" (Soif). Il faut donc
y être bien préparé...
La frousse, la peur, l'angoisse est un facteur très
important... bien entendu, la première règle est d'aller faire
du bateau avec un skipper en qui on a confiance!
Les techniques contre le mal de mer:
- Se rapprocher du centre du bateau: l'amplitude des
mouvements est réduite
- regarder la mer, anticiper les mouvements du bateau
- le gingembre est un antiémétique, efficace contre les
nausées: mâcher du gingembre comme les marins chinois
- Les bracelets de compression: agissent sur un point de
compression (3 doigts de la main sur le poignet)
- Les lunettes anti-mal de mer: un liquide bleu se trouve
dans le cerclage des verres et permet de visualiser les
vagues
- Les médicaments contre les maux de transport (la
scopolamine agit directement sur la zone du cerveau qui gère
le vomissement,
- mais attention aux effets secondaires... elle n'agit pas
que sur cette partie du cerveau!). La diménhydrinate a
un effet antihistaminique (attention à la somnolence) et un
effet antiémétique (contre les nausées).
- Les patchs placés derrières l'oreille, à la
scopolamine (sur prescription médicale - effets
secondaires?)
- La cocculine : homéopathie
- Les bouchons d'oreille : le fait d'isoler un sens peut
permettre de limiter les conflits de perception
Notre contribution: écouter
de la musique! Comment ça marche? pas d'idée très
scientifique, mais ça marche! Pas d'effet secondaire
négatif noté à ce jour... Emportez une source musicale, les
musiques que vous aimez et des écouteurs!
Venir naviguer avec
nous, c'est venir naviguer sur des bateaux vraiment conçus
pour faire de la voile. Prendre du plaisir, apprendre
beaucoup, avec un skipper pro, qui aime son métier:
transmettre, veiller à son équipage, veiller à son bateau, et
ne pas laisser, plus que nécessaire une trace de son passage,
dans l'environnement !
Merci
pour votre lecture ! Je suis disponible pour toutes vos
questions,
à bientôt!
Loïck